lundi 30 mai 2016

Money Monster

Money Monster : Finance, télé poubelle et arnaque. Foster au top de son art !




Lee Gates est un animateur télé très important dans le paysage audiovisuel new-yorkais. Il est à la tête d'une émission appelée Money Monster, dans laquelle il donne des conseils et commente l'actualité financière. Personnage haut en couleur, il anime son émission avec panache et humour.
Alors qu'il commence son émission du jour un téléspectateur, Kyle, le prend en otage. En direct, il lui demande des comptes sur les conseils qu'il a donnés sur les actions de la société de Walt Camby et qui ont entrainé la ruine de ceux qui les avaient suivis.
Le jeu entre vérité, arnaque et découvertes va prendre un tournant inattendu pour le roi de Wall Street !


Jodie Foster (Le Petit Homme, Week-end en famille, Le Complexe du castor...) nous offre une nouvelle réalisation à la hauteur du talent d'une actrice et réalisatrice hors du commun !

Dans une société ultra médiatisée, on a une dédramatisation des actes les plus graves et une mise en divertissements de ce qui devrait être choquant.
C'est dans cet optique et devant une mise en avant de la télé poubelle que l'on retrouve un personnage qui régit notre quotidien.
En effet, Lee est une star avec un grand S. Journaliste hors pair, il s'est cependant laissé emprisonner dans un cocon de confort. Il n'enquête plus ou très peu et se laisse mener par une vie faite de choix faciles et d'infos toutes prêtes.
Seulement, les actes ayant des conséquences et la bourse étant un peu un jeu de chance, il a sans le vouloir donné de mauvais conseils. Il se retrouvera alors au milieu de la vengeance d'un spectateur en colère et qui n'a peur de rien puisqu'il a tout perdu.
La seule voix qu'il écoute est celle de Patty Fenn, la réalisatrice du show. Amis, ils sont souvent en désaccord, mais elle est la seule à avoir une influence sur lui, la seule aussi en qui il a confiance.


Alors que notre monde est débordé et saturé par l'information et le divertissement à haute dose, Foster nous offre une histoire frôlant un réalisme dérangeant. Elle dépeint un monde à la fois froid et calculateur, mais aussi un monde où les plus malins sont les plus puissants et où l'argent seul n'est plus l'apanage des hauts de ce monde, mais où le savoir est le pouvoir.
En effet, bien que des millions de dollars soient brassés à la bourse, les plus puissants et à la tête des sociétés sont ceux qui sont à la source et qui ont toutes les informations. Ils détiennent les cordons de la bourse !!!
De plus alors que le monde s'écroule autour de nous, il y a aussi l’intérêt malsain pour tout ce qui est à la fois divertissant, dérangeant et à la limite de la morale que l'on est capable d'accepter.
Quand on voit le nombre d’émissions qui offrent un spectacle aux mœurs douteuses, à la limite de la violence physique et morale, on nous montre des téléspectateurs plus du tout choqués par ce qui se passe derrière un écran.
Du moment que ça ne touche pas leur propre vie, les drames sont vécus comme des animations.
Une scène à la fin du film en sera à la fois que plus forte et plus choquante. Surtout qu'elle était quasi attendue. On sait que ça va être comme ça et ça en est presque navrant... (Cf réaction d'un personnage avec son baby-foot...).


Foster traite d'une société qui est dépassée et par ce qu'elle se permet de faire, elle donne un coup de pied dans la fourmilière de la finance et du petit monde de la télé.
C'est une critique très juste du monde de Wall Street, des bourses en général et de la télé poubelle en particulier qui nous sert des émissions plus choquantes de jour en jour.

Le scénario est excellent. Le film d’1h38 n'est pas très long. Il exploite chaque minute pour faire quelque chose de fort. On n'a pas de temps mort et le rythme augmente au fur et à mesure que l'on découvre les choses avec Lee.


La réalisation est magnifique. A la fois puissante, fluide, dynamique et organique, Jodie Foster a une maîtrise puissante de son art et sait se servir de ses caméras pour mettre en avant son histoire et ses protagonistes.


La musique du film reste aussi assez présente et donne un ton à la fois comique, mais aussi dramatique et dynamique quand il le faut.


Côté Casting :

George Clooney (Ocean's trilogie, Les Marches du pouvoir, The Descendants...) est Lee Gates. . Animateur chevronné, un peu loufoque et claquant, il aime choquer, et donne à sa façon, de bons conseils. Alors qu'il pense faire son métier au mieux, il se retrouve pris en otage pour une mauvaise news. Il va alors voir son monde exploser et s’en suivra un moment de prise de conscience pas facile à avaler.
Clooney est brillant. Comme souvent il offre une prestation d'une justesse dans un rôle auquel on ne l'attend pas forcément. Il est à la fois sûr de lui, sensible mais aussi apeuré, déboussolé mais qui sait avancer quand il le faut. Un beau moment d'acting.


Julia Roberts (Pretty Woman, Erin Brockovich : seule contre tous, Mange, prie, aime...) est Patty Fenn. Réalisatrice de l'émission Money Monster, elle est aussi une des rares à savoir gérer Lee. Elle fait presque office de conscience et sera le cerveau qui permettra de faire avancer les choses.
Roberts est une grande actrice qui a su mûrir et passer des rom-com aux films plus lourds et plus puissants. Ici, elle est la femme forte et sera précieuse pour beaucoup de gens. Intelligente, à la tête de l'émission, elle est celle que l'on écoute et n'est autre que la voix de la conscience et de la réalité pour certains. C'est toujours intéressant de voir Roberts dans ce genre de rôle parce qu'elle met alors en avant une autre facette de son talent.


Jack O'Connell (Skins, Les Poings contre les murs, Invincible...) est Kyle Budwell. Jeune homme qui a tout perdu, il veut des réponses à ses déboires et savoir pourquoi il a été ruiné alors que les informations étaient censées être sûres. Il prend Lee en otage et lui fait comprendre qu'il ne sait pas tout. Que de son piédestal, de sa tour d'ivoire, il n'a pas conscience au final de ce qui se passe autour de lui, dans le monde réel.
O'Connell avait déjà eu des rôles marquants dans Les Poings contre les murs ou Invincible. C'est un acteur avec un charisme fou et qui sait mettre en avant la rage de ses personnages. Ici, il ne fait pas exception et donnera corps à la rage, mais aussi à la souffrance et à la sensibilité d'un jeune dépassé par la société et par ses abus, tout en en étant conscient.


Caitriona Balfe (Outlander, Evasion, Insaisissables...) est Diane Lester. Chargée des relations publiques de la société de Walt Camby, elle fera le lien entre la prise d'otages et sa société pour tenter de trouver des solutions aux questions de Kyle. Elle verra elle aussi son monde chamboulé.
Balfe est encore peu connue du grand écran, mais c'est une actrice très talentueuse que l'on a essentiellement découverte dans Outlander. Ici, elle crève l'écran de fraîcheur et de candeur dans un monde qui est corrompu au plus haut point. Diane devra se battre pour affirmer ses droits et fera un devoir de donner des réponses pour sauver Lee et découvrir la vérité. C'est une actrice à surveiller !


Dominic West (300, Punisher : Zone de guerre, Pride...) est Walt Camby. Patron d'une compagnie qui se base sur un ordinateur pour coter ses valeurs en bourse, il disparaît suite au crash de ses actions. Il finira par réapparaître et devra donner des réponses à ses actionnaires ....
West n’apparaît pas très longtemps mais suffisamment pour faire de Walt un personnage qui donnera une idée du système financier actuel ... Et ça fait peur... Une belle personnification métaphorique...



Au total, on a un film fort, riche et puissant mené d'une main de maître par Jodie Foster et par le choix de son casting 4 étoiles.  Il présente un message fort et ne vous laissera pas indifférent.
Présenté hors compétition au dernier festival de Cannes, il a trouvé sa voix dans ses idées.
Si vous ne l'avez pas vu, courrez y !

A vos tickets !



Bande annonce








vendredi 27 mai 2016

Angry Birds

Angry Birds : Attention, oiseaux pas contents !


Depuis sa naissance, Red est différent. C'est un oiseau qui vit sur l'île des oiseaux. Là-bas, tout le monde est heureux, sauf lui. Il est en colère la plupart du temps et rejeté par tous, bien qu'il voudrait juste pouvoir s'intégrer.
Alors qu'il fait une course, il rate sa mission. Après une plainte, le juge de l'île le force à faire un stage de gestion de la colère. Il y rencontre Mathilda, qui lance des boules d'énergie, Chuck, oiseau jaune plus rapide que l'éclair, Bomb, qui porte bien son nom vu qu'il explose à la moindre émotion forte et Terence, un gros oiseau rouge qui ne rigole pas...
Un jour, des cochons débarquent sur l'île. Ils viennent d'une contrée voisine. Ils disent ne vouloir que se faire des amis, mais Red s’aperçoit qu'ils veulent autre chose. Ils sont là pour les oeufs.
Comme personne n'aime Red, personne ne l'écoute. Alors que tous les oeufs ont disparu, les oiseaux vont devoir s'allier pour aller récupérer leur progéniture !
La grande aventure commence !

Quand les cochons débarquent, c'est l'éclate !



Nous voici avec l'adaptation du célèbre jeu vidéo pour smartphones et tablettes !
Quand ils ont annoncé la mise en route de ce projet, j'ai eu un peu peur parce que je ne voyais pas ce qu'il pouvait ressortir de petits oiseaux qu'on envoyait par une fronde sur des cochons ....
La première bande annonce ne m'avait pas des masses convaincue. Mais la seconde était plus prenante et je me suis alors laissée tenter.


Sur l'île des oiseaux, c'est le monde des bisounours. Chacun vaque à ses occupations et vit pleinement son bonheur. La seule ombre au tableau est Red. Cette boule de plumes rouges n'a pas eu une enfance facile et sa vie n'en est que plus affectée. Différent, il a du mal à s’intégrer.
Il n'a pas bon caractère et supporte peu les gens. Solitaire, il est un grand incompris.
L'arrivée des cochons et la menace pour les oiseaux vont le faire apparaître sous un tout autre jour.



La jolie morale du film est qu'il faut accepter les différences et savoir ce que l'on est, nos défauts et nos qualités pour mieux les exploiter et en faire profiter ceux que l'on aime.
Pour trouver sa voie, il faut avant tout savoir ce que l'on a et ce que l'on veut pour faire avancer les choses.
Et lorsqu'on sait tout ça, il faut l'appliquer pour faire en sorte de trouver les bonnes solutions !


Le film comprend beaucoup d'humour et à plusieurs niveaux de lecture pour permettre aux petits et aux grands d'y trouver leur compte. Il y a quelques références cachées à trouver.


L'histoire est plutôt sympa et les personnages sont très attachants. Que ce soient les différents oiseaux comme les cochons, tous ont un petit quelque chose qui les rend drôles et décalés.




























Le film est dynamique et l'animation est agréable à regarder.




La musique est entraînante et rend le tout léger et pimpant.


Le doublage est pas mal. La voix de Red est doublée par Omar Sy (Intouchables, Jurrasic World, Nos jours heureux...). Dans un premier temps, il faut s'y faire, puis au fur et à mesure que le film avance, sa voix se fond dans le personnage.
Il y a aussi Audrey Lamy (scènes de ménage) qui double Mathilda.




Au total, on a un film très sympa, coloré et rigolo qui plaira aux petits comme aux grands.
Passez un bon moment devant un nouvel écran avec ces drôles d'oiseaux; vous ne le regretterez pas !

A vos tickets !





Bande annonce :

- Teaser


 - BA 2



 - BA 3








jeudi 26 mai 2016

Café Society

Café Society : tomber amoureux est douloureux surtout quand le sort n'est pas d'accord.




Bob est un jeune homme qui cherche à s'accomplir. Mais coincé entre la petite bijouterie de ses parents et les coups tordus de son frère, il décide de tenter sa chance à Hollywood auprès de son oncle Phil. En effet, celui-ci est un agent très réputé et connu du gratin des acteurs et producteurs du 7ème art.
Une rencontre va bouleverser Bob. La secrétaire de Phil, Vonnie, tout en ayant les pieds sur terre, est une jeune fille qui rêve au grand amour et de s'installer. Elle va se prendre d'amitié pour Bob, mais lui va tomber amoureux.
Alors que la jeune fille fréquente quelqu'un, lui se morfond et lui fait une cour discrète. Mais lorsqu'elle devient célibataire, leur relation évolue.
Mais l'amour est toujours aussi compliqué et rien n'est simple pour Bob qui ne trouve sa place qu'auprès de Vonnie.
New Yotk lui manque et son frère lui propose de s'associer pour ouvrir un club.
Alors que tout change, les amours se font et se défont. La famille est une source de soutien et de problèmes aussi. "La vie est comédie, écrite par un auteur sadique !"

Nous voici repartis pour un nouveau tour au pays de Monsieur Woody Allen (Match Point, Magic in the Moonlight, Tout le monde dit I Love You...).

Sans polémique, je ne suis pas fan de l'homme, mais je trouve son travail assez intéressant.


Ici il nous décrit le New York et le Los Angeles des années 30 et ce que les gens sont prêts à endurer pour trouver leur voie et vivre leurs rêves.
Un peu moins dramato-biographique et replié sur lui même, on trouve depuis quelques films chez ce réalisateur une volonté de dépeindre les méandres des années folles et ce qu'a pu être cette époque, des années colorées mais aussi sombres et torturées.
Versé dans la comédie satyrique, Allen trouve ici, un vent de fraîcheur que j'avais pu constater auparavant dans Magic in the Moonlight. Je pense que l'on peut dire que cela vient de ses actrices principales qui ont une aura lumineuse ce qui faisait parfois défaut dans d'autres de ses films.


Les personnages sont ambitieux et veulent trouver leur place dans une société qui colle des étiquettes. Dans celle que nous montre Allen, ils ont le choix entre l'ouest lumineux et rêveur et l'est plus sombre et aux prises avec une violence sous-jacente d'un banditisme grandissant.
Alors qu'il ne cherche qu'à s'accomplir, Bob va voir sa vie bouleversée et prendra un chemin auquel il ne s'attendait pas.
L'amour va amener Bob à faire des choix qu'il ne pensait pas possibles et il va se retrouver à une place à laquelle il ne s'attendait pas forcément au début de son histoire.
Il est littéralement amoureux et tombe de haut quand tout est chamboulé.
Mais il est intelligent et saura apprendre de ses erreurs et du monde qui l'entoure.


Il y a des questions de profits et de pouvoir, mais aussi une partie sur les sentiments et la place qu'ils prennent dans notre vie.
Allen aborde aussi le sujet de la fidélité, de la loyauté et de faire ce qui est juste même si notre cœur nous dit que c'est faux !


Il est important de tenir ses promesses et ses engagements, quels qu'ils soient !

La réalisation est toujours la même. Du Allen pur style ! Son hommage aux années 30 se reflète également dans sa manière de cadrer, de filmer. Il y a des plans typiques des films de ces années-là !
C'est fluide, lumineux et dynamique.

Le scénario est bon. Il y a des sentiments, un peu d'action et de l'humour savamment dosé !

La musique est délicieusement jazzy, un régal pour les oreilles !


Côté casting

Jesse Eisenberg (Social Network, Insaisissables, American Ultra...) est Bobby. Jeune new-yorkais qui se cherche et rêve d'une vie autre que celle de bijoutier ou gangster. Il part à Hollywood pour une nouvelle vie. Il sera frappé par l'amour et sa vie ne sera plus jamais la même ! Au-delà de ce que ça lui aura fait, il trouvera sa voie et travaillera pour être heureux. Même quand le destin lui mettra des bâtons dans les roues !
Eisenberg reste égal à lui-même. On retrouve ses mimiques habituelles, mais son jeu reste sensible et son personnage lui colle bien à la peau. Certains en font un Allen jeune .... pourquoi pas ! C'est une étiquette qui risque de lui coller, il va falloir qu'il se renouvelle.... Heureusement Zombieland 2 arrive en préparation.


Kristen Stewart (On the road, Sils Maria, American Ultra...) est Vonnie. Ancienne actrice devenue secrétaire, posée, elle est rêveuse, mais sait ce qu'elle veut et ne veut pas. Elle va tomber amoureuse de 2 hommes qui l'aimeront en retour. Ses choix détermineront les destins des personnages de l'histoire. Elle sera un pilier dans le déroulement des actes.
Stewart est une actrice plus qu'intéressante et qui a su se renouveler au fur et à mesure des rôles qu'elle choisit. Ici, on aura beau dire, elle est lumineuse, souriante et fraîche. Un rôle parfait à contre emploi chez une personnalité plus souvent torturée et qui cherche des défis à relever. Elle a su montrer beaucoup de douceur et de retenue tout comme de la lumière et de la sensibilité.


Steve Carell (Little Miss Sunshine, Crazy, Stupid, Love, Foxcatcher...) est Phil. Oncle de Bob, il est un agent très connu à Hollywood. Puissant, il prendra son neveu sous son aile, mais tout comme Vonnie, ses actes décideront de plusieurs destins. Tendre, un peu perdu, il est à la foi attachant et déroutant par son égocentrisme.
Carell est un acteur aux multiples facettes et qui de plus en plus sait jouer sur différents tableaux. Ici, il ne fait pas exception surtout qu'il a remplacé au pied levé Bruce Willis.


Blake Lively (Green Lanterne, La vie privée de Pippa Lee, Adaline...) est Veronica. Nouvelle rencontre de Bob, elle représentera une nouvelle page de son histoire.
Lively a un rôle de personnage secondaire, mais n'en reste pas moins lumineuse. Elle ramène, elle aussi, de la fraîcheur et de la sensibilité dans le pseudo cynisme/ fatalisme de l'histoire de Bob.


Corey Stoll (Dark Places, Ant-Man, Strictly Criminal...) est Ben, le frère de Bob. Gangster notoire, il fait ce qui lui semble être de son devoir pour survivre et faire vivre sa famille. Il l'aime même s'il est décalé par rapport à la société bien pensante. Il cherche le profit pour trouver le bonheur.
Stoll  est un acteur caméléon qui sait jouer différents types de rôles! Il reste drôle et touchant malgré sa brutalité apparente.


Au total, on a un film qui parle d'amour et destins contrariés dans les années 30. On fait le plein de rêves et de paillettes, mais aussi de banditisme et de violence.
On a les 2 faces d'une société qui trouve son équilibre au travers de personnages hauts en couleurs et qui se cherchent, même s'ils pensent savoir où ils vont.
Du bon Woody Allen.
Le film a fait l'ouverture du festival de Cannes 2016


A vos tickets




Bande annonce :






lundi 23 mai 2016

Captain America: Civil War

Captain America: Civil War ; Iron Man Vs Captain America ! La guerre arrive au sein des Avengers. #TeamIronMan




Alors que les Avengers sont en mission pour arrêter Brock Rumlow alias Crossbones (ancien ennemi appartenant à Hydra), de nouvelles pertes matérielles et civiles sont à déplorer.
Le conseil de l'ONU se réunit alors et sous l'impulsion du Général Ross devenu représentant du gouvernement américain, demande aux super-héros de signer les accords de Sokovie.
Les Avengers seront alors sous l'égide des Nations Unis qui décideront de leur droit d'intervenir lors de situations dangereuses.
Là où Iron Man culpabilise et veut faire en sorte que les combats se finissent, Captain se méfie et veut pouvoir garder son libre arbitre.
D'âpres décisions sont à prendre.
Un nouvel attentat face aux Nations-Unies va augmenter les divisions au sein des Avengers.
Le soldat de l'hiver, Bucky Barnes, étant suspect, Captain part à sa recherche.
Mais l'ONU le veut mort ou vif et y envoie les Avengers.
Steve Rogers n'a pas beaucoup de temps pour retrouver son ami et le sauver. Surtout que celui-ci clame son innocence.
La recherche du véritable coupable, la scission du groupe et l'apparition de nouveaux super héros vont donner de quoi faire à Captain.

La guerre entre super héros est déclarée....


Les Avengers sont de retour, mais l'unité déjà fragile s'effrite de plus en plus.

Alors qu'ils ont eu du mal à former un groupe uni et soudé. De nouveaux conflits vont semer la zizanie chez nos vengeurs préférés .... Et ce ne sera pas la faute de Loki !

Depuis l'invasion de New-York par les Chitauris, Tony Stark se rend compte de l'ampleur de la tâche qui leur incombe. Pour lui, le but des Avengers est de mettre fin aux conflits qui menacent la Terre pour enfin être en paix.
De son côté le Captain est un soldat et il ne se voit pas ranger son bouclier.


A chaque fois qu'un puissant ennemi attaque la planète, des dommages collatéraux sont à déplorer. Et les humains n'en peuvent plus.
Les Nations-Unies décident alors qu'après les derniers ravages, il faut que les Avengers soient sous le commandement de l'ONU.
Mais il y a un cas de conscience ici, parce qu'effectivement, on ne peut pas dire que les super-héros soient au top question tactique et futur immédiat. Et il y a aussi l'indépendance de pouvoir faire ce qui leur semble être juste et nécessaire.
Du coup, les troupes se retrouvent partagées entre le fait de faire leur devoir envers les autres et de faire ce qui doit être fait pour la justice et l'ordre.
Tony a peur depuis l'invasion. Il fait des crises d'angoisse et il a peur de ne pas être à la hauteur et de ne pas être là pour ses partenaires.
Quant au Captain Steve Rogers, lui, il a peur d'une autre entourloupe du genre Hydra. Il n'a plus confiance en les gouvernements et leurs agences.... ce qui peut se comprendre.
Commence alors une difficile phase pour le groupe. War Machine, la Veuve Noire et Vision auraient plutôt tendance à suivre Tony, parce qu'ils pensent qu'effectivement ils ont besoin d'aide pour gérer les interventions. Mais d'un autre côté, le Faucon s'allie à Captain pour avoir traversé avec lui la période trahison du poulpe.... Wanda se sentant coupable des derniers dégâts, ne se positionne pas ....

L'attentat contre les Nations-Unies va forcer le Captain à prendre définitivement le parti de la retraite des Avengers. Il veut sauver son ami pour qu'il ne soit pas tué.
Seulement, celui-ci est présumé coupable et il doit aller devant la justice. Alors ceux qui ont signé vont aller à sa recherche.
Et ils ne seront pas les seuls. L'attentat a fait des victimes qui mettent en avant un nouveau vengeur... Black Panther.

Le conflit entre les 2 camps ne va faire qu'augmenter avec de nouvelles épreuves à endurer.


C'est partagée entre les 2 camps que je suis sortie de la salle de ciné. Bien que je sois Team Iron Man, je comprends les motivations de Captain et sa loyauté envers son ami, mais je comprends aussi Tony qui ne veut plus de la responsabilité de tous ces dégâts et ces morts.


Et bien que la fin fasse toujours pencher la balance vers le camp de mon cœur, je trouve que les dernières paroles de Captain dans le film sont toutes à son honneur.

Car en effet, le Captain n'est plus pour moi le symbole qu'il a pu être. Il n'est plus cette image de droiture et de loyauté parfaite. Il n'est plus aussi lumineux. Les événements qui se sont passés dans Le Soldat de l'Hiver l'ont bouleversé et changé.
De leur côté les héros les plus téméraires comme Iron Man ou Black Widow sont en train de pencher dans l'autre versant. Ils cherchent une stabilité qui leur faisait défaut depuis longtemps.
Les petits nouveaux tels que Vision ou Wanda se mettent dans le camp qui leur semble le plus approprié.


Mais il n'y a pas que ces différents. Le cœur de l'histoire ne sera révélé qu'à la fin, ainsi que les véritables origines des conflits. (j'essaie de ne pas spoiler !!!)


Le scénario est plus que bon et les nouveaux personnages sont introduits avec finesse et intelligence.
L'histoire n'est pas compliquée à suivre, mais il vaut mieux avoir vu les précédents films. Cela donne une meilleure compréhension des événements et de leurs conséquences. On ne s'ennuie pas. C'est fluide et dynamique. Les quelques longueurs que l'on peut ressentir, selon moi, ne viennent pas de l'histoire, mais de la musique....
Le film est moins politique que le dernier en date et fait plus office de conflit de frères d'armes qui n'ont pas forcément les mêmes motivations, même s'ils partagent un but commun.














La réalisation est plutôt bonne avec un petit défaut dans les combats rapprochés. On est tellement près de l'action que l'image devient un peu brouillon, mais en dehors de ça, c'est beau. On reste dans des couleurs plus sombres ce qui montre la gravité du sujet abordé.

Les effets spéciaux sont excellents. Un petit bémol sur le casque d'Iron Man... les raccords ne sont pas top lorsqu'il le met ou l'enlève.


La musique est un des bugs du film. En effet, Henry Jackman (X-Men: First Class, Captain America: The Winter Soldier, Kingsman : Services secrets...) nous avait habitué à des thèmes marquants et qui sont quasi absents ici. L'effet donne des moments creux, pas forcéments lents, mais qui donne une impression de décalé. Heureusement ce n'est pas sur tout le film.


Le gros gros plus est le casting et ses personnages qui sont plus que marquants.



Chris Evans (Scott Pilgrim, Snowpiercer, le Transperceneige, Before We Go...) est Steve Rogers alias Captain America. Ancien soldat à la morale irréprochable, il est un symbole de justice et de droiture. Tout ça a été mis à mal par la trahison d'Hydra qui s'était infiltré dans le S.H.I.E.L.D. et dans les gouvernements. Devenu le chef des Vengeurs, ils sont indépendants, mais le talon d'Achille de Steve est Bucky et cela fera pencher la balance. Il n'hésitera que très peu avant de choisir son camp.
Et cela aura des conséquences.... Il a lui aussi des secrets qui remonteront à la surface.
Evans est à l'aise dans ce personnage qu'il incarne depuis 7 films. Toujours aussi parfait dedans, il l'est un peu moins dans l'image que renvoie son personnage. Ça le rend plus humain et ça contraste avec la rigueur dont il a toujours fait preuve auparavant dans les images qu'il véhicule.
C'est intéressant de voir ces différences et l'évolution de son personnage depuis The Winter Soldier.
Je pense qu'il n'a pas fini de nous surprendre. On le retrouvera probablement dans Black Panther et surtout dans Avengers Infinity War !


Robert Downey Jr. (Chaplin, Tonnerre sous les tropiques, Sherlock Holmes...) est Tony Stark alias Iron Man, génie, milliardaire, play-boy, philanthrope. Depuis qu'il a été kidnappé, il fait toujours preuve d'une assurance et d'une arrogance qui font de lui un homme charismatique et donne envie de le suivre dans ses défis. Mais depuis l'attaque Alien, il fait des crises d'angoisses. Il montre ses faiblesses dans Iron Man 3 et surtout dans l'ère d'Ultron où Wanda révèle ses plus grandes peurs. (Ne pas être là pour ses amis, celle de voir la Terre détruite et de ne pas être à la hauteur). Accablé par la culpabilité, il signe les accords pour que l'ONU les guide dans leurs tâches. Mais tous les membres ne ressentent pas la même chose et cette signature sera une décision lourde de conséquences.
Downey, comme toujours crève l'écran. Toujours aussi à l'aise dans son personnage, il est le plus ancien acteur dans le MCU ! (7 films aussi à son actif). Toujours aussi drôle et volubile, il montre aussi la part de faiblesse de son personnage avec la culpabilité qu'il ressent et l'envie de faire le bien même si ce n'est pas la façon dont on l'attendait en le connaissant. C'est toujours un régal de le retrouver. Il sera présent dans le Spiderman de 2017 et dans les Avengers Infinity War !


Sebastian Stan (Seul sur Mars, Black Swan, Once Upon A Time...) est James « Bucky » Buchanan Barnes alias le Soldat de l'hiver. Meilleur ami disparu du Captain, il a perdu la mémoire et a gagné un bras mécanique avec les expériences d'Hydra. Après la défaite du poulpe sur Washington, il a sauvé Steve puis a disparu. Durant 2 années, il s'est caché. Accusé d'avoir fait sauter une bombe contre l'ONU, il repartira en cavale. Rattrapé par son ami, il devra se défendre contre des ennemis hostiles et qui cherchent plus qu'à le piéger ....
Stan nous offre un personnage tourmenté, qui accepte ce qu'il a fait, même s'il n'en n'est pas directement responsable. Il veut payer ses erreurs à juste titre, mais pas comme bouc émissaire.
Il affiche une lucidité, une intelligence et une sensibilité qui servent bien le personnage. Son futur se dessine au delà de la série des Captain America.... Je pense qu'on le retrouvera dans Black Panther !


Anthony Mackie (8 Mile, Démineurs, No Pain No Gain...) est Sam Wilson alias Le Faucon. Ancien de l'armée, il s'est rallié à Captain lors de sa quête contre Hydra et pour retrouver Bucky. Fidèle soldat et ami, il sera le premier à refuser de signer les accords de Sokovie et à expliquer que dépendre uniquement de l'ONU ne sera pas bon pour la suite des événements. Un peu tête brûlée, il n'en reste pas moins un valeureux soldat.
Mackie apporte une touche de fraîcheur et d'humour dans un contexte particulièrement tendu. Il donne une touche groovie à un film qui pourrait se perdre dans les méandres de son histoire. Et il n'est pas le seul !


Elizabeth Olsen (Liberal Arts, Silent House, Godzilla...) est Wanda Maximoff alias la Sorcière Rouge. Humaine génétiquement modifiée, elle a le pouvoir de télékinésie et entre dans l'esprit des gens. Elle porte un lourd fardeau sur ses épaules. Lors d'un combat, ses actions auront des répercussions et elle se sentira coupable. Elle restera cloîtrée un bon moment jusqu'à ce qu'elle fasse son choix. Redoutable guerrière, elle n'en est qu'au début dans la découverte de ses pouvoirs.
Olsen nous offre un personnage puissant mais balbutiant qui est très prometteur ! Sur une corde sensible, elle a peur et se sent acculée. Lorsqu'elle passe en mode combat ... elle est redoutable.


Paul Rudd (En cloque, mode d'emploi, Trop jeune pour elle, 40 ans : Mode d'emploi...) est Scott Lang alias  Ant-Man. Ancien cambrioleur, reconverti héros, il est super fan des Avengers. Embarqué un peu malgré lui dans l'histoire, son mentor ayant des antécédents avec la famille Stark, il prendra parti pour le Captain.
Rudd est toujours aussi fun et met sa touche hilarante pour compléter l'humour du Faucon. C'est vraiment un plus dans l'univers Marvel qui commençait sérieusement à s'assombrir !


Emily VanCamp (Revenge, Everwood, Brothers and Sisters...) est Sharon Carter alias Agent 13. Nièce de la regrettée Peggy Carter, elle travaille pour la CIA depuis que le S.H.I.E.L.D est tombé. Elle donnera les pistes à Captain pour qu'il retrouve son ami et le sauve. Il y a de la romance dans l'air depuis l'épisode précédent. Ça doit être de famille !
VanCamp amène un personnage plus complet et qui donne un autre versant à l'histoire. Pas forcément marquant, on verra plus tard si Marvel développe quelque chose de plus concret.

Jeremy Renner (The Town, Jason Bourne : L'Héritage, Mission impossible : Rogue Nation...) est Clint Barton alias Hawkeye. Ancien agent du S.H.I.E.L.D, il est à la retraite pour profiter de sa famille. Mais il revient pour prêter main forte à Captain.
Renner a eu un personnage plus important dans le volet Ultron, mais on retombe de nouveau d'un cran. On ne sait pas vraiment pourquoi il sort de sa retraite. Mais il est là. Il se bat, c'est bien, mais ça ne change pas grand chose.
Dommage pour Renner qui a montré de vraies capacités dans le précédent opus.


Don Cheadle (Ocean's (trilogie), Hotel Rwanda, Flight..) est le lieutenant-colonel James Rupert « Rhodey » Rhodes alias War Machine (à-bas Iron Patriot !). Ami de Tony, militaire, il est pour les accords et suit son ami. Il pense que l'aide de l'ONU ne sera pas de trop dans la lutte pour la paix.
Cheadle est fidèle à son personnage depuis Iron Man 2. C'est un militaire avant tout, mais aussi un ami sur qui l'on peut compter ! Il y a quelques surprises pour lui !


Paul Bettany (Un homme d'exception, Master and Commander : De l'autre côté du monde, Da Vinci Code...) est Vision. Cyborg de nouvelle génération créé à partir de la pierre d'infinité qui était dans le sceptre de Loki, il est très puissant. Mais il cherche encore sa place dans un monde qu'il essaie de comprendre. Il prendra le parti d'Iron Man dans un esprit de logique.
Bettany a un personnage très complexe mais qui apprend. Il n'est encore après tout qu'un "enfant". Intelligent, il est presque Vulcain (coucou les fans de Star Trek), mais montre des sentiments qui donnent un relief particulier à sa personnalité.


Scarlett Johansson (Lost in Translation, Match Point, Lucy...) est Natasha Romanoff alias Black Widow. Ancien agent du KGB, elle était agent du S.H.I.E.L.D par la suite. Bien que souvent opposée à Iron Man, elle prendra son parti au vu des ravages faits lors de leurs interventions.
Johansson aussi reste fidèle à son personnage. Toujours à la recherche du meilleur parti pour faire en sorte que la vérité éclate à la fin, elle fait ce qu'elle juge bon de faire pour tous. Je l'ai trouvé plus convaincante dans cet opus que dans les autres ! Peut être les prémices d'un film solo ! Prions !


Chadwick Boseman (42, Le Pari (Draft Day), Gods of Egypt...) est T'Challa alias Black Panther. Prince du Wakanda, il prendra le parti de l'homme d'acier par vengeance contre le soldat de l'hiver.
Boseman est l'un des petits nouveaux de l'aventure. Charismatique, plein de rage, il n'en n'est pas moins plein de sagesse. C'est un personnage complet et complexe. Son passé à l'air plein de mystère et de traditions.
Il me tarde de découvrir une histoire plus profonde dans son propre film prévu en 2018











Tom Holland (The Impossible, Maintenant c'est ma vie (How I Live Now)Au cœur de l'océan...) est Peter Parker alias Spider-Man. Ado avec des capacités hors du commun, il est repéré par Tony qui lui demande de prendre parti. Il sera avec Iron Man.
Holland est notre nouvel homme araignée ! Le personnage est en reboot. Oubliez les 2 premiers ! Ici, on reprend tout et on recommence.
Jeune, encore dans la phase fan à fond les ballons, il ramène lui aussi un côté décomplexé et qui allège l'histoire et remet en perspective les choses pour un public plus jeune. C'est une vraie bouffée d'air frais ! Certains on critiqué son costume, mais je le trouve proche de celui du dessin animé et du comics des origines. Son propre film : Spiderman ; Homecoming sort en 2017 !













Daniel Brühl (Inglorious Basterds, Rush, Good Bye, Lenin!..) est Helmut Zemo. Personnage énigmatique, il est celui qui tire les ficelles... Mais dans quel but ? C'est un article spoiler free, alors je n'en dirai pas plus. C'est un personnage motivé et qui a tout orchestré pour faire en sorte d'arriver à ses fins.
Brühl est brillant et offre un personnage profond qui tranche avec la légèreté de certains autres. Au delà des apparences, il donne un autre point de vue de l'histoire.

Martin Freeman (Sherlock, Le hobbit, Fargo...) est Everett Ross. C'est un agent du gouvernement américain qui est relié aux affaires du Wakanda ! Un peu trop sûr de lui, il offre lui aussi un côté humoristique, mais par la pseudo niaiserie dont il fait preuve ! Il a trop confiance et n'écoute pas assez !
Freeman nous fait du Freeman, mais cela reste toujours agréable de le voir jouer !


Quelques autres acteurs font leur retour dans l'univers Marvel !
Frank Grillo, l'ancien agent Brock Rumlow, laissé pour mort est devenu Crossbones. L'un des pires ennemis de Captain.


William Hurt reprend son rôle du général Thaddeus "Thunderbolt" Ross, vu dans l'incroyabe Hulk !
John Slattery revient dans le rôle d'Howard Stark.



Au total; on a un film complexe qui ne laissera personne indifférent et qui vous fera choisir un camp, mais comprendre l'autre !
Les personnages sont fidèles à eux-mêmes mais en constante évolution !
En revanche, les petits nouveaux sont juste fantastiques ! Spiderman est génial et Black Panther puissant !
Un film qui ouvre une phase 3 dans un nouveau ton, tout en conservant une intelligence et une cohérence qui pourraient tomber en miette parce que l'on en est tout de même au 13ème film !
Si vous ne l'avez pas déjà, vu courrez !

A vos tickets !




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