jeudi 24 août 2017

Valérian et la Cité des mille planètes

Valérian et la Cité des mille planètes : Tous ça pour ça....




Valérian et Laureline sont 2 agents spatio-temporels qui font des missions pour le gouvernement d'Alpha, la cité des mille planètes. Créée pour partager les cultures et le savoir de tous les peuples, Alpha est le berceau de la paix de l'Univers.
Alors qu'il part en mission avec sa coéquipière pour récupérer un réplicateur qui a été volé, Valérian se trouve face à 2 extraterrestres qu'il a vu en rêve.
De retour sur Alpha, le Commandeur Arün Filitt leur apprend qu'Alpha est en danger. En effet, une zone de la cité est devenue radioactive et personne ne sait ce qu'il s'y passe.
Pendant la réunion avec le conseil intergalactique, il se fait enlever.
Valérian et Laureline vont partir à sa recherche.
Mais le danger n'est pas forcément là où on le pense !


Voici le space-opéra européen !


Valérian est l'adaptation de "Valérian et Laureline" bande dessinée de Jean-Claude Mézières et Pierre Christin.
Je n'ai pas lu cette saga, alors je ne pourrai pas dire si l'univers du film se rapproche de la BD.

Le film est un space opéra puisqu'il s'agit d'une aventure dans l'espace avec des vaisseaux !
Mais on est loin de Star Wars, Star Trek et compagnie.


Alors que le film a un sacré potentiel de base, son histoire peine a décoller.
On se retrouve avec une histoire plate, qui a du mal à trouver son rythme et dont les personnages caricaturaux plombent l'ambiance.


Car en effet, Valérian n'invente rien et n'est pas original ! On a l'impression de se trouver dans un sous Cinquième Élément. Et malheureusement, ce dernier est inspiré de la BD ....
Du coup, la claque n'y est pas !
L'histoire est basique, on retrouve beaucoup de points communs avec des films de SF déjà sortis.
L'amour n'est pas au centre comme on a pu le voir dans le précédent film de Besson (multipass !). Mais ici la relation romantique est vraiment mal menée. Elle est presque déplacée dans une telle histoire.

Et surtout les personnages sont vraiment pas bons.
Valérian est cliché. Coureur de jupons, bon soldat malgré tout, il est une tête à claque. Il n'apporte rien d'original.


Quant à sa coéquipière c'est censé être une femme forte et moderne, mais à part jurer et cogner, elle n'a rien de futuriste. Elle est même plus pénible que gentille ! C'est désespérant de voir ça....

On va parler d'un point positif tout de même ! C'est divertissant.
Il y a de l'action. Bien que certaines scènes soient longues et plates, ça bouge et c'est sympathique.

Autre point positif, les effets spéciaux.
C'est très très beau. Mais pas sur tous les plans.
La planète Mu est magnifique, tout comme ses habitants. Et les créatures sont, en général, bien faites.
Mais certains plans sont grossiers et on remarque facilement les subterfuges.





La réalisation de Luc Besson (Nikita, Léon, Le Grand Bleu...) n'est pas mauvaise, loin de là, mais il nous présente toujours la même chose et a su faire tellement mieux sur d'autres films !


La musique est signée Alexandre Desplat (The Grand Budapest Hotel, Les Cinq Légendes, Zero Dark Thirty...) qui fait du très bon travail.
On n'a pas de grand thème, mais le tout est harmonieux.


Côté casting

Dane DeHaan (Chronicle, The Amazing Spider-Man : Le Destin d'un héros, Kill Your Darlings...) est Valérian. Cet agent spécial est efficace et le sais. C'est l'un des meilleurs. Il va découvrir bien plus que son métier dans l'aventure qu'il va entreprendre avec Laureline.
Dane DeHaan est un excellent acteur, mais qui ici patauge dans la mélasse que représente son personnage. En dehors des clous, tête à claque et absolument tout sauf charismatique, il ne parvient pas à donner la grandeur et la hauteur que devrait avoir ce héros.
Il est nettement meilleur dans le cinéma indépendant !!!



Cara Delevingne (La Face Cachée de Margo, Pan, Suicide Squad) est Laureline. Co-équipière de Valérian, elle est intelligente et efficace. Elle refuse de céder aux avances de son équipier car il ne connait rien à l'amour. Elle va lui ouvrir les yeux sur le monde et les possibilités que donnent les sentiments.
Delevingne ne sait pas jouer... C'est pas nouveau et à moins d'un miracle, elle ne fera carrière que sur son physique et sa célébrité de mannequin .... Son personnage est inintéressant au possible et ne représente rien de plus qu'un bouledogue qui essaie de se faire passer pour une femme moderne et féministe.... Raté !



Clive Owen (Closer, Sin City, The Knick...) est le Commandeur Arün Filitt. A la tête d'Alpha pour la partie humaine. Il cache quelque chose à ses compères et on se demande bien ce que c'est.
Owen a un personnage bateau et cliché qui n'a rien de charismatique. L'acteur se bat pour faire ressortir ses sentiments et ses ambitions. Ça porte ses fruits, mais pas autant qu'espéré.


Il y a aussi Rihanna, Ethan Hawke, Alain Chabat et Mathieu Kassovitz qui ont de petits rôles mais sont reconnaissables !


Au total, on a un space opéra low cost... et pourtant c'est le film le plus cher fait en Europe.
Ambitieux mais n'atteignant pas ses objectifs, il patauge dans une histoire creuse qui ne décolle pas.
Et ses acteurs manque de poids pour relever le tout.
En revanche c'est tout de même divertissant et les effets spéciaux sont bien fait.

A chacun de se faire son opinion !

A vos tickets !




Bande annonce :




lundi 21 août 2017

La Planète des Singes - Suprématie


La Planète des singes : Suprématie : Vengeance ou survie. Entre animalité et intelligence, un choix épique.




2 ans après la trahison de Koba, la colonie des singes est toujours en conflit avec les humains. Mais ne souhaitant que la paix, César propose une trêve au Colonel. Celui-ci n'en tient pas compte et continue à combattre la tribu.
Ayant perdu ce qu'il aime le plus, César par à la poursuite des humains pour se venger.
Il sera rejoint par Maurice, son fidèle ami Orang-outan, Rocket, son meilleur soldat et Luca, le gorille.
Ensemble, il remonte la piste laissée par les hommes et en chemin, trouvent une petite fille malade. Atteinte du virus, elle est incapable de parler et a perdu une partie de son intelligence.
Maurice la prendra sous son aile.
Trouvant également en chemin Méchant Singe, un autre singe parlant, ce dernier leur indiquera le camp des humains.
Ce qui les y attends changera leurs vies.


Voilà la conclusion de cette nouvelle trilogie simiesque... Et quelle conclusion !


La planète des singes : Origine nous expliquait le début des singes intelligents. Comment ils le sont devenus.
La planète des singes : l'affrontement montrait l'origine du conflit entre humains et singes.
Ici, on conclut cette découverte des origines de la grande saga pour finir en beauté et rattraper les premiers films simiesque.


On retrouve César toujours à la tête de sa tribu et qui la protège contre l'ennemi humain et sa violence.
Alors qu'il ne rêve que de paix, l'Homme, dans sa folie destructrice, ne veut que l'annihilation de "l'ennemi" et reconquérir la Terre.


C'est encore un de ces film où l'on regrette d'être humain tellement ce qui nous caractérise en général se retrouve bouffé par la rage et la violence d'une pseudo-survie.

L'Homme n'est plus l'espèce à sauver. Il s'est auto-détruit avec le virus.


Dans le film, c'est avec intelligence et prudence qu'est mis en place un changement dans l'empathie que l'on ressent. Progressivement, depuis le premier film, on se prend d'affection pour César.
On l'a connu bébé, adolescent, jeune prisonnier et enfin leader.
Chacune de ses décisions est mûrement réfléchie. Il agit avec intelligence et sagesse.
Tout ce qu'il a appris dans les livres et auprès de Will Rodman l'a rendu prudent et digne de la confiance de sa tribu.




C'est finement qu'est mené le scénario du film. Bien que beaucoup de twist, ou actions ne soient pas nouveaux, on y trouve une logique et des interactions malignes.
Et les références à la première série de films sont nombreuses. On retrouve des noms, des personnages qui apparaissent sous d'autres formes dans les opus des années 60/70.
Et au final, la boucle est quasi bouclée avec une arrivée dans un univers proche de celui que l'on connaissait déjà.


La motion capture est la technique utilisée par les acteurs pour incarner les singes. Elle y trouve ici son apogée avec une maîtrise et une beauté à couper le souffle.
Les effets spéciaux sont magnifiques et les singes paraissent tellement réels que ça en est extraordinaire.

La réalisation de Matt Reeves (Cloverfield, Laisse-moi entrer, La Planète des Singes : L'Affrontement...) est impressionnante de maîtrise. Et même s'il n'y a pas de grande découverte dans son travail, il n'en reste pas moins qu'il est beau et Reeves sait mettre en avant ses personnages et son histoire.


Quant à la musique du film, elle est signée Michael Giacchino (Mission impossible : Protocole Fantôme, Star Trek Into Darkness, La Planète des singes : L'Affrontement...) qui nous prouve qu'il peut tout faire, du dessin animé au blockbuster. Il sait passer de la bataille la plus violente au moment de sentiment le plus pur sans faillir. De toute beauté !

Côté casting :

Andy Serkis (Le Seigneur des anneaux, Les Aventures de Tintin : Le Secret de La Licorne, Avengers : L'Ère d'Ultron...) est César. Toujours aussi sage et intelligent, il mène sa famille vers la sécurité, mais le colonel va changer la donne. Sa soif de revanche va le mener sur un chemin bien différent.
Serkis est parfait dans ce rôle depuis le début de l'aventure. De l'émotion à la posture, on voit tout passer par son regard si humain et il emmène avec lui toute la force et le courage que César incarne. Donnez-lui un oscar !!!!




Woody Harrelson (Bienvenue à Zombieland, Insaisissables, Hunger Games...) est le colonel McCullough. Militaire, intransigeant, il a sa propre idée de ce qui doit être fait pour éviter que la Terre devienne la planète des Singes. Et sa folie l'entrainera loin, au-delà de ce à qu'il avait prévu.
Harrelson est aussi parfait que Serkis. "Jusqu'au boutiste", il fait ressortir ce qu'il y a de pire en l'Humain et offre une perspective très sombre de ce que l'on peut faire.




Amiah Miller (Dans le noir Dans le noir, MacGyver) est  Nova. Orpheline muette, elle est recueillie par Maurice qui la prend sous son aile et la protège. Elle va trouver une nouvelle famille.
Miller est une vraie révélation et nous montre beaucoup de talent pour un si jeune âge.
Elle représente l'innocence, la tendresse, l'acceptation et la diversité. C'est l'humanité qui a été perdue et qui ressort. On dit que la vérité sort de la bouche des enfants, là elle est exprimée par ses yeux et son comportement !



Au total, ce film est une conclusion parfaite à une saga qui a su évoluer avec le temps et qui finit en apothéose ! Matt Reeves défend la cause des Singes avec intelligence et courage tout autant que son héros quasi parfait !
Épique !


A vos tickets !



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jeudi 17 août 2017

Dunkerque

Dunkerque : Courage, Survie et Héroïsme dans une guerre sans pitié ! Magistral !




Mai 1940, les troupes allemandes ont gagné du terrain et les alliés se retrouvent piégés à Dunkerque.
Pour les secourir, le haut commandement réquisitionne des bateaux de pêcheurs et de plaisance pour ramener les soldats en Angleterre. C'est l'opération Dynamo.
Les soldats tentent d'embarquer par tout les moyens pour survivre.
3 d'entre eux avec ingéniosité vont se battre coûte que coûte pour survivre.
Entre sous-marins, aviation et troupes ennemies, les dangers sont grands et les épreuves toutes autant.
Du courage sortira le miracle de Dunkerque.


Nolan nous revient avec un très grand film.


Ce n'est pas un film de guerre comme les autres.
Alors que l'on pourrait le comparer à Malick ou Gibson, plus récemment, Christopher Nolan (Memento, Le Prestige, The Dark Knight...) nous embarque dans ce moment de l'histoire mondiale avec une puissance qui porte les plus grands films.
Loin de mettre en avant toutes les horreurs de la guerre, il encense le courage et la détermination des soldats face aux épreuves.


Bien évidemment on a droit à ce que l'humain peut faire de pire mais ce n'est pas au centre.
Ici, la survie et accomplir son devoir par patriotisme ou devoir de mémoire sont les piliers du film.
La tension est permanente. On n'a pas besoin d'un scénario très élaboré ! Et ce n'est pas un défaut. Au contraire. La simplicité de l'histoire est une force.
On met en avant chaque pièce du puzzle pour rendre chaque moment déterminant.


En revanche, le montage du film peut perturber au début !
Ne rien spoiler est difficile. Mais après quelques minutes, et quelques scènes, on comprend que ce bazar dans l'assemblage et le montage est là pour rendre vivant le chaos dont les soldats sont entourés. Cela donne une autre image de la guerre meurtrière !
Entre héroïsme, sacrifice. effroi, survie et combats, on est servi en sensations fortes et la tension ne redescend jamais !


La photographie du film est magnifique. Certains plans dans le ciel ou sur la plage magnifient les moments de paix avant l'action la plus vive. Et le tout offre une grandeur aux actes les plus petits comme les plus grands.


La réalisation est juste parfaite. Nolan a su mettre en valeur les épreuves et le ressenti de chaque personnage. De part des regards, des souffles ou des phrases, chaque geste donne un sens à la scène présente à l'écran. La mise en avant du moindre détail donne de l'importance à tous les personnages.
Il y a des plans d'une splendeur à couper le souffle !



Quant à la musique du film, Hans Zimmer (The Dark Knight, Frost/Nixon, Sherlock Holmes...) nous offre des pistes à couper le souffle. D'une intensité rare, il sait mettre autant en valeur les actions que le réalisateur.
A remarquer : le tic-tac qui soutient le rythme et qui s'arrête en même temps que l'action.


Côté casting :

Pas de vrai rôle principale, ,mais une poignée de très bon acteurs, certains connus et d'autres moins qui donnent une facette des différents sentiments ressentis durant cette opération militaire.


De grands noms comme James D'Arcy, Kenneth Branagh, Cillian Murphy , Mark Rylance et Tom Hardy donnent du poids à des personnages qui ont besoin de marquer par leur grade et leur fonction.
Chacun apporte une décision, un conseil, ou un acte important.


Ils côtoient des moins connus, voir premières apparitions tels que Fionn Whitehead, Tom Glynn-Carney, Jack Lowden, Harry Styles, Aneurin Barnard, Barry Keoghan. Ils sont simples dans leurs prestations, mais donnent un côté énergique, désespéré et juvénile. Ils sont là pour survivre.
Leur inexpérience fait parler leur instinct et donne des moments de bravoure, d'intelligence mais aussi de peur et d'angoisse. Des réactions toutes à fait normales, surtout en temps de guerre.
Le One Direction est étonnamment bon !



Au total, Dunkerque est un film puissant, simple mais efficace. Il marque par son rythme et par le talent de son réalisateur à faire ressortir le meilleur comme le pire des instants chaotiques de la guerre. Avec un rythme soutenu, une musique parfaite et une photo à couper le souffle, Nolan nous embarque pour sauver presque 400000 soldats ! Il nous sert de nouveau un très grand film.

A vos tickets !



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mardi 8 août 2017

The Circle

The Circle : socialisation numérique, partage et dérive. Plouf c'est tout !




Dans un futur proche, Mae, intérimaire, est engagée chez The Circle, le groupe de nouvelles technologies et de médias sociaux le plus puissant au monde.
C'est un job de rêve avec de multiples avantages.
Alors qu'elle n'en a pas l'habitude, elle apprend à se servir des réseaux sociaux et partage les moindres moments de sa vie avec ses collègues.
A la suite d'événements bouleversants, Eamon Bailey, un des fondateurs de l'entreprise l'encourage à participer à une expérience révolutionnaire qui bouscule les limites de la vie privée, de l'éthique et des libertés individuelles. Elle se filme 24h/24 et partage ses moindres pensées pour ne plus avoir de secrets qui la perturberaient.
Désormais, les choix que fait Mae dans le cadre de cette expérience impactent l'avenir de ses proches et même du monde entier…


Ce film nous offre une réflexion sur les réseaux sociaux, l'impact de l'ultra-connexion et des limites de la liberté et de l'intimité.


Alors que l'on pourrait s'attendre a ce qu'ils traitent le tout comme un thriller bien ficelé, le film qui prend bien ses marques dans un premier temps s’essouffle dans sa deuxième partie.


Dans un premier temps, on a l'installation du cadre de l'histoire. Mae est une jeune fille simple et travailleuse qui souhaite trouver un job durable pour aider ses parents.
Alors qu'elle décroche le travail de ses rêves, elle se plonge dans ce nouvel univers.
Alors qu'elle n'en perçoit pas les dérives, elle se retrouve coupée de ses repères avec la demande de participer de plus en plus aux activités de l'entreprise. Elle ne rentre plus chez elle, reste toujours sur place et partage ses souvenirs avec le monde entier.
Mais le monde n'est pas totalement connecté et des personnes aiment encore avoir une vie privée qui ne s'étale pas sur les réseaux sociaux.
Après une forte dispute avec un ami, elle fait une grave erreur et s’aperçoit qu'elle aurait pu l'éviter si elle avait partagé ses soucis avec ses followers
Elle consent donc à participer à une expérience de partage absolu. Zéro secret. Elle filme 24h/24 de sa vie.
Mais elle ne se rend pas compte de ce qu'elle entreprend et les démarches qu'elle suit sont à la limite de la liberté de chacun d'avoir une vie privée. Car tout est commenté, disséqué, critiqué par les réseaux et chaque opinion donné a des répercussions.


Et c'est là que le bas blesse. La deuxième partie du film aurait pu être une formidable critique de ce genre de dérives et traiter de l'éthique. Seulement, on se perd dans la contemplation de cette soit disant nouvelle société et on en perd de vue une action qui aurait été bienvenue.
Et surtout on ne retient rien.
Sans la spoiler, la fin du film est dérangeante. Pas tant par le sujet qu'elle traite que par sa façon. On dirait qu'il n'y a pas de vraie fin !
Et on a l'impression de se retrouver devant un épisode de Black Mirror (série télévisée dystopique) non abouti et d'un niveau largement inférieur à ce qu'il peut prétendre.


La réalisation James Ponsoldt (Smashed, The Spectacular Now, The End of the Tour) ne permet ni de trouver un vrai rythme, ni une dynamique qui sortirait l'histoire de son propre piège.
Dommage que le ton donné soit si lent et plat. Car dans un premier temps, alors qu'il permet une installation d'un scénario intéressant et solide, le tout s’effondre par la suite, embourbée dans une analyse sans fin et qui laisse sur sa faim.


La musique du film est sympa. On reconnaît bien la patte de Danny Elfman (La Planète des singes, Charlie et la Chocolaterie, Fifty Shades Of Grey...). Mélodieuse, intemporelle, elle touche au-delà de l'histoire.


Côté casting :

Emma Watson (Harry Potter, Le Monde de Charlie, La Belle et la Bête...) est Mae Holland. Alors qu'elle plonge tête la première dans la nouvelle aventure de The Circle, elle verra sa vie complètement transformée par les possibilités de l'entreprise et de l'ultra-connexion.
Watson est un peu décevante dans ce rôle. Elle reste passive et a du mal à faire décoller l’intérêt que l'on pourrait avoir avec Mae.
Toujours sympathique, elle ne sort pas du rôle de la gentille pote que l'on voudrait tous avoir pour amie. Dommage que ce ne soit pas poussé au-delà


Tom Hanks (Philadelphia, Forrest Gump, Apollo 13...) est Eamon Bailey. Co-fondateur de Thr Circle, il est le Steve Jobs des réseaux sociaux. Il en veut toujours plus pour avoir en permanence un coup d'avance sur ses concurrents et ennemis. L'histoire de Mae va lui servir a faire une avancée et à aller au-delà de toutes ses espérances.
Hanks peut tout jouer et l'a déjà prouvé! Ici, il ne déroge pas à la règle en sortant des sentiers battus. Avec son grand sens des discours, il emballe les foules et donne le change pour faire passer ses idées pour des solutions miraculeuses. Mais toute action a des conséquences... Et Hanks arrive à jouer sur tous les tableaux avec intelligence.


John Boyega (Attack the Block, Imperial Dreams, Star Wars, épisode VII : Le Réveil de la Force) est Kalden, le fondateur de The Circle. Dépassé par son invention, il ne contrôle plus son expansion et ses dérives. Il croit avoir décelé en Mae une solution pour tout dévoiler...
Boyega est extrêmement peu présent et a un rôle sous exploité qui aurait mérité plus de lumière. Dommage, encore une fois.


Karen Gillan (Doctor Who, The Mirror, Les Gardiens de la Galaxie...) est Annie Allerton. Amie de Mae, elle l'a fait entrer à The Circle. Très enjouée et adorant son travail, elle sera vite dépassée par le succès de son amie et son propre métier lui exigera tellement qu'elle se perdra en chemin.
Gillian est un bon contre emploi à la naïveté dont peut faire preuve le personnage de Watson. Plus terre à terre, plus centrée, elle permet de mettre certaines vérités en lumière.


Pour ceux qui l'ont connu, c'est le dernier film de Bill Paxton (Twister, Titanic, Edge of Tomorrow...).



Au total, on a un film d'anticipation qui s'écroule sous sa propre ambition et qui ne va pas au bout des idées et des pistes qu'il lance. Les dérives qui sortent du thème central sont sous exploitées et on se retrouve à la fin sur une note inachevé !
L'interprétation ne remonte pas le niveau sauf pour Tom Hanks et Karen Gillian.
Allez plutôt regarder Black Mirror !


A vos tickets !




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