samedi 26 mars 2022

Spencer

 Spencer : Briser ses chaînes pour redevenir soi-même !



Alors qu'elle part de Londres pour aller à Sandringham House, la demeure de la famille royale, pour fêter Noel en famille, Diana, princesse de Galles, se perd en route. Tirailler dans sa vie entre son devoir pour son pays, son devoir envers un mari infidèle et pas discret et son envie de protéger ses enfants, Diana subit inlassablement les moqueries, les railleries et les critiques de son entourage. 

Ce week-end va être une révélation et sera un tournant dans sa vie. 


Quand on casse ses chaînes, on se retrouve soi-même

Dernier week end d'enfer pour la princesse des coeurs.


Dans ce film, on découvre une autre facette de la vie de Diana. 

Bien que supposée et/ ou romancée, Diana a toujours été discrète sur sa vie. Mais le peu de fois où elle s'est livrée, elle a montrée la difficulté de vivre avec le carcan de la royauté. Les paillettes ne suffisent pas à combler une vie de malheurs et de rabaissements.

A chaque fois qu'elle a voulu quelque chose d'un peu personnel ou qu'elle a voulu protéger ses enfants, on l'a toujours contré. Rabaissé.


Diana est étouffée. Dans sa vie et dans sa personnalité. Elle suffoque des restrictions monarchiques.

Elle se perd en ne sachant plus qui elle est ! 

Le réalisateur nous donne l'impression d'étouffer avec elle. Les plans étriqués, la lumière sombre et tamisée. La grandeur des pièces par rapport à Diana. 


L'ambiance est là pour nous rappeler le mal être de cette femme brimée pour qui elle est.

Le film a un côté un peu glauque par moment. 


En dehors d'un moment de vie, c'est aussi une nouvelle voie qui s'ouvre devant la princesse et un choix va devoir être fait.

Restera t-elle ? Se taisant, acceptant la conduite de son époux . Ou explosera t-elle ? Retrouvant sa voix, sa liberté et sa vie.

La bascule se fera au prix de l'affrontement avec un passé regretté, un présent déchirant et un futur miroitant.

En deux dimensions, l'histoire fais face à une Diana préoccupée, perdue, confuse et a une femme qui sait ce qu'elle veut et veut changer.


Le rythme est lent, mais sert les errances de la princesse.


Les décors sont magnifiques. La campagne anglaise et son château offrent un cadre a la fois idyllique, bucolique et stressant.

La Réalisation de Pablo Larraín est lisse et peu paraître un peu bancale mais là encore, cela sert les difficultés de la princesse. Il sait dirigé ses acteurs. Leur donner une liberté et une grandeur dans un cadre presque vide, épuré. Les acteurs ne peuvent que remplir ce tableau vierge.



Le casting est fantastique.

Kristen Stewart crève l'écran dans le rôle de Diane. Elle lui offre douceur, mélancolie, folie mais aussi force et passion. Elle est rayonnante et nous offre une de ses meilleures performances !


Le reste du casting est aussi très bon.

Timothy Spall est ambivalent en Ecuyer Gregory. Froid, mais respecteux, presque effrayant, mais protecteur. 


Sean Harris est un ami dans l'ombre en tant que Chef Darren. A l'écoute, concerné, il permet à Diana de se cacher. 


Jack Farthing est Charles, prince de Galles. Distant, froid, parfait mari cruel et bourreau de notre héroïne !


Et Sally Hawkins est Maggie. Amie, confidente, elle est celle qui lui permet de respirer. D'être elle-même !


Au total, Spencer n'est pas une biographie, mais plutôt un hommage à la princesse qui a su se libérer de ses chaînes et s'échapper d'une famille et d'un clan coincé par des années d'étiquette ! 

Le film est en même temps une ode à la vie et à la lumière qu'était Diana, mais aussi une interprétation sombre de tout ce qu'elle a subi. C'est dans ce monde en deux teinte qu'évolue Kristen Stewart qui n'a pas volé toutes ses nominations ! 

Bon film !


Bande annonce : 






vendredi 25 mars 2022

Gabriel's Rapture : Part II

 Gabriel's Rapture : Part II : Après le bonheur la tempête des épreuves !




Alors que la vie suit son cours, Gabriel et Julianne font face à leurs premiers obstacle. 

Après une tentative désespérée de Paulina pour revenir auprès de Gabriel, il font face à l'envie de revanche de Christa. Jalouse et revancharde, elle va mettre à l'épreuve notre couple. Et entre apprendre à se connaitre, se faire confiance et protéger celui/celle que l'on aime, la relation va souffrir. 

C'est le temps des doute et de la destruction. L'enfer est toujours pavé de bonnes intentions !


La lune de miel est toujours là, mais le fiel n'est pas loin.

Nous poursuivons notre voyage dans l'histoire de Julianne et de Gabriel.

Rapture est le tome 2 de la saga écrite par Sylvain Reynard. 

Nous retrouvons nos héros qui apprennent à vivre leur relation. Ils essaient de se faire confiance. De construire leur futur à deux, car maintenant qu'ils se sont retrouvés, ils ne peuvent plus vivre l'un sans l'autre. 

Mais tout le monde ne l'entend pas de cette oreille et le passé les rattrape. 


Après des ex jaloux et des personnes qui veulent ce qu'ils ont, ils vont devoir affronter des épreuves et leurs propres démons.


Il est difficile de faire avec la vie de tout les jours, nos propres doutes et nos propres insécurité quand il faut rajouter à l'ardoise les méchanceté des pernicieux.

L'amour que se portent Gabriel et Julianne est fort et puissant. Il est précieux mais aussi fragile car il est naissant, grandissant et dans ses fondements se trouvent des douleurs dues au passé. 


Quand on se croit pas assez bien, que l'on ne mérite pas d'être aimé, il est difficile de laisser les autres nous aimer. 

On peut reprocher la candeur du phrasé ou des pensées de Julianne. On peut critiquer le côté religieux présent par les récits auxquels sont liés les études et histoires des personnages. Mais on ne peut nier que même avec un côté un peu rétro, antique voir chevaleresque, ça fait du bien de voir des personnages intelligents, plein de charmes et de charité.  Et c'est plaisant de voir le romantisme revenir sur le devant de la scène.

La gentillesse n'est pas un défaut, mais une force qui bien utilisée peut être plus puissante que la méchanceté gratuite et la jalousie cruelle.


L'histoire est à la fois ancienne et moderne. Car même si Julianne n'est pas une demoiselle en détresse et sait se défendre et revendiquer ce qu'elle veut, elle n'en est pas moins une femme sensible, amoureuse et chaleureuse. 

On a droit à un roller coaster émotionnel. On passe par l'amour, la douleur, le doute, la colère, la tristesse. On a envie de leur faire un câlin pour les consoler.

Comme il s'agit d'une romance, il y a des scènes de sexe. Et comme l'histoire est un peu modernisée, le tout est respectueux et pas cru et organique. Est mis en avant le sentiment et la vénération de l'autre. 


Les décors sont très magnifiques ! Que ce soit le Canada ou Bélize, on a droit à des endroits paradisiaques et à d'autres plus froids. Chacun servant le moment qu'il entoure. 




D'habitude, je trouve la musique peu présente ou avec des silences un peu trop long dans les réalisations de Passionflix, mais ici, elle m'a vraiment marqué et je l'ai trouvé particulièrement belle. 

Et la chanson de Carter Redd est superbe.

Tosca Musk nous offre un scénario qui colle encore parfaitement au livre. C'est agréable de voir ce que l'on a imaginé en lisant se retrouver à l'écran. Son travail évolue au fur et à mesure des films et épisodes qu'elle réalise. C'est fluide, agréable. Elle sait mettre en confiance ses acteurs pour qu'ils donnent le meilleur dans l'interprétation de leur personnages. Les plans sont beaux et elle sait utiliser son espace pour créer de la tension comme de l'intimité ! Il me tarde de voir comment elle va encore évoluer. 

Quand au casting, Giulio Berruti et Melanie Zanetti sont toujours aussi fusionnels. La paire a été magnifiquement castée. Leur alchimie crève l'écran et nous offre des moments très forts. 

Que ce soit dans la peine, dans la douceur, dans la colère ou dans l'amour, ils savent donner vie à Gabriel et sa Julianne. 




Mention spéciale pour Purva Bedi, Sahar Bibiyan, Cedric Cannon, Robert Mwangi et à Ned Van Zandt qui interprètent les professeurs et avocats et qui ont un moment marquant dans cette partie !


Au total, cette deuxième partie de Gabriel's Rapture nous fait plonger dans la douleur de la construction de la relation entre deux être qui apprennent à vivre ensemble et qui doivent lutter pour avancer ensemble. Mais tout n'est pas rose et tout n'est pas noir. L'équilibre vacillant de l'amour naissant va être mis à rude épreuve. 



Une troisième partie sortira bientôt ! 


En attendant je vous remets les liens pour les trois épisodes de Gabriel's Inferno et le premier de Gabriel's Rapture !

Gabriel's Inferno : Part 1 : Quand l'enfer est pavé de bonnes intentions ...

Gabriel's Inferno : Part 2 : De l'enfer au paradis, la divine comédie séduit !

Gabriel's Inferno : Part 3 : L'Amour pour trouver le pardon et atteindre le Paradis !

Gabriel's Rapture I : Des nuages au Paradis !

Bon film ! 

Bande annonce :





dimanche 13 mars 2022

Encanto

 Encanto : Quand l'amour de sa famille est la seule chose qui peut la sauver !




La famille Madrigal est extraordinaire. Chacun a des pouvoirs. Tous sauf Mirabel. Et elle fait tout pour être tout de même utile à la communauté et à sa famille. 

Mais malgré tout, on la met toujours de côté. 

Lorsque son cousin doit passer la cérémonie pour découvrir son pouvoir, un évènement va bouleversé la vie pleine de couler de la famille et ils devront faire face aux secrets enfouis dans le cœur de chacun !

La magie est en danger et seule Mirabel peut sauver sa famille !



Le dernier Disney nous donne un goût de la Colombie.

Au cœur de cette histoire, les liens d'une famille qui aspire au bonheur après avoir tout perdu à son début.

En exigeant plus que la perfection, en voulant que les apparences soient ce qui compte plus que tout, on perd de vue l'essentiel: l'amour filial. 


Encanto est une belle comédie musicale que nous offre le roi en la matière Lin-Manuel Miranda.

La famille est au centre de ce film. Ce qu'elle représente pour nous et ce que l'on ferait pour elle . 

C'est à la foi déchirant par l'incompréhension et le rejet qui peut provenir de personnes censées vous aimer quoi qu'il se passe. Mais c'est aussi très tendre de voir tout ce que l'on peut faire pour les gens que l'on aime. 

Mirabel est courageuse, téméraire, un peu têtue et optimiste. Elle veut tout faire pour se rendre utile alors que c'est la seule qui n'a pas de pouvoir extraordinaire. Mais malgré cela, elle veut aider. Elle veut compter pour les gens qu'elle aime par dessus tout. 

Ce n'est pas une princesse Disney classique. Elle est ordinaire mais c'est ce qui en fait sa force.

Et c'est ce qui fait que tout le monde peut s'identifier à elle. 

Elle peut être n'importe lequel d'entre nous qui se sent différent, parfois rejeté, mais qui veut tout de même compter. 


Les personnages sont attachants. De notre héroïne ordinaire à sa famille extraordinaire et surtout Casita, la maison enchantée. Elle est drôle, protectrice et très attachée à la famille Madrigal.

Encanto nous emmène dans un univers coloré et plein de vie. C'est une explosion visuelle et auditive. 


La Colombie a des paysages magnifiques et l'utilisation des couleurs rend hommage à cette beauté. 

Le scénario est assez convenu et n'apporte pas grand chose. On devine un peu tout à l'avance, mais la magie est toujours là et à chaque nouveau visionnage, on a envie de se plonger dans les aventures extraordinaire de cette famille si particulière.

La musique est excellente. 

Ca chante beaucoup, mais c'est pour le plus grand plaisir des tout petit et un peu moins des grands car les chansons sont entêtantes et vont rester un moment dans vos mémoires. 

Ne parlons pas de Bruno est d'ailleurs en train de casser tous les records d'écoute et de vente aux USA !



La chanson du film de Sebastián Yatra : Dos Oruguitas est nommée aux Oscars de cette année 2022 !


Au total, Encanto est un très beau film Disney. Peut être pas les meilleur, mais qui continu dans la veine de son modernisme. Il met la famille au coeur de son histoire et lui rend hommage par une histoire entêtante et une héroïne attachante. 

A voir et à revoir pour le plus grand plaisir de vos famille ! 


Bon film .


Bande annonce : 




mercredi 9 mars 2022

The Batman

 The Batman : Le plus grand détective vengeur est de retour ! 



Alors que Gotham se noie sous la criminalité et la corruption, un chevalier noir, un vengeur agit depuis 2 ans pour tenter de sauver les citoyens. Mais un tout nouveau tueur en série arrive en ville.

Et le Riddler met au défi le lieutenant Gordon, la police de Gotham et Batman. 

Par des devinettes, il va soulever le voile sur la corruption et le mal qui ronge une cité aussi sombre que son héro. Il met aussi en lumière des secrets sur l'illustre famille Wayne, les parents de Bruce, alias Batman.

Entre Chat et loups, la course aux réponses et secrets va être intense !

Mais que ce qui se cache dans les ténèbres ?


Il est de retour ! Batman revient et il crève l'écran !

Après 9 autres films, le voilà de retour dans un tout nouvel univers (en principe pas lié au reste du DCEU... mais...).

Après Tim Burton avec son Batman et Batman le Défi, Joel Schumacher a pris la relève avec Batman Forever et Batman et Robin. Puis nous avons eu droit à la merveilleuse trilogie de Christopher Nolan : Batman Begins, The Dark Knight et The Dark Knight Rises. Enfin Zach Snyder nous a offert sa propre version avec Batman Vs Superman et Zach Snyder's Justice League.

Chacun a son charme, ses atouts. Oui, même la version clownesque de Clooney ! 

Certains sont cultes. Et chaque réalisateur a mis sa patte pour réaliser sa propre version plus ou moins torturée du justicier masqué !

C'est au tour de Matt Reeves de nous offrir la sienne ! 


Et elle rappelle les origines du comic de ce personnage si célèbre. 

En effet, ici, Batman n'est pas une âme torturée. Il ne pleure pas ses parents. Mais il est en colère et il se sert de cette envie de vengeance pour faire justice aux victimes des gangsters de la très gangrénée Gotham.

On ne renoue pas avec le passé douloureux de Bruce. Il est évoqué, il est toujours quelque part en fond dans les esprits, mais il n'est pas le centre de l'histoire. On n'est pas sur une Origin Story. Cela fait 2 ans que Bruce a commencé sa mission dans les ténèbres de la ville et qu'il combat à son échelle le mal qui ronge sa ville. 

Il dit être la vengeance par ce qui est arrivé à ses parents. C'est pour lui une forme d'exorcisme de sa colère de sa rage et de son envie que ce traumatisme n'arrive pas à un autre.

Nous n'avons pas un film de super héros ici, nous nous trouvons au centre d'une enquête sur un serial killer. Batman retrouve ses galons de détective sombre qui il collabore avec la police, car les crimes sont lié à lui. D'une part parce que Le Riddler lui laisse des messages et d'autre part parce que les crimes font ressurgir le passé de la famille Wayne. 

C'est un scénario assez limpide, qui se raconte lui même. On n'a pas de grande surprise, pas de twist à nous tordre le cerveau. Mais l'ensemble est assez intelligent pour nous accrocher tout du long des 3h de film. On ne les voit pas passer. 

L'histoire est sombre et Gotham est un personnage à part entière. Sale, tordue, elle a des cicatrices comme son justicier, mais elle a aussi de l'espoir et c'est en cela qu'elle se relèvera.

Bruce Wayne n'est pas un golden boy qui se déguise pour se venger. Il est au delà de ça. Il n'est plus que sa mission. Le reste importe peu. Il est économe en mot, il parle peu mais dès qu'il laisse sa rage explosé, il ne se retient plus. La violence est son mode d'expression. Pas de gadgets, juste un grappin et une cape évolutive. Il ne fait pas dans le James Bond. Même la batmobile est simple  mais rudement efficace. Rien que par le son de son moteur, elle impose la peur comme son conducteur. Bruce a laissé sa vie sociale derrière lui. Et ne se sert de la société que pour mieux traquer ses adversaires. 


Seul Alfred Pennyworth est au courant de ce qu'il fait et veille sur lui . Il lui rappel qu'il n'est pas que rage et vengeance. Il a aussi un héritage, il est aussi un être humain qui mérite plus que ce qu'il se permet. 

Le lieutenant Gordon, est une aide précieuse dans la lutte contre le crime. Lui et Batman on une relation de confiance toute relative, mais qui fonctionne et leur permet à l'un comme à l'autre d'être plus efficace.

Selina Kyle est une serveuse, voleuse qui va se retrouver par hasard sur le chemin du chevalier justicier. Ils ont des intérêts en commun, mais pas forcément la même façon de faire. Mais chacun va faire en sorte d'atteindre son but. Que ce soit un sauvetage, une vengeance, ils font front et s'entraide parce qu'ils tiennent l'un à l'autre et qu'ils veulent sauver l'autre malgré tout !

Quand aux méchants, ils sont soit glaçants, soit caricaturaux, soit grotesques !

Le Riddler flirte entre folie et super intelligence. Terroriste, vengeur des floués de Gotham, il va donner du fil à retordre à l'homme chauve souris. 


Le Pingouin est un mafieux dealer, entre la parodie et le cliché du gros lourdingue, il est aussi retord que puissant dans son milieu. 

Et Carmine Falcone est la caricature même du parrain mafieux qui règne sur les basfonds de Gotham. Intouchable, pourri jusqu'à la moelle, il serra difficile à rencontrer pour mieux le confronter.  

Chaque personnage a un lien avec le chevalier noir et leurs rencontres et leurs confrontations mettrons en avant le passé des uns et le but des autres. 


Les combats sont intenses et violents. Nous sommes au delà de la violence gratuite. Elle sert un but. Entre envie de se venger, expression d'énigme et fureur d'un monde pourri, elle est une entité vivante et puissante.

Ils sont d'ailleurs chorégraphiés et superbement mis en scène. 

Les effets spéciaux sont aussi très impressionnants. Explosions, cascades, Fx, on est au spectacle mais sans trop en faire. Ils desservent bien l'histoire. 

Quand à la réalisation. Matt Reeves nous offre un grand film d'enquête, de revanche et de vengeance. 

Il redore le blason de DC avec un film qui réuni ce qui a toujours fais de cette écurie de comics son étendard: le côté sombre, le sérieux et la brutalité de son histoire. 

Ces derniers temps, Warner avait pris l'habitude de marveliser ses films et du coup, des personnages trash et brutaux se servaient un peu trop de l'humour et des couleurs pour faire passer la pilule de leur univers. 

Ici, on retourne aux origines et on fonce dans un monde en noir et rouge. On retrouve quelques airs de western avec des plans de Batman qui marche seul, dans des flaques, à l'endroit ou à l'envers histoire de renforcer la peur qu'il utilise aussi bien que sa force. On pourrait aussi se rapporter à des vieux films de gangsters genre Le Parrain ou des policiers comme des Eastwood.

Reeves nous offre des plans qui vont devenir cultes, une histoire solide et il sait mettre en avant ses personnages et son histoire. 


Pour finir, le casting. 

Ici, on a un casting 4 étoiles qui nous offre le meilleur de leurs talents pour donner vie à des personnages cultes. Et ils réussissent à la perfection. 

Robert Pattinson, décrier tant et plus parce qu'il a osé faire une saga de films de romance plus ou moins réussi, a su exploser l'écran. Il a su bâtir un corps, une interprétation et un charisme digne d'une rock star pour interpréter le justicier vengeur. Si les gens avaient un peu suivi sa carrière dans le cinéma indépendant, ils auraient vu le potentiel immense de cet acteur. Il n'a pas fini de nous éblouir ! (étincelle, paillette… vous avez la référence..??? ). Parfait dans la retenu verbale et explosif dans le physique, ce Batman est imposant et nous offre un tout nouvel univers.

Zoë Kravitz nous offre une nouvelle version de Selina Kyle alias Catwoman. En colère contre le monde entier et surtout certaines personnes des basfonds de Gotham, elle va se devenir une alliée précieuse et une âme à laquelle Batman peut se rattacher. Kravitz fait du très bon boulot et est parfaite dans son rôle. Féline, intelligente, elle est une Selina dans l'air du temps.

Paul Dano est le Riddler. Personnage mythique, intelligent mais délirant, il est un des ennemis du Bat. Il essaie de le faire réfléchir à ce qui l'entoure et il essaie de lui ouvrir les yeux. Il veut imposer sa vision du monde. Ce que Gotham a fait de lui. Dano est incroyablement doué. Que ce soit dans sa folie ou sa violence, il est entre amour et hystérie. Un ennemi parfait! Vite une nomination aux oscars pour ce monsieur !!!! 

Colin Farrell est Oswald Cobblepot alias le Pingouin. Au service du grand mafieux de Gotham, il est aussi respecté que son patron par sa force, sa laideur et sa violente intelligence. Farrell est méconnaissable ! Tellement maquillé, transformé que vous ne reconnaitrez que son menton ! Un bon truand comme on les aime !

Jeffrey Wright est le lieutenant James "Jim" Gordon. Un des rares flics incorruptibles de Gotham, il aide Batman dans sa mission et vice versa. Ils ne sont pas amis, mais ça s'en rapproche. Ils savent qu'ils peuvent compter l'un sur l'autre. Wright a la gouaille de l'emploi. Il rempli parfaitement son rôle et donne du répondant à un Batou parfois en roue libre. 

Andy Serkis est Alfred Pennyworth. Majordome de la famille Wayne, il est ce qui se rapproche le plus d'un père, voir d'un ami pour Bruce Wayne. Fort, intelligent, il met toutes ses compétences d'ancien espion au service de son maître. Serkis est excellent dans ce rôle et répond avec force et pertinence à son patron qui perd un peu de vue les enjeux de son héritage.

John Turturro nous offre un Carmine Falcone mafieux à souhait ! D'une finesse risible, il est aussi effrayant que peut l'être le parrain d'une mafia à la tête d'une ville depuis 20 ans ! Turturro est très bon et à su joue d'une violence toute en retenue pour mieux instiller la peur dans ses adversaires. Mais à se croire intouchable, on oubli que les ennuis ne sont jamais loin dans cette ville. 


 Au total, The Batman est un grand film d'enquête, d'action et de vengeance pour un héros en colère. De la vengeance à la violence d'une illusion perdue dans les ténèbres, le justicier fera un pas supplémentaire dans sa mission pour sauver sa ville ou du moins l'amener dans la bonne voie. 

Pattinson, Kravitz et Dano sont parfaits ! 

Une suite serait en préparation et une série dérivée aussi !!! 

Bon film ! 


Bande annonce  :