lundi 14 novembre 2022

Black Panther : Wakanda Forever

Black Panther : Wakanda Forever : Le deuil d'un héros, une revanche sur la vie. 




T'Challa est mort. C'est un Wakanda en deuil qui fait face à un monde cruel et cupide. Mais c'est mal connaitre la patrie au cœur de vibranium. Et alors qu'un tout nouveau personnage fait son apparition, Churi, princesse au cœur qui saigne va embrasser sa peine pour affronter sa douleur. 

Une reine sage, une combattante en perte de but, une princesse perdue et une espionne en retrait. Toutes ces femmes fortes feront front pour honorer leur fils, leur frère, leur amour, leur roi. Et pour défendre le Wakanda et ce qu'il représente. 

Wakanda Forever ! 


Et maintenant, c'est l'heure du deuil. 


C'est dans une ambiance un peu étrange que l'on commence ce film. 

Trentième film et clôture de la quatrième phase du MCU, cet opus a une saveur particulière aux vues de son histoire. 


En effet, le 28 aout 2020, Chadwick Bosman, l'acteur qui interprète T'Challa est décédé suite à un cancer du colon. Sa disparition a choqué le monde entier et Marvel a du réinventer son histoire pour intégrer la disparition du roi. 

C'est le cœur lourd que l'on commence ce film. En 5 minutes, on verse déjà nos première larmes. 

Et le film est un hommage entier à cet acteur qui en peut de films a su crever l'écran et faire sa place à Hollywood et dans le cœur de millions de fans. 

On va passer par différentes phases tout comme les 5 classiques de Elisabeth Kübler-Ross pour arriver au bout de ce film. 

On commence avec le déni. Alors que son frère est malade, Shuri ne réalise pas l'imminence de la situation. Et quand il disparait, elle se réfugie dans la technologie pour se cacher de ses émotions. Alors que la reine Ramonda essaie de la guider dans son futur rôle et lui montrer la voie de leur peuple, Shuri reste en retrait . Elle embrassera son destin dans un temps différent, après avoir réaliser l'ampleur des ténèbres dans lesquelles elle est plongée. 


Et c'est avec colère que va réagir le Wakanda face à un monde cruel et intrusif, qui veut profiter de la soi-disante faiblesse d'un pays en deuil. C'est aussi la colère de Namor, contre une société régressive, raciste et blessante, qui va s'abattre sur un monde qui n'est pas prêt à l'émergence d'une nouvelle puissance. Et cette colère prendra le ton d'une vengeance. Namor donnera cours à la violence d'une attaque implacable en réponse à une agression plus ou moins subtile. La cupidité d'une société qui se croit tout permis est aussi agressive qu'une armée se faisant passée pour des sauveurs et qui tue, pille et anéantie une civilisation. Pour Shuri, ce sera l'envie de vengeance d'un princesse en détresse. Après avoir tout perdu, elle ne verra plus que la violence et la fin de ce qui l'a blessé pour ne plus sombrer. 

Le marchandage sera présent dans les relations entre Shuri, Ramonda et Namor. Chacun pour défendre la mémoire d'un être cher et perdu ou d'un peuple qui ne mérite pas la rage et la vengeance mal dirigée.


La dépression et sous entendue presque tout le temps. C'est la tristesse ambiante de la perte de T'Challa. C'est le trou dans lequel s'enfonce le Wakanda sans la lumière d'un roi protecteur et innovateur. C'est la perte de repère suite aux changements brutaux et successifs. Et c'est aussi dans les longueurs, dans la lenteur de certains moments et dans les silences et la musiques lente, tendre et douce. La dépression est la réponse triste à la perte. C'est cathartique. 


Pour finir c'est avec l'acceptation que le Wakanda et Talocan finiront le film, mais ceci est spoiler free !

Donc, Wakanda Forever nous offre un film beau, esthétique, triste, mais aussi doux, sans surenchère et avec un respect pour ce que représentait T'Challa et Chadwick Bosman. C'est comme disent les anglophones : Bittersweet. Doux-Amer. 

On ressent les émotions avec force mais aussi avec toute l'empathie qu'il faut pour un monde, un pays, un peuple, une famille qui a perdu son soleil, son fils, son roi. 

Le sujet est dur, mais le réalisateur a su le traiter avec respect et sans trop en faire. 


Il y a quelques longueurs dans le traitements de certaines scènes. Le film fait 2h42 minutes. Et par moments, c'est un peu long. Mais au final, on ne s'ennuie jamais parce que lorsque le rythme ralenti, on ressent tout avec plus d'intensité.  

Mais les scènes d'actions sont assez impressionnantes. C'est avec force et puissance, voir intelligence que sont traitées les combats qu'ils soient aquatiques, terrestres ou aériens. 

Les combats sont lisibles et pas si bordéliques que ça.

Et les effets spéciaux restent de qualité. 


Le film est un condensé d'émotions puissantes qui vous emporte pour un dernier hommage à un acteur et au personnage qui l'aura rendu célèbre. 

On a aussi droit à quelques moments de rigolade avec des clins d'œil notamment au personnage de Michonne dans The Walking Dead (coucou Danai Gurira !)


Le scénario et la réalisation de Ryan Coogler sont impeccables. Il réussi à faire passer tous les sentiments qu'il faut pour passer au travers de ce deuil. On est triste, mais aussi content, admiratif, envieux, en colère et au final soulagé . Un sacré tour de force que de ne pas tomber dans le mélo qui aurait pu plomber ce film clôture


A la musique, on retrouve Ludwig Göransson qui était déjà présent sur le premier opus. Ses morceaux sont magnifiques. D'une tendresse, une douceur comme une force dans les sons marquant du Wakanda.

Et pour couronner l'ensemble, on a deux chansons de Rihanna.  

Lift me up 

Born again

Côté casting, les personnages sont intéressants. 

La reine Ramonda (Angela Bassett) est une force de la nature impressionnante. On dirait que rien ne peut l'arrêter. Elle est forte, intelligente et sage. Tout ce que l'on attend d'une mère, d'une cheffe de famille qui a vu beaucoup et perdu tout autant. Elle a une classe folle !


Shuri (Letitia Wright) est le cœur. Un peu agaçante. Elle reste toujours la petite sœur, ado, gonflante parce qu'elle croit qu'elle peut tout faire toute seule. C'est en grandissant dans son cœur et dans sa tête, en acceptant ses sentiments qu'elle deviendra plus mature. L'ado rebelle va devoir devenir une adulte responsable. Elle est loin d'arriver à la cheville de son frère. 


Okoye (Danai Gurira) va enterrer son ami et son roi. Elle qui a tout donné pour le Wakanda va devoir trouver sa voie pour continuer à servir son pays qu'elle chérit plus que tout. Cette grande combattante va devoir faire du chemin pour faire son deuil. Une guerrière comme on en voit peu ! 


Namor (Tenoch Huerta) est un mutant. Vieux de plusieurs siècles, il fait tout ce qu'il peut pour protéger son peuple et son royaume. Mais en colère contre la surface pour ce qu'il a fait à son peuple, il attendait la première occasion pour attaquer en premier. Et il ne se privera pas ! Il est fort et il a les ressources. Mais le Wakanda aussi ! C'est un peu, lui aussi, un ado en colère qui n'a jamais eu en face quelqu'un qui lui tenait tête. Et c'est en rencontrant Shuri et Ramonda qu'il va voir le monde sous un autre angle. Un héros avec dy charisme et un destin qu'il va falloir surveiller ! 

Nakia (Lupita Nyong’o) a disparu depuis plusieurs années. Après la disparition de T'Challa, elle a pris du temps pour elle, pour faire son deuil. L'arrivée de Namor va la ramener au Wakanda. Car même si elle a refait sa vie en gardant les valeurs qu'elle défendait dans Black Panther,  elle n'en reste pas moins la meilleure ancienne espionne du pays magique. Elle reste une grande guerrière et va nous surprendre comme toujours. 


M'Baku (Winston Duke) est là lui aussi. Défendeur des traditions mais aussi grand singe au grand cœur, il prendra Shuri sous son aile et lui donnera des conseils tout en restant à la place hiérarchique qu'il a. Vous n'aurez jamais autant ri devant un mangeur de carotte ! 


On retrouve aussi l'agent Ross (Martin Freeman) qui viendra en aide à ses amis mais qui devra esquiver sa nouvelle patronne qui n'est autres que Valentina Allegra de Fontaine (Julia Louis-Dreyfus). Agent au grand cœur, il n'hésitera pas à tout faire pour que le Wakanda soit protégé des profiteurs internationnaux.


Et pour finir, on a Riri Williams (Dominique Thorne) qui est introduite dans le MCU. Cette jeune génie de 19 ans va donner un nouveau souffle et un but à un pays un peu perdu. Elle est d'une incroyable intelligence qui va un peu la deservir dans un premier temps. On la retrouvera dans sa propre série sur Disney plus en 2023 ! 


Au total, Black Panther : Wakanda Forever est une superbe conclusion de la phase quatre du MCU et le plus bel hommage que l'on pouvait faire à un acteur qui aura marqué toute une génération de fans. Ce film nous offre des moments forts, tendre, durs mais plein de respect, sans trop en faire. C'est un des plus beau marvel sans avoir l'ambition de tout casser, mais plutôt de tout réparer. 

Black Panther reviendra dans le MCU ! 

Bon film !!! 

PS : Comme dans tout Marvel, il y a une scène à la fin du premier générique ! Un scène toute en tendresse ! 




Bande annonce ! 





lundi 3 octobre 2022

Jurrasic World : Le monde d'après

 Jurrasic World : Le monde d'après : Finale boom boom de la saga des dinos ! 





Alors que le monde a enfin fait la connaissance des dinosaures en vrai, ils s'intègre peu à peu dans le décors et la cohabitation est un peu difficile. Certains profitent de la situations et développent un commerce noir parallèle. D'autres tentent toujours de défendre ces créatures qui n'ont rien demandé. Un nouveau sanctuaire a été : créé pour les recueillir au besoin. 

D'un autre côté, Claire Dearing, le Dinosaur Protection Group. Elle et Owen Grady vivent dans une cabane isolée dans les montagnes de la Sierra Nevada, s'occupant secrètement de Maisie Lockwood qui est recherchée car elle est une clé pour des recherches sur le clonage ! 

Quand Blue revient dans la vie de ce trio, elle n'est pas seule. Elle a eu un petit raptor toute seule que Maisie appel Beta. Un jour, les deux jeunes se font enlevées par des mercenaires. Claire et Owen vont alors partir à la recherche de leur fille et de celle de Blue. Ils vont retrouver dans leurs recherche des visages familiers qu'ils ne s'attendaient pas à voir. 

L'aventure n'est pas encore finie. Il reste un dernier chapitre. 

Nous revoilà au temps des dinosaures, sauf que c'est eux qui nous ont rattrapés.

Échappés d'un passé dans lequel ils avaient disparus, on les retrouve qui tente tant bien que mal de s'adapter à ce nouveau monde. Entre désordre, chaos, marché noir et sauvetage, la confrontation entre les 2 espères opposées est rude.


Et parmi tout ce petit monde survit Claire, Owen et Maisie. Cette dernière en bonne adolescente rebelle n'écoute pas ce qu'on lui dit et va se faire capturer car elle est la clé d'un secret génétique. 

Claire et Owen qui se sont pris d'affection pour la petite sont comme ses parents et vont tout faire pour la retrouver. ,

Dans leur course folle, ils vont croiser le chemin de quelques visages connus de la saga Jurrasic Park. 


Et c'est bien là le seul véritable intérêt de ce film. 

On retrouve le trio : Sam Neil, Laura Dern et Jeff Goldblum. C'est un immense plaisir de retrouver ces personnages qui ont marqué le grand écran avec la sortie du tout premier opus et le meilleur de cette saga ! 

Le monde d'après est clairement un hommage au premier Jurrasic Park. On a droit à des moments clés qui sont réinterprétés, des personnages qui réapparaissent et un fil rouge qui est semblable au premier film.


Une jolie note pour l'histoire de Blue aussi. Le fait qu'elle ait un petit et qu'il y ait un écho avec l'histoire de Maisie donne la part d'émotions dont on a besoin.


Le reste est moyen. Le film n'apporte pas grand chose si ce n'est une conclusion sympa à une saga qui a pour seul vrai intérêt son tout premier opus !

On n'a pas de vrai sujet traité, on n'a pas de scénario solide en fond, mais bien que lisse, l'ensemble se laisse voir.

Les effets spéciaux sont magnifiques par contre et on voit une nette amélioration du graphisme des dinosaures.


L'action est sympa et donne de grain à moudre et fait passé le temps.

Que ce soit avec les courses de voitures, moto, dans la jungle ou dans une ville pleine de touristes, il y a de quoi en mettre plein la vue. Et les dino donnent bien le change.



La réalisation reste basique et ne fait pas ressortir grand chose du film. Colin Trevorrow offre un film bien mais sans grandeur et en dessous de ses prédécesseurs.

La musique de Michael Giacchino reste magnifique comme toujours.

Quand au casting, on retrouve les héros de tout les précédents films.


Chris Pratt alias Owen Grady revient en papa pas assumé mais qui fera tout pour sa famille. Il partira à la recherche de sa fille adoptive et de l'enfant de Blue. Coriace, il sait aussi monter un côté un peu tendre avec un humour un poil décalé.

Bryce Dallas Howard est Claire Dearing. Elle se sent responsable du destin des dinosaures et s'est prise d'un amour maternel inconditionnel pour Maisie. Elle va reculer ses limites pour mieux sauver ceux qu'elle aime.


Isabella Sermon est Maisie Lockwood. Enfant à part, elle est cachée par Owen et Claire car elle est recherché pour sa spécificité génétique. Ado rebelle, elle ne se rendra évidemment pas compte de ce qui lui arrive avent de se retrouver dans la gueule du loup... Elle est le cœur du film.


Laura Dern revient en Professeur Ellie Sattler. Femme forte et intelligente, elle va retrouver ses collègues du premier film pour mieux faire éclater la vérité sur les agissements du Dr Dodgson.

Sam Neill est le Professeur Alan Grant. Paléontologue qui aime son travail a l'ancienne va se retrouver plongé a nouveau dans le futur par Ellie qui l'embarque dans son enquête. Intelligent mais sur la réserve, il sait dépasser ses peurs pour aller de l'avant.


Jeff Goldblum est le Professeur Ian Malcolm. Illuminé aux théories particulières, il n'en a pas moins raison par moment. Et dans ses élucubrations, il va tenter à sa façon de sauver la situation ! Un régal de le retrouver !

Campbell Scott est le Dr Lewis Dodgson. Présent dans le premier film, il avait récupéré la fameuse bombe de mousse à raser avec les échantillons des dinosaures ! Avec le temps, il a monter un endroit refuge mais il cache toujours bien des choses et comme dans le premier film il ne faut pas se fier à lui! 

B.D. Wong revient Encore comme le Dr Henry Wu. Créateur et chercheur dans l'âme, il reconnaît enfin ses erreurs et veut tout réparer. Mais certains ne sont pas d'accord ! Il est le fil rouge de la saga !

DeWanda Wise est Kayla Watts. Transporteur mercenaire, elle va rendre service aux parents pour mieux retrouver leur petite kidnappée. Elle va se retrouver embarquée dans une drôle d'histoire ! Elle est très forte et apporte une touche sympa et sarcastique à l'histoire !


Omar Sy (Barry Sembène) et Justice Smith (Franklin Webb) font aussi leur retour pour un clin d'œil aux deux autres Jurrasic World !


Au total, Jurrasic World : Le Monde D'Après est une conclusion moyenne à une saga qui a fait naître la passion des dinosaures pour des générations ! On retrouve surtout un bel hommage au tout premier film de cette saga (le meilleur) avec des plans cultes et le retour de son trio brillant d'acteur !

Le monde d'après est divertissant mais ne restera pas dans les mémoires !

A voir et à revoir : Jurrasic Park by Steven Spielberg

Bon film!


Bande annonce : 




Trois mille ans à t'attendre

 Trois mille ans à t'attendre : un conte d'amour et de poésie !



Alithea Binnie est une narrathologue. Elle étudie les contes et les histoires pour mieux leur trouver un sens et une place dans notre monde qui se modernise. En voyage à Istanbul pour une conférence, elle va vivre une histoire qui va bouleverser sa vie. Solitaire mais heureuse, elle va découvrir une bouteille dans une boutique de souvenir. En la nettoyant, elle va libérer Djinn qui y était enfermé. En contre parti, celui-ci lui propose 3 vœux. Apathique, méfiante, elle refuse de les faire et pense à la contre partie toujours présente dans ce genre de cadeau. Djinn va alors lui raconter comment il s'est retrouvé dans cette bouteille. Un lien va se créer entre eux. Un vœux est un pouvoir mais aussi un acte qui permet de se libérer. Quels seront ceux d'Alithea ? 


Après nous avoir régaler avec Mad Max Furie Road, George Miller revient ici dans un genre et un style complètement différents. De la grande épopée futuriste, écologique et western, il nous présente un conte philosophique, humaniste sur la beauté de la vie, de l'amour et sur ce que l'on peut faire pour être heureux. 


Déconcertant dans un premier temps, Trois mille ans à t'attendre est un conte, une merveilleuse histoire des milles et unes nuits. Alithea nous le dit dès l'ouverture de ce film. C'est une histoire vraie, mais qui doit être racontée comme un conte pour que l'on y croit. On plonge de suite dans l'univers de cette héroïne particulière. Elle vit au calme, dans une solitude salutaire et voulue. Elle est un peu déconnectée de ses émotions et se trouve heureuse de ce qu'elle a dans la vie. Après un échange particulier à l'aéroport, elle va retrouver ses marques auprès des personnes qui partagent sa passion. Mais ce ne sera le temps que d'un court moment. Après un malaise qu'elle met sur le compte d'une imagination débordante et étouffante, elle rentre à son hôtel pour se reposer. Curieuse de cette belle bouteille, elle va alors la nettoyer et libérer Djinn. Surprise, mais pas effrayée, elle va dans un premier temps penser à son imagination (1,2,3...). Mais une fois passé cette première action, elle va alors l'envisager comme une réalité. Très vite, entre rêve et réalité, elle fait la balance et se lance dans un échange avec la créature onirique qui se trouve dans la pièce. Consciente de ce qu'il offre, elle ne veut pas se faire avoir. Sans méchanceté et plutôt curieuse, elle va l'écouter. Et elle va découvrir une toute nouvelle facette à ce qui a fait sa vie et ce qui la constitue. Elle n'est pas vide de sens, mais pourrait être plus si elle le voulait. 


Djinn va lui montrer la passion et la force dont il a fait preuve tout au long de son existence. Il va lui faire comprendre sa façon de voir les choses. Mais elle aussi. Et chacun va faire évoluer l'autre. 


Ce n'est pas l'opposition entre deux choses complètement opposées, mais plutôt l'évolution de la forme basique d'une vie à quelques chose de plus complet, de plus élevé. Car Alithea était heureuse avant de connaitre Djinn, elle ne manquait de rien, mais sa conversation avec la créature va lui faire comprendre qu'elle peut prétendre à plus. Elle va s'ouvrir à d'autre possibilités. Le tout est de les intégrer dans sa vie bien rangée. Djinn va s'adapter à cette nouvelle vie, à cette nouvelle facette de genre qu'il ne connaissait pas. La seule chose en 3000 ans qu'il a toujours voulu, c'était d'être libre de la bouteille. Et Alithea va lui faire comprendre que lui aussi a le droit à plus. Il a le droit de choisir son destin. 

Je vous laisse savourer le film pour voir ce qu'ils vont tout les deux souhaiter. 


Et ce qui a de bien aussi, c'est la diversité du film. Elle est à la fois physique, culturelle, amoureuse. Que ce soit dans la beauté, l'intelligence, le féminisme, Miller offre une multitude de possibilités. Il rend hommage aux corps, aux esprits, aux différentes formes d'intelligence et d'amour.

Au travers des 3 histoires que va raconter Djinn, on découvre à la fois la passion, la folie et la barbarie dont peut faire preuve l'humanité par égoïsme et petitesse. Et celle qui semble dépourvu de tout cela va lui offrir ce qu'il a toujours voulu. 

La narration est à la fois poétique, philosophique et onirique. 


C'est une merveille à regarder et à écouter. 

La photo, les couleurs, le cadrage et le montage sont exceptionnels.

Le scénario ne laisse pas de temps mort et l'histoire se déroule tel le fil d'Ariane pour mieux nous guider vers sa fin en douceur, mais toujours avec grandeur.


La réalisation est géniale. En différentes façons de filmer, George Miller nous offre un peu de douceur, de volupté, de force, de violence et de tendresse. Déconcertante, sa réalisation n'en reste pas moins magique et magnifique. Il fait preuve de grandeur pour son histoire et ses personnages tout comme de folie dans le genre qu'ils incarnent. C'est un réalisateur qui peut se révéler fascinant. 

La musique est magnifique. Elle est signée Tom Holkenborg à qui l'ont doit Batman Vs Superman, Mad Max Furie Road ou Deadpool ! Il offre une variété de sons et de musiques assez incroyables. Une belle chanson signée Andréa Bocceli est dans le générique de fin ! C'est un clin d'œil à son fils qui fait parti du casting ! 

Côté casting on a droit à de magnifiques performance. 


Tilda Swinton est Alithea Binnie. Cette femme solitaire, mais heureuse se voit offrir la possibilité de plus dans sa vie. Alors qu'elle ne désirait rien, elle va se retrouver devant un choix impossible pour elle. Swinton est une magnifique actrice caméléon. elle arrive à se fondre dans ses personnages et leur donne corps pour mieux nous raconter leurs histoires. Et Alithea ne fait pas exception. Entre son physique marquant, son intelligence et sa finesse, elle offre des lettres de noblesse à une héroïne pas comme les autres.


Idris Elba est Djinn. Créature mystique et onirique, il a été enfermé dans une bouteille et lorsqu'il est libéré par Alithea, il y voit son salut quand elle aura fait ses 3 vœux. Sauf que la dame n'est pas prête à connaitre ses désires les plus fous. Il va alors lui raconter sa propre histoire pour lui faire comprendre sa position et sa connaissance du monde. C'est une créature en souffrance mais aussi d'une grande sagesse de par son expérience. Elba nous offre son charisme et sa tendresse pour un personnage qui pourrait être extravagant et énervant. On se prend d'affection pour ce cœur tendre. 


Pour compléter ce duo d'acteurs, il y a beaucoup de têtes inconnues mais qui marque la diversité et l'ouverture, l'universalité des thèmes du film. L'Amour, la Vie, leur histoire. C'est en s'ouvrant à de nouvelles possibilités que la vie avance et évolue. Et rien n'est plus beau que l'amour pour lui donner son rythme et raconter son histoire.






Au total, Trois mille ans à t'attendre est une fable magnifique et onirique sur les contes, l'amour et la vie. C'est une part de philosophie fantastique dans une narration chaotique comme la vie. Miller nous offre un film splendide, un peu fou et décalé qui permet de s'évader. Il y met sa philosophie pour nous conter son amour de la vie ! Swinton est magnifique et Elba, magique ! A must see ! 


Bon film !


Bande annonce :