mercredi 27 avril 2016

Le Livre de la jungle

Le Livre de la jungle : Il en faut peu pour être heureux !!!


Dans la jungle, la loi est ce qui régit la vie. Et les loups comme chaque autre espèce la suivent scrupuleusement. Les Hommes sont craints et fuis.
Lorsque Bagheera, la panthère noire, trouve un petit d'homme il le confie à la tribu des loups car seul, il ne pouvait survivre. Il lui faut un peuple.
Dans les premières années de sa vie, il apprend à vivre comme un loup, sous la vigilance d'Akela, le chef de la meute, de Rakcha, la mère louve et de Bagheera.
Une année, la sécheresse est rude si bien qu'apparaît alors le rocher de la paix. Toutes les espèces sont contraintes d'attendre pour chasser, parce que l'eau est plus importante que manger !
Mais arrive alors Shere Khan, le tigre. Il est l'animal le plus craint dans la jungle. Il déteste les Hommes et décrète que lorsque la pluie reviendra et que la trêve de la paix sera achevée, il viendra tuer Mowgli.
Lorsque le niveau de l'eau remonte, Bagheera emmène Mowgli. Il veut le renvoyer chez les Hommes pour le protéger, là où est sa place.
Mais rattrapé par le tigre menaçant, le petit d'homme va se retrouver seul dans une partie de la jungle qui lui est alors inconnue.
Entre le serpent hypnotique, l'ours gourmand et paresseux et le roi des singes qui veut le secret de la fleur rouge destructrice, Mowgli n'est pas au bout de ses aventures !

Bienvenue au cœur de la jungle et de ses merveilleux secrets selon Disney !


Nouvelle adaptation du livre de Rudyard Kipling, ce film reprend les codes du film d'animation de Disney de 1967. (24e long-métrage d'animation et  19e « Classique d'animation » des studios Disney)


On retrouve ici les personnages qui ont bercé notre enfance et qui prennent vie d'une nouvelle façon.


Jon Favreau ( Iron Man, Cowboys et Envahisseurs, Chef...) nous offre un film qui reprend les codes de l'oeuvre originale tout en la rendant un peu plus moderne et un peu plus sombre.


Mowgli évolue dans un monde qui n'est pas le sien et tente de s'adapter par tous les moyens. Il veut devenir un bon loup. Mais il ne l'est pas et sa condition en fait un être différent au sein de son clan.
La différence, qui est le cœur de l'histoire.
Parce que ce qui est différent fait peur, parce que ceux qui ne sont et ne font pas comme nous représentent une menace. Cela amène la violence et la cruauté. Shere Khan personnifie cette peur. Il craint les Hommes et n'hésite pas à attaquer un enfant pour éradiquer ce qu'il considère comme un danger.



Dans le film, on prône l'acceptation avec ses forces et ses faiblesses, afin d'apporter quelque chose de nouveau à ceux qui nous entourent.
Parce que la différence est aussi un enrichissement pour tous.


Il faut savoir également mettre en avant ses points forts pour survivre. Dans un premier temps, Mowgli a interdiction d'utiliser ses inventions trop humaines et sa débrouillardise pour qu'il rentre dans le moule et se fonde dans la meute. Mais Baloo lui apprendra que pour survivre, il faut un clan bien sûr, mais aussi savoir utiliser ses atouts. Le fait qu'il soit humain lui permet de faire des choses que les autres animaux ne pourront jamais créer.


Les derniers points abordés dans le film sont la question de pouvoir, d'envie et de désir d'être ce que l'on envie. Ils sont représentés par la quête de la fleur rouge que le roi Louie convoite (pour être puissant comme les hommes...), mais aussi l'envie que Shere Khan a d'être à la place de chef et par le désir de Mowgli d'être un loup pour se fondre dans le clan et être reconnu comme tel...


L'histoire est un peu plus sombre et moins colorée pour arriver à un niveau plus proche de la réalité, même si l'on a des animaux plus grands que nature et qui parlent ! (et chantent....)
Le film d'animation nous offrait plus un conte qu'une histoire adaptée d'un livre.


La réalisation de Jon Favreau est bonne, rythmée et dynamique. On a quelques temps morts, mais le film est court, alors ça passe bien.
Les personnages sont assez caricaturaux, mais ça colle avec le respect du dessin animé.
Il y a un côté majestueux chez les loups, un côté ermite solitaire chez Bagheera, du jazz chez Baloo et Louie.


Les prises de vue réelles sont juste magnifiques et les animaux sont absolument, superbement bien faits !



Quant aux 2 chansons du film, elles sont pas mal, mais je reste trop accrochée à celles de mon enfance pour être vraiment touchée ici.



Côté casting

Un seul acteur en la personne de Neel Sethi (Mowgli) dont c'est le premier rôle. Il se débrouille très bien et fait preuve de candeur et de spontanéité chez un petit d'homme à qui l'on ne demande que curiosité et malice.


Le doublage est plutôt pas mal en français.
On a des grands noms tels que Lambert Wilson (Baloo), Leïla Bekhti (Kaa), Eddy Mitchell(Le Roi Louie) et Cécile de France (Rakcha)


Je pense que le casting américain vaut également le détour !
On a Ben Kingsley (Bagheera / le Narrateur), Bill Murray (Baloo), Idris Elba (Shere Khan ), Christopher Walken (King Louie),  Giancarlo Esposito (Akela),  Lupita Nyong'o (Raksha) et Scarlett Johansson (Kaa)


Au total, on a une adaptation live plutôt bonne avec un poil plus de noirceur, mais qui reste un merveilleux film pour les enfants comme pour les grands !

A vos tickets !









































Bande annonce

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 3  VOST



samedi 23 avril 2016

Midnight Special

Midnight Special : Amour filial, croyances et grand plat ... Nichols en demi-teinte ...




Roy est en cavale à travers les USA. En effet, il vient d'extraire son fils Alton d'une secte dont ils faisaient partie et où le petit garçon était considéré comme un sauveur.
Parce qu'Alton est spécial. Il a des pouvoirs spéciaux. Il ne peut pas aller à la lumière du jour et par moment de ses yeux jaillit une puissante lumière qui donne des informations, des numéros.
Avec Lucas, un flic, ami de Roy, ils sillonnent le pays pour aller là où Alton doit accomplir son destin.
Ils vont devoir échapper aux partisans de la secte, aux FBI, à la CIA et à la NSA...
La course contre la montre ne fait que commencer ...


Entre moments de transes et courses poursuites, nous avons un film en demi-teinte dont l'ambition visait un peu trop haut.


Dans des Etats-Unis actuels, partagés entre leur libertés dues et leurs besoins... un homme cherche à sauver son fils d'une secte qui le sacralise pour mieux l'utiliser à rattacher ses adeptes.
Roy a fait partie du Ranch sectaire pendant des années. Il y a rencontré sa femme et y a vécu heureux.
Mais les dons de son fils l'ont forcé à ouvrir les yeux et à voir au-delà de ce qu'il percevait du monde.
Ne voulant pas qu'Alton soit utilisé et détourné de ce que le destin lui réserve, il s'enfuit avec lui et parcourt les USA pour arriver en temps et en heure à un endroit précis.


Dans sa course contre la montre, il embarque Lucas, un vieil ami devenu policier, qui va l'aider à accomplir sa mission.
Ce dernier n'est pas croyant, mais fidèle et loyal. Et il aidera Roy envers et contre tout, parce qu'Alton est le plus important.


Quant à Alton, petit garçon mature pour son âge, il a accès à un savoir qui pourrait changer le destin du monde et la perception de ce qui nous entoure.


Jeff Nichols (Mud, Shotgun Stories, Take Shelter...) a écrit le scénario et en est le réalisateur.
Il aborde des thèmes chers à l'Amérique. La croyance, la liberté, la famille, la menace terroriste, les grands espaces aussi mais il reste en surface.

A mon grand étonnement, il ne creuse pas les sujets qu'il aborde.
Et c'est bien dommage, parce que le film perd en profondeur.


On se retrouve avec de magnifiques paysages, des riches idées , mais on ne comprend pas tout.
En effet, on prend l'histoire en route, on ne sait pas comment Roy s'est échappé...
On ne sait pas qui a appelé les autorités, ni comment sont apparus les pouvoirs d'Alton.


Beaucoup de questions soulevées ne trouveront que des réponses partielles qui laissent un goût d'inachevé.

Le film dans son histoire, est long. C'est trop calme ... on s'ennuie même par moment.
Il y a des défauts de rythme et comme l'on est un peu frustrés par l'aspect superficiel, ça n’arrange pas le tout.


La Photographie du film est magnifique. La traversée des Etats affiche un beau rendu, surtout lors des levers et couchers de soleil.


La musique reste assez basique et a eu plus de mal à me transporter dans l'histoire.
Il y a tout de même des plages superbes.


Quant à la réalisation, on se retrouve avec une excellente direction artistique et des plans accrocheurs qui relèvent malgré tout la mollesse et la superficialité du scénario. Les courses poursuites sont bien ficelées. Et il sait mettre en avant ses personnages.


Le plus du film ... son casting...


Côté Casting :

Michael Shannon (Take Shelter, Mud : Sur les rives du Mississippi, Man of Steel...) est Roy. Père dévoué au bien-être de son enfant, il fait tout ce qu'il peut pour l'amener à accomplir la tâche qu'il s'est fixé. Il aime son fils par-dessus tout et sera prêt à tout pour que son destin s'accomplisse.
Shannon nous offre une magnifique interprétation d'un père dépassé mais qui ne croit qu'en une seule chose.... son fils.
Rien n'est plus important que lui et il sacrifie tout pour faire en sorte qu'il atteigne son but.
Shannon est magnétique. Il relève la pâleur du film avec sa force et son jeu.


Joel Edgerton (Animal Kingdom, Gatsby le Magnifique, Exodus...) est Lucas, policier. Par amitié et par loyauté, il suit Roy dans son périple et va au-delà de tout ce qu'il a connu et de ce en quoi il croit. Alton passe avant tout. Les miracles de ce dernier permettront à Lucas d'ouvrir son esprit à des choses qui le dépassent.
Edgerton est un excellent acteur qui ici, nous donne un personnage sûr de lui. Sa fidélité, son amitié et ses convictions bien ancrées, vont se retrouver ébranlées par un petit garçon.


Kirsten Dunst (Eternal Sunshine of the Spotless Mind, Marie-Antoinette, Melancholia...) est Sarah. Ancienne membre du ranch, elle est la mère d'Alton. Elle est aussi croyante que son mari, et sera prête à sacrifier son lien avec son enfant pour qu'il puisse s'accomplir.
Dunst joue tout en sobriété et ça lui va drôlement bien. Pas plus surprenante que ça mais attachante, c'est une personne avec un grand cœur et d'une profonde "humanité".


Adam Driver (Inside Llewyn Davis, While We're Young, Star Wars : Le Réveil de la Force...) est Paul Sevier. Agent de la NSA, il est particulièrement doué dans les recherches et interrogatoires pointus. Alton l'intrigue, ainsi que les raisons qui poussent son père à l'emmener loin du ranch.
Driver est un acteur tout en particularité qui peut déconcerter. Ici, il nous a un rôle plutôt doux comparé à d'autres. Il joue en intelligence et offre une nouvelle palette d'émotions à son jeu. C'est un peu le neerd de service, mais pas que...


Jaeden Lieberher est Alton. Petit garçon mystérieux, il est curieux du monde extérieur duquel il a été coupé. Il aime ses parents mais est conscient de ce qu'il doit faire de son destin.
Lieberher est à son premier rôle marquant. C'est le centre de ce film et il ne dépareille pas face aux autres membres du casting qui ont une filmo bien complète.
Il joue dans la candeur et la sagesse ce qui lui donne un très bon équilibre sans en faire trop.
C'est un acteur à surveiller dans le futur.



Au total, on a un film ambitieux qui se perd en cours de route parce qu'il ne reste qu'en surface de ce qu'il promet. Le casting relève le défie et la fin plus rythmée efface quelques longueurs, mais cela ne restera pas le meilleur film de Nichols.



J'attends vos avis !


A vos tickets


Bande annonce :






jeudi 14 avril 2016

A Bigger Splash

A Bigger Splash : Soleil, Amour, Retrouvailles et Confusion pour des vacances Rock'n Roll




La grande star Marianne Lane part sur l’île méditerranéenne de Pantelleria avec Paul, son compagnon. C'est pour se reposer suite à une opération des cordes vocales.
Il profitent de la Dolce Vita.
Mais quand Harry, un producteur de musique volubile avec qui Marianne a eu autrefois une liaison, débarque avec sa fille Pénélope, les vacances se retrouvent bouleversées.
Ressurgissent alors des sentiments et des souvenirs qui mettront à mal les relations des uns et des autres et ne laisseront personne indemne ....

Sous le soleil, pas exactement...


Ce film indépendant reprend le thème du désir qui fut abordé dans "La Piscine", film culte avec Romy Schneider et Alain Delon.

En effet, c'est un remake (enfin, presque...) du film de Jacques Deray.

Alors que la grande star Marianne se repose et remet sa vie en question, pour savoir ce qu'il va advenir d'elle et de sa vie, son ancien amant débarque avec sa fille jusque là inconnue et va bousculer sa retraite pour lui rappeler qui elle était....


Harry est un homme qui aime la vie et ne s'embarrasse de rien. Il la consomme à fond et ne cherche pas d'attaches.


Cependant, la vie se rappelle à nous sans qu'on le veuille par moment et alors là tout explose.
Harry se retrouve à un moment de sa vie où il va devoir faire de nouveaux choix.
Mais le passé est toujours plus intéressant que le futur est terrifiant.

Paul, plus jeune que Marianne est un homme sensible qui se laisse porter par la vie, mais qui en comprend le sens. Après de difficiles épreuves, il se repose avec Marianne, mais prend également soin d'elle.


Quand à Pénélope, la dernière du trio et la plus jeune, elle est un peu rebelle, un peu renfermée, se la joue intéressée, intrigante, mystérieuse, tout en étant tendre et affectueuse. Elle cherche l'amour et la présence de son père qui ne l'a connu qu'un an auparavant.... Mais elle reste tout aussi mystérieuse d'un autre côté.


Les personnages vont s'affronter, se découvrir, s’apprivoiser pour mieux se trouver et se déchirer. Chacun pense savoir ce dont l'autre a besoin, mais voilés par leur propres envies, ils se trompent la pluspart du temps.

Les relations entre les personnages sont plutôt intéressantes et le casting est absolument parfait.


L'histoire n'est pas brillante, mais se laisse regarder.
On n'est pas transporté par le rythme ou le contexte, mais les personnages nous emportent dans leurs histoires.

C'est plus que plat dans le scénario et on sait à l'avance où l'on nous emmène, mais la beauté des paysages et la force des acteurs en font un film tout de même agréable à regarder.

La réalisation de Luca Guadagnino (Melissa P., Amore...) est un peu bateau, il y a beaucoup de longueurs, mais les cadrages et les différents types de caméra en font  tout de même quelque chose d'intéressant.


Les décors en revanche sont magnifiques. L'île est superbe et mise en avant par différents plans ou différentes scènes.


La musique a été intelligemment mise en scène avec des références au rock... histoire oblige, mais on a également de longs silences qui augmentent la tension entre les personnages.

Niveau casting :


Tilda Swinton (Only Lovers Left Alive, Snowpiercer, le Transperceneige, Ave, César !) est Marianne. Star internationale du Rock, elle se repose suite à une opération qui l'empêche de parler les premiers temps. Elle est en train de changer de vie. Paul, son compagnon l'aide à traverser cette épreuve. Mais Harry va essayer de tout remettre en question.
Swinton est une actrice caméléon. Elle est éblouissante et fantastique. Ici, elle ne s'exprime que très peu et dans une voix cassée et chuchotante. Son jeu en ressort grandit.


Ralph Fiennes (Le Patient anglais, The Constant, Gardener, The Grand Budapest Hotel...) est Harry. Producteur passionné, il est toujours en train de parler, de courir à droite, à gauche, il en est saoulant ! Arrivé à un point de sa vie où les choix qu'il a devant lui sont effrayants, il essaye de revenir à ce qu'il a toujours été, mais la vie ne suit pas toujours la route que l'on avait prévue.... Et les décisions et changements qui en découlent peuvent nous surprendre de différentes façons ... Il va l'apprendre durement.
Fiennes, tout comme Swinton est un acteur de génie. On voit qu'il s'éclate dans ce rôle de transition.
Il nous offre toute une palette de sentiments qui font de son personnage quelqu'un d’insupportable, mais d'unique.


Matthias Schoenaerts (De rouille et d'os, Mort d'une ombre, Suite française...) est Paul. Photographe réalisateur de documentaire, il prend soin de Marianne. Il la complète tout comme elle. Sensible, il a traversé des épreuves qui l'ont marqué.... Il n'en reste pas moins lucide sur ce qui l'entoure que ce soit le monde ou les personnes.
Schoenaerts est à la fois fort et sensible, ce qui lui donne une présence remarquable à l'écran, surtout face à ces autres co-stars. Il nous donne une impression de solidité, mais aussi de fragilité par moment qui en font un personnage complet !


Dakota Johnson (Cinquante nuances de Grey, Strictly Criminal, Célibataire, mode d'emploi.... ) est Pénélope. Nouvelle dans la vie de son père, elle est encore dans un âge rebelle où elle cherche sa place dans la vie et dans celle de son père. Elle est mystérieuse, mais aussi très observatrice. Elle a besoin d'attirer l'attention mais le fait de façon intelligente voire sournoise....
Johnson nous offre une nouvelle facette de son talent. Actrice qui s’intéresse à tout, elle nous donne un personnage à la fois frais, intelligent, curieux mais aussi ambiguë. Elle ne dépareille pas face aux 3 autres stars du film.



Au total, on a un film assez plat, mais qui se révèle par le jeu de ses acteurs.
Ne plaira pas à tout le monde, mais peut intéresser pour voir de quoi sont capables ces personnages.

A vos tickets.




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