dimanche 30 octobre 2016

Jack Reacher: Never Go Back

Jack Reacher: Never Go Back : Retour de l'ex-Major pour aider une collègue. Simple et efficace.




Jack Reacher est toujours sur la route pour aider la police à rendre justice. Alors qu'il se rend à Washington pour aller diner avec une collègue, Susan Turner, il apprend qu'elle a été arrêtée pour espionnage. Alors qu'il commence à enquêter sur l'histoire, on l'accuse de meurtre.
Il va alors la faire évader et l'aider à trouver le fin mot de l'histoire. Mais le tout va se compliquer car il devront faire suivre avec eux une jeune adolescente de 15 ans qui pourrait être liée à Jack.
La route ne va pas être de tout repos.


Le retour de l'ancien militaire justicier solitaire fait des étincelles mais sans en faire trop.


Adaptation du livre de Lee Child et suite du film Jack Reacher sorti en 2012, on retrouve son personnage principal en grande forme.


Jack est un ancien militaire qui n'aimait plus devoir obéir au doigt et à l’œil à une administration de plus en plus corrompue.
Devenu justicier indépendant, il rend service à la MP (police militaire) et aide à faire arrêter des personnes corrompues ou hors la loi.
Il se lie d'amitié avec le Major qui l'a remplacé. Susan Turner est aussi droite, bornée et butée que Jack. Et alors qu'ils doivent se rencontrer, l'arrestation non justifiée de celle-ci va conduire l'ex-militaire dans une nouvelle aventure.


On reprend la base du premier film ici. Toujours notre héros qui veut rendre le monde meilleur, mais en le faisant à sa manière. Une personne en danger, mais cette fois-ci, elle a du répondant.
Le changement viendra d'une pointe de sentimentalisme instillée par un rapprochement des 2 héros et l'arrivée impromptue dans la course d'une adolescente rebelle, intuitive et intelligente.


Le scénario reste assez sympa. L'un des gros plus de la saga reste dans sa simplicité et son efficacité.
Et ici, les codes sont respectés. Seul petit bémol, c'est l'approche pour rendre plus humain un personnage qui pourrait paraître froid. Seulement c'est fait de façon un peu trop évidente. Du coup, la fin se devine sans problème.
En dehors de ça, l'histoire est sans prétention et les scènes d’enquête ou de baston sont limpides et efficaces.


La réalisation de Edward Zwick (Légendes d'automne, Le Dernier Samouraï, Blood Diamond...) est très intéressante. Assez épurée et sans trop de chichis, elle permet de mettre en avant ce qu'il faut d'un moment de l'histoire pour qu'il arrive à avoir l'effet recherché.


Quand à la musique d'Henry Jackman (Kick-As, X-Men : Le Commencement, Captain America : Le Soldat de l'hiver...) comme le reste du film est simple et efficace !

Côté casting :

Tom Cruise ( Jerry Maguire, Minority Report, Mission impossible : Protocole Fantôme...) est Jack Reacher. Toujours sur la route, il va prendre le côté de son amie quand elle est accusée à tord. Embarqué malgré lui dans la course poursuite, il va faire ce qu'il sait faire le mieux et retrouver les vrais coupables. Mais un petit grain va venir se mettre dans sa méthode si bien huilée.
Cruise reprend les rangers de cet ancien soldat et comme pour le précédent opus, il fait l'affaire. Il vieillit bien dans son jeu et donne parfaitement le change. Que ce soit dans l'action, comme dans les échanges bancals qu'il a avec ses proches.


Cobie Smulders (How I Met Your Mother, Avengers, Lego : La Grande Aventure...) est Susan Turner. Major intègre et fière de son travail, elle se voit accusée à tort d'espionnage et subit les conséquences d'un complot bien amené. Elle va recevoir l'aide de Reacher. Ils devront arriver à échapper à la MP et à des mercenaires.
Smulders nous donne un excellent personnage de femme forte dans une institution reconnue pour son sexisme, sa rigidité sur ses règles et sa morale ancienne et arriérée ! Bornée elle est le pendant même de Reacher. Ils devront apprendre à travailler ensemble et à se faire confiance.... Pas facile.


Danika Yarosh (New York, unité spéciale, Heroes Reborn...) est Samantha Dayton. Ado de 15 ans, elle se retrouve mêlée à cette histoire par la force des choses et par les conséquences des actes de sa mère. Aussi butée et bornée que peut l'être une adolescente, elle devra ouvrir les yeux et faire preuve de courage pour survivre.
Yarosh donne un bon exemple de ce qu'est une ado rebelle. Elle donne un côté un peu plus humain à des personnages déshumanisés par leurs métiers et leurs missions.


Patrick Heusinger (Black Swan, Royal Pains, Gossip Girl...) est The Hunter. Mercenaire, ancien militaire, il est à la recherche de Reacher et Turner pour les éliminer.
Heusinger est assez bon en tueur implacable. Un poil sadique, il est le côté obscur de la force, là où Jack serait notre Jedi en titre.


Robert Knepper (Prison Break, Heroes, Hunger Games...) fait une petite apparition en tant que Général James Harkness. Un personnage qui lui sied à merveille.


Au total, on a un film qui reprend les codes de son prédécesseur et qui sait être simple et efficace.
Pas de surcharge d'effets spéciaux et une enquête sympa
Un bon moment de détente.

A vos tickets !


 Bande Annonce :




jeudi 27 octobre 2016

Bridget Jones Baby

Bridget Jones Baby : le retour de la quadra british gaffeuse en grande pompe ! Ça fait plaisir !




Bridget Jones, trentenaire gaffeuse a maintenant la quarantaine. Devenue productrice exécutive à la télévision, elle est séparée de Marc Darcy depuis 5 ans.Celui-ci s'est marié. Ils se retrouvent le jour de l'enterrement de Daniel Cleaver, qui a disparu dans un crash d'avion dans la forêt vierge.
Pour ses 40 ans, elle décide encore une fois de prendre un nouveau virage dans sa vie et de profiter de chaque instant.
Une de ses nouvelles amies, présentatrice télé, l'emmène avec elle à un festival où elle fait la connaissance d'un bel américain avec qui elle passe la nuit.
Le week-end suivant, alors qu'elle assiste au baptême du fils de Jude, elle revoir Marc, qui est séparé de sa femme. Il lui déclare de nouveau sa flamme et ils passent la nuit ensemble.
Quelques semaines plus tard, elle se rend compte qu'elle est enceinte... Mais de qui ?
Elle va devoir affronter de nouvelles épreuves tout en étant aussi spontanée et gaffeuse !


La revoilà pour notre plus grand plaisir !


Bridget que nous avions laissé quelques années auparavant était fiancée avec Marc Darcy, son grand amour d'avocat.
Mais après des différents, ils se sont séparés.
Elle travaille toujours pour la télévision, mais est devenue productrice exécutive. Elle n'est plus présentatrice. Et elle a perdu ses kilos superflus.
Ses amis sont toujours présents, mais eux aussi ont changé de vie. Ils sont mariés et parents.
Elle décide après le décès de Daniel et son anniversaire de prendre les choses en main et de profiter un peu plus de la vie même si ça ne rentre pas dans les cases que son entourage voudrait.
Et comme toujours, quand Bridget se lâche, elle ne fait pas les choses à moitié !













Enceinte, avec une nouvelle patronne très exigeante et un entourage assez dégenté, Bridget se retrouve de nouveau propulsée dans de nouvelles aventures extravagantes.

Elle va devoir confronter les 2 futurs papas et trouver quel est le bon.
Elle va devoir également faire face aux sentiments qu'elle éprouve pour l'un et l'autre.

Pas facile tout ça.


De plus, elle fait toujours preuve de la même spontanéité qui a fait sa célébrité.


Le film est bourré d'un humour que l'on prend plaisir à retrouver.


Bien que plus âgée, elle reste toujours Bridget quelque part, malgré les aléas de la vie. Elle a très peu changé... (sauf physiquement.... merci ou pas à Renée Zelweger).
Le film n'est pas l'adaptation de Bridget Jones : Folle de lui de Helen Fielding. En effet, cette version de l'histoire est moins détournée de notre Bridget classique que le livre en lui même !
Le scénario est très bon. On retrouve des personnages auxquels on est très attachés et qui ont un peu évolué, beaucoup ou pas du tout.
L'histoire est touchante et drôle.
Bridget essaie encore une fois de faire avancer son destin et fonce dans des portes ouvertes.
On a des moments très drôles, les éternels moments de narration façon journal intime, mais aussi de très beaux moments de tendresse.


La réaliation de Sharon Maguire (Le Journal de Bridget Jones,  Incendiary...) nous permet de retrouver le ton du premier film. C'est fluide, lié et dynamique. Un vrai régal.


Une chose aussi qui marque les films de Bridget Jones c'est sa playlist ! Après des moments cultes avec Céline Dion, on a ici de nouveau des morceaux qui marquent. On retrouve Ellie Goulding et Ed Sheeran (qui fait une apparition dans le film), Et on a Craig Armstrong (Love Actually, L'incroyable Hulk, Moulin Rouge...) aux commandes de la musique. Comme toujours, il sait faire ressortir le meilleur des scènes à l'écran.


Côté casting

Renée Zellweger (Jerry Maguire, Chicago, Retour à Cold Mountain...) est Bridget Jones. Maintenant quadra, elle est de nouveau célibataire, mais ne compte pas accepter qu'on la case dans un moule et que l'on ai pitié d'elle. Elle décide de prendre son destin en main et de vivre le moment présent. Et comme toujours, des surprises arriveront !
Zellweger reprend le rôle et retrouve ses marques sans problème si on omet un visage un peu figé par la chirurgie. Mais à part ça, elle sait toujours nous attendrir avec un personnage désormais culte.


Patrick Dempsey (Transformers 3 : La Face cachée de la Lune,  Il était une fois, Grey's Anatomy...) est Jack Qwant. Auteur d'un roman et d'un site pour trouver l'amour, il rencontre Bridget lors d'un festival. Elle le retrouvera dans de drôles de circonstances pour lui avouer qu'elle est peut-être enceinte de lui ! Il sera un peu son prince charmant.
Dempsey est connu pour être le beau gosse de l'histoire. Il reprend le rôle de rival de Marc, mais ce n'est plus du tout dans la même veine. En effet,celui ci vous ne le détesterez pas ! Impliqué, gentil, il pense avoir trouvé son âme-sœur.  Mais avec Bridget tout n'est pas si facile !


Colin Firth (A Single Man, Le Discours d'un Roi, Kingsman : Services secrets...) est Mark Darcy. Séparé de Bridget depuis 5 ans car ils sont trop différents, il s'est marié. Mais son couple ne tient pas la route. Des complications arriveront avec.
Firth se coule naturellement dans le moule de Marc Darcy. Guindé mais tendre, pincé mais amoureux, lors d'un événement où il retrouve Bridget, il lui dit qu'il tient toujours à elle. Et il va devoir aller au delà de ses propres limites pour ouvrir son cœur. Et les événements vont le déstabiliser.


Emma Thompson (Raison et sentiments, Primary Colors, Harry Potter...) est le Dr Rawling. Gynécologue de Bridget, elle va lui donner quelques conseils pour gérer sa grossesse et sa situation particulière.
Thompson est l’élément le plus drôle du film. Quasi toutes ses apparitions sont à mourir de rire ! Un pur bonheur. Elle amène aussi un côté maternel et tendre par moment ! Cette actrice est géniale !



Au total, on a un film sur le retour d'une des héroïnes préférés des films de filles. On retrouve notre Bridget en pleine forme(s) et toujours aussi drôle, gaffeuse et attendrissante.
Le film est tendre et amusant. On retrouve l'essence des personnages pour ceux qui étaient déçus par "l'âge de raison" !
Pour un bon moment de détente, ce film est plus que conseillé !



A vos tickets !




Bande annonce :








Miss Peregrine et les enfants particuliers

Miss Peregrine et les enfants particuliers : Burton retourne aux contes décalés et différents. Ça lui va bien !




Jacob Portman, dit Jake, est un adolescent de 16 ans qui aime être discret et se fondre dans la foule.
Il a une relation très complice avec son grand-père qui lui racontait enfant les histoires de Miss Peregrine et de ses enfants particuliers.
Un jour, son grand-père décède dans d'étranges circonstances.
Le jour de son anniversaire, un mois plus tard, Jake reçoit un cadeau de son grand-père. Un livre avec une photo de Miss Peregrine.
Il demande alors à son père de l'accompagner au Pays de Galles où se trouve l’orphelinat des enfants particuliers.
Commence alors la découverte d'un univers plus vaste et d'un destin bien différent de ce que Jake pensait.


Burton fait un retour aux sources de ce qu'on lui connait et retourne dans un talent connu de tous.

Miss Peregrine et les Enfants particuliers est l'adaptation de l'oeuvre de Ransom Riggs.

L'histoire de ce jeune garçon qui pensait son grand-père dément va être remise en question par le décès brutal et étrange de celui-ci. Car loin d'être fou, les histoires que racontait ce dernier se trouvent en fait réelles. Miss Peregrine fait partie d'êtres qui sont différents. Elle a des pouvoirs et les enfants dont elle s'occupe aussi. Ils sont particuliers.
Elle a la charge de protéger ces particuliers de créatures monstrueuses. Pour cela, elle crée une boucle temporelle qui les maintient en 1943.
La particularité de Jake aidera ses nouveaux amis dans leur fuite et dans leur avenir.

Je n'ai pas lu le livre, je ne peux donc pas dire s'il est fidèle au roman.

Cependant, on a un film qui nous offre une histoire sur la différence qui devient une force et non pas seulement un handicap. Si tous ces particuliers agissent ensemble, ils en ressortent plus forts et grandis.


Les gens dit "normaux" n'acceptent toujours pas de nos jours la différence, ce qui sort du moule, du quotidien ou de l'ordinaire. On a fait des progrès, mais il reste encore beaucoup de chemin à parcourir.

Un syndrome de Peter Pan est encore très mal perçu par moment. Mais quel mal y a-t-il à vouloir garder une part de rêve ?

L'histoire est très jolie, avec une belle morale. Le scénario est fluide et dynamique. On n'a pas de temps morts et toutes les scènes apportent leurs lots de moments éclairés.


Le passage à l'age adulte reste une récurrence dans les films de Tim Burton (Charlie et la chocolaterie, Big Fish, Edward aux mains d'argent...) et la part d'imaginaire qui permet de garder son âme d'enfant donne un équilibre à des histoires qui pourraient partir dans des directions un peu trop improbables.
Le film ici en tire une force avec le rêve et les pouvoirs des particuliers et les responsabilités de préserver leur sécurité. On a une balance entre l'enfant et l'adulte.

Comme toujours dans ses films, les personnages sont assez caricaturaux avec une expression un peu figée, de poupée. On sent que Burton les manipulent comme des marionnettes à qui il aurait donné vie (coucou Les Noces Funèbres - réalisateur ou L'Étrange Noël de monsieur Jack - scénariste).


Sa réalisation est toujours aussi maîtrisée et belle. Un peu lisse, mais c'est le style qui veut ça selon moi.

Quant à la musique de Matthew Margeson (Kingsman : Services secrets, Eddie The Eagle, Kick-Ass 2...) et Michael Higham (Edge Of Tomorrow, Into the Woods: Promenons-nous dans les bois, Dark Shadows...), elle rend hommage aux images et reste aussi envoûtante que l'habituel Danny Elfman et ses magnifiques composition "Burtonniennes".


Côté casting :


Eva Green (Kingdom of Heaven, Casino Royale, Penny Dreadful...) est Miss Alma LeFay Peregrine. Gardienne ombrune des particuliers, elle est très attachée à ses enfants et à leur protection. Elle se fait un devoir de les garder en sécurité dans leur boucle temporelle. Quand Jake veut la rencontrer, le destin de l'orphelinat va changer. Et elle va lui donner le choix entre sa réalité et un nouveau destin.
Green n'en est pas à son premier film avec Burton et elle correspond parfaitement à cet univers un peu sombre, gothique et esthétique. Elle joue très bien et donne parfaitement le change dans cette histoire où son personnage donne le côté adulte tout en préservant le rêve.


Asa Butterfield (Nanny McPhee et le Big Bang, Hugo Cabret, La Stratégie Ender...) est Jacob « Jake » Portman. Ado invisible qui aime se fondre dans la masse, il aime son grand-père avec qui il a une grande complicité. Mais avec les années, il a pensé que celui ci devenait dément. Quand il meurt, Jake va découvrir que les histoires de Abe n'étaient pas que des légendes et un nouveau monde va s'ouvrir à lui. Peut-être qu'il n'est pas si "normal" que ça.
Butterfield est un acteur qui sait user de ses émotions. Il les cachent, sait les faire remonter et jouer avec le côté pantin de son personnage. Il est très intéressant et sait faire preuve de maturité dans les bons moments.


Samuel L. Jackson (Avengers ,Django Unchained, Les Huit Salopards...) est Mr. Barron. Particulier qui en voulait plus, il a changé de par ses expériences scientifiques. En effet, après avoir voulu plus de pouvoirs, lui et quelques autres particuliers se sont transformés. Ils doivent se servir des particuliers pour survivre à leur condition. Il va traquer Jake et la boucle temporelle de Miss Peregrine pour avoir accès aux enfants particuliers.
Jackson est un excellent acteur à qui de temps en temps le rôle de méchant est confié. Et ça lui va tellement bien... Effrayant juste ce qu'il faut, il n'en fait pas trop et se délecte d'être du mauvais côté !


Judi Dench (Orgueil et Préjugés, J. Edgar, Skyfall...) est Miss Esmeralda Avocet. Autre Ombrune qui protège d'autres particuliers, elle sera faite prisonnière par Mr Barron. Quand elle réussit à s'échapper, elle ira prévenir Miss Peregrine et aidera à échapper à une nouvelle attaque. Mais Mr Barron n'a pas dit son dernier mot.
Dench est une grande dame de la scène anglaise et internationale. Elle joue toujours merveilleusement bien, que ce soit pour un premier rôle ou un rôle secondaire. Elle donne un côté plus âgé mais aussi très tendre à l'histoire.


Terence Stamp (Priscilla, folle du désert, Star Wars, épisode I : La Menace fantôme, Walkyrie...) est Abraham « Abe » Portman. Père absent, mais grand-père attentionné, il racontera pendant des années des histoires à Jake parce qu'il pense que celui-ci à un pouvoir et un devoir envers les particuliers. Il sera un des piliers de la vie de Jake et lui donnera la force et le guidera au travers de ses épreuves.
Stamp nous offre un personnage un peu décalé, mais pas si fou que ça et qui donne une autre version de l'histoire. Il permet à son personnage d'être une ancre dans la réalité là où les particuliers sont dans une certaine forme de rêve.


Chris O'Dowd (Good Morning England, Mes meilleures amies, Friends with Kids...) est Franklin Portman. Père de Jake, il a du mal à comprendre son fils et son père. Plus posé, ayant les 2 pieds dans sa réalité, il n'arrive pas à communiquer avec Jake et est toujours en complet décalage avec ce dernier. Il n'en aime pas moins son fils avec qui il essaie tout de même d'entrer en contact.
O'Dowd est toujours plus ou moins drôle dans ses rôles. Il permet d'avoir lui aussi une autre facette de ce qu'est en train de raconter l'histoire.


Au total, on a un film qui remonte le niveau des derniers Burton. Toujours dans l'esthétisme et un peu dans le gothique il nous raconte une belle histoire sur la différence, l'acceptation et le fait de passer un cap dans sa vie. Que ce soit pour devenir adulte ou pour se choisir un avenir.
Un très bon moment de cinéma.


A vos tickets


Bande annonce





lundi 17 octobre 2016

SS tire croisé

Hello Hello




Petit écrit cet été avec un tir croisé sur Suicide Squad pour le Blog Les Cinefilles

Alors voilà mon retour sur ce film que l'on attendait tant avec Cécile !

Après les événements de Batman V Superman, le gouvernement cherche comment faire face si le prochain méta-humain n'est pas aussi sympa que Superman. Amanda Waller, chef de la section ARGUS a un plan. Elle veut recruter dans une Task Force X les plus grands méchants pour en faire des pions et les envoyer sur des missions suicides.
Alors qu'une nouvelle menace émerge, la squad va devoir faire ses preuves....

Alors ce film j'en attendais à la fois tout et rien. J'étais tellement emballée par le concept  et j'avais tellement peur de ce qu'aller nous sortir la Warner, qu'au final, j'en suis sortie ravie, mais avec quelques réserve.
Oui, pour moi ce fut un bon divertissement, très coloré, avec plein de qualité pour un film d'été, mais également avec son lot de défaut.

Côté scénario.
Bien qu'assez simple, je l'ai trouvé agréable et sans prise de tête.
On ne va pas voir ce genre de film pour réfléchir à ce qu'il implique dans le monde... Alors du coup, on a une bonne amorce, un rythme parfois un peu chaotique, mais une histoire plus que correcte.
Le film ne se prend pas au sérieux.
Oui, il n'est pas du genre Deadpool qui s'auto-congratule dans un déluge de vannes et de références à la pop culture et au monde d'où il sort, mais il y a de bonnes punch-lines.
En revanche, il y a tellement de scènes coupées que je suis persuadée, ils pourraient nous monter un film de 3h !
Et les personnages sont peut être trop nombreux pour que tout le monde soit introduit et présenté comme il faut.


Côté casting,
Et bien pour moi, c'est quasi un sans faute. J'ai trouvé les personnages très bien représentés pour presque tout le monde.
Will Smith, même si son jeu reste égal à ce qu'il fait habituellement, nous offre un Deadshot fidèle au tireur d'élite qui ne pense qu'à sa fille et à ce qu'elle s'en sorte.
Margot Robbie est parfaite en Harley Quinn ! Folle, passionnée de son Puddin, elle a le décalage et la voix nazillarde (en VO!!!) que l'on attend de ce personnage.
Certains l'ont trouvés trop vulgaire et sexuée. Pour ma part, c'est une femme intelligente, certes folle, mais qui joue de tout ses atouts. Et sa beauté en fait parti ! Alors pourquoi pas! Elle est aussi belle à l'extérieur qu'elle est folle à l’intérieur ! Et Robbie s'en sort haut la main !
Jared Leto... Ah... Jared. On l'attendait beaucoup au tournant. Y'aura les pours et les contres. Et pour moi c'est un gros OUI. Impliqué comme jamais dans son rôle, il est le roi de Gotham et le fait savoir. Il rit et aime faire son effet dans ses entrées qui sont par ailleurs très soignées à coup de grandes explosions. Sa relation avec Harley est moins tordue (quoi que...) que dans les comics, mais encore une fois il manque tellement de scènes avec lui dans le film que ça a adoucit leur alchimie. Mais Leto reste parfait.
Viola Davis nous offre une Amanda Waller presque plus méchante que ses bad guys. Elle tient d'une main de fer son équipe et gare aux dérapages. Puissante, elle a les connaissance qui font d'elle une arme redoutable. Davis est parfaite dans ce rôle de femme forte. Elle sait les limites et les repousse juste ce qu'il faut.
Joel Kinnaman a un Rick Flag bon soldat, un poil trop mélo par moment, mais qui reste tout à fait honorable;
Jai Courtney est une bonne surprise. Habitué des rôles nazes dans des épisodes de franchises dépérissantes, il nous donne un captain Boomerang marrant, souvent en complet décalage de l'action se déroulant et qui apporte une touche de fun et de légèreté.
Cara Delevingne est l'Enchanteresse. Dans un jeu moyen, elle reste tout de même convainquante. Mais elle a encore beaucoup à faire pour rattraper son retard par rapport à ses copains !
Jay Hernández a eu droit à un El Diablo un peu trop mou, mais qui fait office de coeur dans cette équipe de bras cassés.
Adewale Akinnuoye-Agbaje est camouflé sous les traits de Killercroq. On a un peu de mal à voir son jeu, mais il est entre 2 eaux et peu mis en avant.
Karen Fukuhara pour un premier film est très convainquante. Dommage que son personnage soit si mal introduit et utilisé !
Adam Beach est le laissé pour compte du film..... rien de plus à dire pour Slipknot.

Pour les effets spéciaux, je les ai trouvés plutôt bien réussi, les maquillages aussi.
Que ce soit pour l'Enchanteresse et son frère, pour le feu d'El diablo, le travail est plutôt bon.
Question grimage, les blafards Joker et Harley, le croco ou la magicienne ont passé des heures en chaise de maquillage et ça paye !

Niveau musique, on a une BO qui décoiffe, avec des titres  percutants. 
Parfois un peu écrasants par rapport à la musique de Steven Price, ils donnent tout de même un rythme et une dynamique agréable pendant le film.

En résumé, j'ai trouvé un film en 2 tons, un peu brouillon, mais qui reste tout de même convainquant par ses personnages et son côté foufou. Il m'a manqué beaucoup de scènes que l'on avait pu voir dans les 3 bandes annonces  De plus, des méchants un peu plus méchants auraient était sympa.
Je reste persuadée qu'une version longue ferai le bonheur de tous, et réconciliera les amoureux de DC comics  avec la Suicide Squad.
Je recommande grandement la VO car le doublage français est très très limite ! 
Un bon film blockbuster d'été ! 

bisous ! 


Tir croisé des filles !

Article Suicide Squad !






Ben-Hur : Orgueil et vengeance fraternels sous le soleil de l'empire romain.




Judah Ben-Hur et Messala sont 2 frères, l'un est né dans la famille princière de Jérusalem et l'autre est un orphelin romain adopté par elle . Rivaux, mais avec toute la tendresse d'une relation familiale, Judah se nourrit de la sagesse, de l'amour de sa culture et des siens alors que Messala reste rongé par le passée de sa famille biologique. Son grand-père aurait participé à un attentat contre le César en place.
La sœur de Judah est amoureuse de Messala et c'est réciproque. Mais Miriam, leur mère est contre pour des raisons sociales. Vexé, Messala décide de partir s’enrôler dans l'armée romaine.
Pendant 5 ans, il va se battre et monter les échelons. De son côté, Judah fini par se marier avec Esther, la fille de l'intendant de la maison.
Les romains sont en train de construire un cirque dans Jérusalem. Mais les zelotes, un peuple d'extrémistes, se rebellent contre les romains qui pillent leur patrimoine et leurs tombes.
Quand Messala revient, il demande à Judah son aide pour empêcher des émeutes lors de la traversée de la ville par Ponce Pilate, le préfet. Faisant preuve de sagesse et de loyauté, Judah discute avec les gens influents de son cercle, mais ne donne pas le nom des rebelles. Cependant, lors de la traversée, un jeune zelote caché chez les Ben-Hur va alors tirer sur le préfet.
Messala trahit sa famille et envoi Judah aux galères, alors que les femmes sont envoyées au piloris.
Après 3 années d'esclavage, Judah arrive à se libérer. Recueilli par Cheik llderim, un riche africain, il retournera à Jérusalem pour retrouver les siens.
Devant la nouvelle trahison de son frère, il décide de le battre dans une course de chevaux au cirque.
Le combat sera épique !


Grandeur et décadence chez les romains et leurs ennamis de Jérusalem.


C'est un remake du film culte de 1959 de William Wyler avec Charlton Heston.
On garde la même trame de base mais des changements on été amenés pour rendre plus moderne et digeste l’histoire.
C'est celle de 2 frères de cœur qui voient la vengeance s'immiscer au sein de leur famille par orgueil et fierté.

Le thème même du film est porté par l'envie de Messala de s'élever au dessus de son passé, de laver l'honneur de son nom et de sa famille d'origine.
Alors qu'il est accepté par les Ben-Hur, il n'aura de cesse de se sentir inférieur de par les erreurs de son père et de son grand-père, traîtres à César.


De son côté, Judah est un pacifiste. Il préfère parler et résoudre les conflits de façon à ce que tout se passe bien pour tout le monde.
La trahison de son frère condamnera la famille qui traversera de dures épreuves.
Judah voudra se venger.


On retrouve aussi ces différences entre les cultures et l'acceptation de l'autre, même si on ne le comprend pas.

Le scénario reste basique, mais il tient compte de chaque personnage. Et même si le premier film est plus long, celui ci rend aussi hommage à chacun des protagonistes.
Il présente cependant des longueurs qui peuvent rendre le film un peu insipide.
La chose qu'on attend plus que tout, c'est la course de chars et elle met un sacré temps à arriver.
Ça plombe un peu le tout. Parce qu'une histoire d'une telle grandeur et avec une telle ampleur dans la culture ciné mérite un peu plus que certains de ces moments de contemplation et de vide.


Un peu de bons sentiments, une dose d'action et une pincée de christianisme et vous avez la recette de ce nouveau remake.
Car oui, Jésus est bien présent. On le retrouve sur les 3 dernières années de sa vie.
C'est une chose de le voir déambuler en prêchant. Mais un des défauts du film, c'est de miser sur une réalité toute probable et de nous offrir un bon gros moment de "supra" décalage sur une scène (en mode WTF !!!).
Le tout en revient à être plus que déroutant.

Les effets spéciaux et les cascades sont superbes par contre. On a de vraies courses, mais aussi des plans très bien travaillés pour les galères et les moments où les chevaux ne pouvaient pas être présents.


La réalisation de Timour Bekmambetov (Night Watch, Day Watch, Wanted : Choisis ton destin, Abraham Lincoln, chasseur de vampires...) est assez jolie, bien que brouillon par moment. Mais il arrive à nous transporter et à faire passer son message.

Quant à la musique de Marco Beltrami (HellBoy, 3h10 pour Yuma, Warm Bodies...), elle reste superbe et emporte le reste de l'histoire pour nous faire faire le tour du cirque !


Côté Casting :


Jack Huston ( Outlander : Le Dernier Viking, Twilight, chapitre III : Hésitation, Kill Your Darlings...) est Judah Ben-Hur. Prince, doux, aventureux, il aime les siens par dessus tout. Ami et confident de Messala, il n'en reste pas moins sage et ne veut pas de conflits pour sa famille. Alors qu'il tente de préserver la paix, il sera trahi par les zelotes et par Messala. Après avoir vécu beaucoup d'épreuves, il reviendra pour avoir sa vengeance.
Huston nous offre un Judah en 2 tons. D'un côté, il est le pacifiste, humaniste qui essaie d'arranger les choses et d'aimer son prochain tout en étant conscient de ce qui l'entoure. De l'autre, il sera le vengeur pour remettre son frère à sa place et obtenir la paix des siens.
Assez convainquant, il manque un peu de charisme (n'est pas Charlton Heston qui veut !) mais il arrive à nous faire traverser ses épreuves avec lui et à nous embarquer dans son voyage.


Toby Kebbell (RocknRolla, Prince of Persia : Les Sables du temps, Warcraft : Le Commencement...) est Messala. Blessé dans son orgueil par la trahison de son père et son grand-père contre César, il n'aura de cesse de se sentir inférieur. Alors qu'il est amoureux de Tirzah, il partira pour trouver dans l'armée romaine la gloire et être à la hauteur des princes de Jérusalem. Mais aveuglé et voulant faire ses preuves, il trahira à son tour les siens.
Kebbell nous donne un personnage dont on a pitié tellement il se noie dans sa propre colère. Aigri, inférieur bien qu'élevé, il n'est pas des personnages qu'on aime à se soucier. Kebbell s'en sort bien.


Sofia Black D'Elia (Skins, Gossip Girl, The Messengers...) est Tirzah. Sœur de Judah et éprise de Messala, elle se fera une idée bien précise de son propre rôle dans les événements qui bouleverse sa ville.
Black a un rôle court, mais important. Elle sera un des piliers entre les moments clés de l'histoire.


Morgan Freeman (Seven, Amistad, Les Évadés...) est le Cheik llderim. Homme d'affaire sage qui a su grandir de ses expériences, il aidera Judah à en faire autant.
Freeman rend ce rôle important de par son aura de mentor. Il fait en sorte que le héros grandisse et se sorte des idées simplistes qu'il avait du monde. Ayant connu l'envie de vengeance aussi, il guidera Judah et le conseillera. Il en tirera aussi ses propres leçons.


Nazanin Boniadi (Homeland, How I Met Your Mother, Scandal...) est Esther. Fille de l'intendant de la maison des Ben-Hur, elle épousera Juda malgré sa condition. Douce et influençable, elle fait aussi preuve de sagesse. Elle a un esprit ouvert et accueil les gens avec tendresse et amour pour leur prodiguer de la paix. Elle fera partie des gens qui entourent Jésus.
Boniadi donne bien à son personnage les traits d'une douceur qui contraste avec la sauvagerie de l'époque. Un peu nunuche, elle n'en reste pas moins un des personnages importants de la vie de Judah et Jésus.


Rodrigo Santoro (Love Actually, 300, Diversion ...) est Jésus-Christ. Bon,  pas la peine de présenter le personnage. Il est là et donne une ampleur religieuse à l'histoire.
Bien que Santoro n'apparaisse pas beaucoup à l'écran, il n'en joue pas moins très bien (moins que Jim Caviezel dans le même rôle mais tout de même). Son personnage reste toujours aussi aimant et voulant semer amour et paix dans ce monde cruel.



Au total, on a une nouvelle adaptation de l'histoire de Judah Ben-Hur plus moderne, mais qui reste fidèle à son aînée. On a quelques longueur et moins de charisme, mais le film reste un bon divertissement.


A vos tickets !


Bande annonce :