mercredi 17 janvier 2018

Le Grand Jeu

Le Grand Jeu : Grandeur et décadence et en assumer les conséquences.




Molly Bloom est une jeune femme pleine de talents. Son père, psychologue et prof à la fac, la pousse a être la meilleure skieuse possible, malgré les blessures. Elle ira jusqu'aux sélections pour les JO, mais sur un accident, elle est obligée d'abandonner.
Elle décide de changer de vie et de prendre une année sabbatique. Elle commence a être serveuse dans un club. Elle sera repérée par un client qui lui propose d'être son assistante.
Elle va alors commencer à gérer des soirée poker pour son nouveau patron.
Mais après des différends, elle prend son envol et organise ses propres soirées.
Elle va devenir la reine du poker.
Mais attention, le rêve peut vite se transformer en cauchemar.


Bienvenue dans la vie de Molly....


Adapté du livre autobiographique de cette femme au destin extraordinaire, on découvre un autre monde dans lequel évoluent des personnes qui en ont les moyens... ou pas....

C'est avec fascination que l'on peut découvrir la vie de cette femme qui régnera sur les soirées de grands acteurs, entrepreneurs ou mafieux.


Au-delà de son envie de bouffer la vie par les 2 bouts, elle se donnera les moyens et avancera envers et contre tout.
Elle fera face à la misogynie, au harcèlement sexuel, à l'intimidation, aux drogues et à l'alcool pour tenir et atteindre les buts qu'elle s'est fixés.
Mais comme toute route, il y a forcément des embûches et tout ne sera pas rose pour Molly.

Et elle aura affaire à des gens peu respectables qui ne la laisseront pas indemne. Que ce soient son père, ses collègues ou les mafieux, elle aura affaire à de fortes têtes qui lui en feront voir de toutes les couleurs.


Et quand on sait que son histoire est vraie (certes peut-être un peu romancée...mais c'est Hollywood...); on ne peut que tirer son chapeau à cette femme forte.


Le scénario est très bon et les explications de Molly permettent de mieux comprendre tout ce qui se passe, surtout que certains passages sont un peu lourds avec le jargon du poker (les sous-titres aident... ou pas !).
Il n'y a pas de longueurs, mais par moments on se sent un peu embrouillé mais ça ne dure pas longtemps !


La réalisation d'Aaron Sorkin (scénariste notamment de The Social Networ et Steve Jobs...) est excellente pour un premier essai !
Il donne corps à ses personnages et sait leur faire prendre ampleur, charisme et sentimentalisme au bon moment.
Il permet à ses acteurs de mettre en valeur tous leurs atouts et à son histoire de se sortir de ses propres clichés !


Côté musique, Daniel Pemberton (Agents très spéciaux : Code UNCLE, Steve Jobs, Le Roi Arthur : La Légende d'Excalibur...) nous offre des pistes passionnantes qui donnent corps à une histoire et accompagnent les personnages hors normes.


Côté casting :

Jessica Chastain (Zero Dark Thirty, Interstellar, Seul sur Mars...) est Molly Bloom. Sportive, étudiante, femme d'affaire accomplie, elle passera du haut des montagnes à la bassesse d'Hollywood aux plus hauts lieux de New York. Femme intelligente et belle, elle saura mettre en avant tout ce qu'elle apprend et rentabilise ce qu'elle a misé. Elle est honnête et droite et n'enfreindra la loi qu'une seule fois ! Mais elle payera cher son ascension !
Chastain tient son plus grand rôle, même si elle a déjà pu impressionner auparavant ! Femme forte et implacable, elle ne se laisse pas abattre et tient un charisme et un standing de haute voltige ! Elle grandit bien et sait choisir ses combats !


Idris Elba (Pacific Rim, Prometheus, Mandela : Un long chemin vers la liberté...) est Charlie Jaffey, l'avocat de Molly. Elle le contacte en dernier recours après plusieurs autres pour prendre en charge son cas. Elle comparait pour organisation de jeu illégal. Dans un premier temps, il refuse, mais en apprenant à la connaître, il verra au-delà de ce que racontent les journaux et son livre. Ses conseils seront précieux.
Elba donne le change et prend le second rôle avec aisance. Il parvient à faire un parfait contre emploi de maîtrise là où Chastain part tout feu tout flamme. Paternel mais aussi amical, il sera ce dont elle a besoin sans mettre de romantisme qui aurait été déplacé !


Kevin Costner (JFK, Bodyguard, Un monde parfait...) est Larry Bloom, le père de Molly. Dur, froid, il veut ce qu'il y a de mieux pour ses enfants, mais en attend encore plus de Molly. Il la poussera au-delà de ses limites et se mettra toute sa famille à dos. Mais il n'en aime pas moins ses enfants...
Costner est un grand acteur qui se limite beaucoup depuis quelques films, mais il reste toujours d'une grande justesse et ses rôles de plus en plus paternalistes lui vont comme un gant. Il reste un modèle.
Il sait donner de la froideur à son personnage mais il sait aussi faire fondre la glace quand il faut !


Au total, Le grand jeu est un excellent film sur fond de jeu d'argent. Une vraie partie dans la vie d'une femme qui saura faire face à beaucoup d'épreuves et qui s'en sort haut la main !
Pour une première réalisation Aaron Sorkin s'en sort plus que bien et son casting se révèle fascinant !


A vos tickets !




vendredi 5 janvier 2018

Coco

Coco : Voyage au pays des morts pour retrouver ses racines et apprendre à suivre sa voix...




Miguel aime la musique et son plus cher rêve est de devenir musicien comme son ancêtre parti pour vivre de son art. Mais dans sa famille la musique est interdite. Car si le père de Mama Coco est parti, il a laissé derrière lui sa famille. Et sa femme pour ne plus souffrir a banni tout ce qui s'en rapproche.
C'est en cachette que Miguel s'exerce. Mais quant il se fait surprendre, sa grand mère casse sa guitare.
Il s'enfuit, mais pour participer au festival des talents de son village, il lui en faut une. Il a alors l'idée d'emprunter celle de Ernesto de la Cruz, la star de la chanson, car il pense que c'est son ancêtre.
Mais un phénomène magique va le transporter dans le monde des morts. En ce jour de Día de los Muertos, ayant "volé" un défunt, il est condamné à rester mort s'il n'obtient pas la bénédiction de l'un de ses ancêtres.
Une course contre la montre va alors se jouer pour Miguel afin de rentrer chez lui !

Voici le nouveau Pixar pour nous faire rêver et affronter de nouveaux sentiments.


Disney a toujours su nous transporter avec plus ou moins de magie et traduire ce qui nous semblait inaccessible ou inexprimable en images fantastiques. Après les joies de la romance, de l'enfance ou de la transformation et du passage adolescent, les génies de Pixar nous font découvrir leur sens de la mort et du deuil par la magie de la fête des morts.


Miguel se sent incompris par les siens qui ne veulent plus entendre parler de la musique.
Le fait que les ancêtres du petit garçon se soient vu délaissés pour cet art n'a fait que renforcer leur haine. Et ils ne veulent rien entendre. Pour eux seul compte le métier de la famille et l'entreprise familiale.
Mais la famille est très importante et l'amour est très présent.
Ce n'est pas parce qu'il n'aiment pas la musique et qu'ils n'entendent pas la passion de Miguel qu'ils ne tiennent pas à lui.

Miguel dans son expérience va apprendre qu'il faut s'attacher à ses rêves, mais qu'il faut aussi respecter sa famille et qu'elle nous aime malgré les différences et les changements.


C'est avec douceur et tendresse que Miguel nous fait voyager dans cette tradition et ce monde des morts. La mort, le deuil et les conséquences d'un décès et de l'oubli sont abordés de façon juste et tendre.

Alors oui, dans la forme, on peut voir des ressemblance avec La Légende de Manolo / The Book of Life, mais pour moi cela ne s'arrête qu'à l'apparence car sur le fond, les thèmes sont différents.


Pour les enfants, cela reste toujours féerique de découvrir de nouveaux horizons et les traditions de pays différents.

Les dessins comme toujours restent magnifiques et les sentiments que l'on ressent pendant le film sont aussi très forts. (essayez de résister... vous n'y arriverez pas ! #TeamKleenex !)


La musique est aussi importante que les autres personnages. Elle représente ce que ressent Miguel, mais elle est aussi tendre et douce dans les moments de retrouvailles et de compréhension.
Michael Giacchino (Ratatouille, Jupiter Ascending, Vice Versa...) a su faire un travail remarquable de sensibilité et de joie.


Le scénario est assez simple et reste dans la veine de ce que sait faire Disney/Pixar sans prendre de risques. On ne se lasse pas, il n'y a pas de temps mort, mais il n'y a pas vraiment de surprises.
En revanche, les personnages sont attachants. Que ce soit Miguel, Dante, le chien bizarre, Héctor et Coco elle-même apportent tous un moment de tendresse, de douceur ou de joie.


Le doublage n'est pas si mal et la chanson du film, Ne m'oublie pas, aura la chance de ne pas rester coincée dans nos têtes tel un Libérée, Délivrée !



Au total, ce nouveau film de la souris aux grandes oreilles ravira les grands comme les petits. D'une douceur et d'une tendresse qui vous emporteront, Coco vous fera également voyager et apprendra à une nouvelle génération d'appréhender de façon différente la mort et ses conséquences.

A vos tickets !




 Bande annonce :




Le Crime de l'Orient-Express

Le Crime de l'Orient-Express : Meurtre et limite entre le bien et le mal... lenteur et grandeur au service d'Agatha Christie.




Après un long moment à travailler, Hercule Poirot décide de prendre des vacances, mais il est vite rattrapé par sa notoriété. Il est obligé de se rendre à Londres et de ce fait prend place dans l'Orient Express, le fabuleux train de luxe qui traverse tout le continent. Mais lors de sa deuxième nuit à bord, un riche homme d'affaire corrompu est assassiné.
Pour aider son ami, le gérant du train, il va mener l'enquête avec tous ses atouts pour découvrir qui des treize passagers suspects est le coupable de ce crime.

Agatha Christie renaît de ses cendres sous une patte shakespearienne et doué pour les adaptations.


La célèbre écrivaine de roman policier anglaise est de retour sur nos grands écrans avec une nouvelle adaptation de son livre.

Les aventures du grand détective l'ont souvent fait voyager et ici l'action prend place à bord du fameux train le plus luxueux, tel un Titanic sur rails !


Mr Poirot est connu pour son grand sens de la justice et de l'observation. Avec de grands principes et une acuité sur-développée, il mène une enquête méthodique et millimétrée.


C'est une histoire très connue et donc, on n'est pas franchement surpris par le scénario (à moins de ne l'avoir jamais lu ou de n'avoir jamais vu d'adaptation...).
En dehors de l'enquête, les thèmes du crime, du bien et du mal, de la vengeance et des limites qui sont floues voire plus adaptées, permettent d'enrichir l'histoire.


Étoffé, le crime et chaque étape pour le résoudre sont intéressants.
Seul vrai bémol, le rythme.
Il y a beaucoup de longueurs, mais je pense que cela colle avec le temps de réflexion et avec l'ambiance confinée du film.
Bien que l'on peut trouver le temps long, je trouve que les silences, les longueurs permettent de faire le bilan et de prendre (un peu trop) le temps de trouver la solution au mystère.


La photographie, les costumes, décors et maquillages sont splendides !
La reconstitution du train, et chaque détails mettent en valeur l'histoire et ses personnages.

La réalisation de Kenneth Branagh (Beaucoup de bruit pour rien, Hamlet,Thor...) est très belle, un peu contemplative et lente, mais elle respecte bien le livre et prend le temps de développer son histoire.


La musique est signée Patrick Doyle (Beaucoup de bruit pour rien, Raison et sentiments, Hamlet...). Douce et envoûtante, elle vous transporte dans le temps décrit et vous emmène dans le monde d'Hercule Poirot.


Côté casting :

Kenneth Branagh (Harry Potter et la Chambre des secrets, The Ryan Initiative, Dunkerque...) est Hercule Poirot. Grand détective, il cherche avant tout à faire en sorte que la loi soit respectée et que justice soit faite. Le meurtre de Ratchett va entraîner une suite de découvertes qui vont le faire réfléchir sur les limites entre le bien et le mal.
Branagh est un excellent comédien qui arrive à faire ressortir de ses personnages leur essence la plus littéraire. Au delà des aspects tatillons, il est d'une sagesse et cherche toujours à voir au delà de ce que laisse apercevoir les gens.


Penélope Cruz (Tout sur ma mère, Vicky Cristina Barcelona, Volver...) est Pilar Estravados. Missionnaire, ancienne nurse, elle a fait de la religion sa loi et son bouclier face aux épreuves de la vie. Le meurtre va profondément la secouer. Mais n'est elle pas liée à l'affaire ??
Cruz fait de son personnage une femme forte mais aussi très sensible ce qui l'a mené à la situation dans laquelle elle se trouve. Entre un certain mépris qui sert de déguisement et une sensibilité à fleur de peau, Cruz donne le change avec justesse.


Judi Dench (Orgueil et Préjugés, Casino Royale, My Week with Marilyn...) est Princesse Natalya Dragomiroff. Grande dame de la haute société, elle est maniérée, mais aussi avide de sagesse et de savoir. Personnage hautain, mais qui aime la franchise, elle est à la fois intriguante et antique. Quel pourrait être son lien avec le meurtre ?
Dench est d'une justesse et d'une perfection qui n'en revient qu'aux immenses actrices. Elle donne une grandeur et une force à son personnage qui forcent le respect !


Johnny Depp (Edward aux mains d'argent, Sleepy Hollow, Pirates des Caraïbes...) est Samuel Ratchett. Marchand, trafiquant, il n'est pas quelqu'un de très respectable. Dans ses affaires, il s'est fait des ennemis. Il demande à Poirot de le protéger le temps de leur arrivée à Londres, mais celui-ci refuse. Le lendemain, il est retrouvé mort assassiné. L'enquête est alors ouverte...
Depp fait ce qu'il sait le mieux faire, du Depp. Toujours dans les mêmes mimiques,  il n'en reste pas moins juste et offre un personnage parfaitement détestable.


Michelle Pfeiffer (Scarface, Les Liaisons Dangereuses, Batman : Le Défi...) est Mme Caroline Hubbard. Veuve, elle vient chercher du divertissement dans ses voyages. Et pour le coup, elle sera servie cette fois-ci ! Alors qu'elle a été abordée par Ratchett, elle fera partie des suspects comme tous les autres. Mais l'est-elle vraiment ?
Pfeiffer fait un retour en forme cette année au cinéma. Absente depuis quelques années, elle revient avec des rôles certes secondaires, mais qui par leur présence donnent un sens au film et à l'histoire. C'est une grande actrice qu'on ne peut être que content de retrouver sur grand écran.


Daisy Ridley (Star Wars, épisode VII : Le Réveil de la Force, La Jeune Fille et son aigle) est Mary Debenham. Gouvernante, elle est parti de son dernier poste pour retourner chez elle et commencer une nouvelle vie. Mais sur le pont du bateau en direction de l'orient express, elle a une discussion bien étrange avec un homme. Poirot ne pourra que douter de sa candeur et sa naïveté.
Ridley commence à s'épanouir dans ses rôles au cinéma. En dehors de la célèbre franchise dans la galaxie lointaine, elle offre ici une performance qui est excellente et qui donne un côté frais et intelligent. Elle défend la femme forte et indépendante contre les préjugés de la société.
Elle va aller loin !



Au total, on a une adaptation d'une grande élégance avec un casting 4 étoiles, mais qui a un rythme un peu lent. Très beau, très bien filmé, il est sauvé par ses grandes star et par son histoire intemporelle.

A vos tickets !



Bande annonce :



Star Wars, épisode VIII : Les Derniers Jedi

Star Wars, épisode VIII : Les Derniers Jedi : une dernière chance pour la Résistance !




Alors que la Résistance a remporté une bataille, le Premier Ordre est proche de gagner la guerre.
Les troupe du côté obscure arrivent au moment de l'évacuation de la base rebelle.
C'est une course contre la montre pour s'échapper.
De son côté Rey, qui a retrouvé Luke Skywalker, tente de le convaincre de revenir dans la résistance.
Mais le passé est un poids puissant et les guerriers, qu'ils soient Jedi, rebelles ou soldats du premier ordre vont devoir apprendre à l'accepter ou l'oublier pour arriver à gagner.

La Force est toujours grande dans la saga Far Far Away !


2 ans à attendre pour avoir la suite des aventures des héros de cette merveilleuse saga.
C'est avec émotion que l'on aborde ce nouvel épisode.
En effet, la disparition de Carrie Fisher, l'inestimable interprète de la princesse Leia, nous laisse tous un peu orphelin. Mais avant de tirer son grand rideau, elle avait eu le temps de tourner en entier le film.



Avec ce pan de l'histoire, on poursuit ce qui avait été abordé dans l'épisode VII.
Directement en suite de ce qui a été présenté en 2015, on retrouve une fois encore les thèmes chers à cette saga.
Le bien et le mal, la lumière et les ténèbres, la famille, l'espoir, l'amitié et le courage sont des valeurs et des notions importantes.
Mais Rian Johnson a été très intelligent en les mettant et en les bousculant. Tout ce à quoi on pouvait s'attendre est chamboulé. Parce que là où l'on pouvait copier / coller par moment l'épisode IV et VII, ici vous ne pourrait faire pareil avec le V et le VIII...
Beaucoup, beaucoup de choses arrivent et renversent tout, donnent des réponses, pauses quelques questions ou nous laissent sur notre faim.


Je veux faire un avis 100% spoiler free, du coup, je ne peut trop développer ce qui se déroule, mais j'aime avoir été autant secouée, surprise, récupérée et de nouveau transportée. C'est une vraie montagne russe émotionnelle.


Donc, Les Derniers Jedi est complètement différent de ce qui a pu être fait jusque là dans la saga. Il casse les codes des épisodes du milieu de la saga tout en gardant le côté épreuve initiatique et formation pour faire évoluer ses héros. On a même droit à un brin de romance... mais je vous laisse découvrir cela.


Je vais émettre un tout petit coup de gueule, mais tout petit c'est promis. Ce n'est pas envers le film, mais envers ce que j'ai pu lire de la part de certains sur le net.
Le réveil de la Force a été critiqué en masse pour n'être qu'une pale copie de l'épisode IV et en ne prenant pas de risques. Ici, Les derniers Jedi sont critiqués parce que sortant des carcans imposés par les précédents volets. Faudrait savoir ce que veulent les gens quelque part... Qu'il y ait du nouveau ou pas... Mais au bout d'un moment, il va falloir se faire une raison !



Bref, revenons à nos porgs, euh, nos moutons !


L'histoire des Derniers Jedi nous chamboulent parce que ce que l'on pensait acquis va être complètement démolis. Au lieu d'encenser, de poursuivre et d'avancer, nos héros peines à trouver marques et ils se retrouvent bringuebalés dans un espace et ils sont englués dans des situations qu'ils vont devoir démêler.


L'apprenti est différent, le Suprême Leader aussi, le maître Jedi est perdu et le Padawan encore plus.
De cette confusion sortira une nouvelle histoire, un nouvel équilibre que l'on peut trouvé bancal ou intelligent.
Pour ma part, je pencherai sur la deuxième option parce que le renouveau qu'il apporte va ouvrir des portes pour l'épisode IX.


Question scénario, je pense qu'il est bon de se faire son propre opinion. Comme pour le précédent, j'ai aimé ce que Rian Johnson en a fait et j'aime les réponses, même si je ne les avais envisagé.
Elles sont déroutantes, mais les questions qui restent en suspends ou celles qui sont posées sont toutes aussi perturbantes !
En revanche le film fait 2h32 et souffre un peu de quelques problèmes de rythme avec des accélérations et des ralentissements un peu brutaux dans le ton. Certains passages auraient mérités beaucoup plus de temps et on aurait presque pu en faire 2 films au total ! J'aurai aimé que certaines scènes soient plus longues (notamment quelques combats !).
L'humour très présent peut également déranger. Mais il permet de désamorcer certaines situations, de débloquer des pièges et de donner un ton différent et recherché par le réalisateur. Cette volonté de renouveler et de prendre des risques est payante, même si elle dérange. Merci pour les Porgs ! (ou pas...)


La photo et les couleurs du films sont splendides ! Les décors et les maquillages sont parfaits.
Quant aux effets spéciaux, ils sont juste magnifiques ! Ce n'est pas la meilleure équipe qu'y s'en est chargé pour rien.


La réalisation de Rian Johnson (Brick, Une arnaque presque parfaite, Looper...) est très très bonne.
A la fois scénariste et réalisateur, il maîtrise son histoire et ses personnages. Il nous offre des plans iconiques et prend le temps de les faire.
Il a su mettre en valeur chaque personnage et chaque moment de l'intrigue pour faire avancer son film.



A la musique, toujours fidèle au poste, on retrouve un John Williams en forme. Certes, il ne fait pas dans l'original, mais il reste toujours aussi efficace et après 8 films, trouve toujours le don de nous émerveiller.


Côté casting :

Daisy Ridley (La Jeune Fille et son aigle, Le Crime de L'Orient-Express...) est Rey. Partie à la recherche de Luke Skywalker, elle se retrouve sur l'île, avec un maître en perdition qui refuse de revenir se battre et avec la Force qui grandit en elle, qui la trouble et la met face à son passé et son avenir. De son choix dépendra l'équilibre entre la lumière et les ténèbres.
Ridley reprend pile là où on l'avait laissé. Fraîche, mais pas naïve, elle est toujours à la recherche de son passé et de son destin. Elle veut savoir où est sa place dans l'histoire. Et son franc parlé, sa détermination feront mouche. Un peu perdue mais pas désorientée, Ridley mène une danse entre force et sentiments pour donner à son personnage toute la profondeur qu'on peut attendre.


John Boyega (Londres, police judiciaire, Attack the Block...) est Finn. Après un moment passé en soins intensifs (suite à son combat avec Kylo...) il va partir à la recherche de Rey. En chemin il rencontrera Rose et avec elle, ils partiront à la recherche de la clé qui pourrait sauver la résistance.
Boyega que l'on découvrait presque dans le précédent opus apporte toujours une touche de flou. Encore un peu indécis dans les buts qu'il poursuit, il n'en reste pas moins fidèle à ses amis et ce sera le moteur qui le mettra sur la route de sa destinée. Son alchimie avec Kelly Marie Tran est géniale !


Oscar Isaac (Inside Llewyn Davis, A Most Violent Year, Ex Machina...) est Poe Dameron. Téméraire, un peu trop, il permet à la résistance de s'échapper grâce à un plan complètement fou. Mais la menace est loin d'être éradiquée. La course ne fait que continuer...
Isaac est un excellent acteur qui prend plaisir à jouer les héros sans peurs et sans reproches. Mais Poe se retrouve dans le flou et avec sa fougue, il a du mal à comprendre les tenants et les aboutissants de chaque détails d'un plan. Entre recherche d'un espoir et courage, il est le moteur de l'action côté résistance. Il va s'en retrouver grandit.


Adam Driver (Lincoln, While We're Young, Girls...) est Kylo Ren / Ben Solo. Blessé lors de son combat contre Rey, il est fragilisé par le conflit en lui entre la lumière et le côté obscur. Son dévouement pour être le meilleur du côté obscur et le jeu de Snoke sur son esprit l'embrouille et font qu'il ne sait plus où il en est. Mais son envie de toujours plus et de renouveau vont lui ouvrir les portes d'un destin qu'il n'avait peut être pas espéré.
Driver est ambivalent comme acteur et comme personnage. J'ai beaucoup de mal avec Kylo Ren. C'est toujours un môme qui fait des caprices quand il n'a pas ce qu'il veut, mais dans les moments où il ne se laisse pas submerger par son caca nerveux, il arrive à être plus intéressant et plus passionnant. Car il évolue enfin, il passe le stade de son œdipe pour arriver à une maturité qui je l'espère explosera dans le prochain épisode. En attendant, il frise par moment le ridicule tellement ses colères sont stupides... Bref, je vais pas me faire des amis, mais au moins il grandit !


Mark Hamill (Kingsman : Services secrets, Batman: The Animated Series, The Flash...) est Luke Skywalker. En exil depuis les évenements au temple Jedi, il refuse de reprendre le combat car il sait qu'il ne peut sauver Ben Solo. L'arrivée de Rey va bouleverser tout ce qu'il penser savoir et remettre en cause sa décision.
Hamill parle enfin.... et pas forcément comme on l'attend. Déroutant, Luke est perdu et le vieillissement du Mark Hamill apporte la maturité et la sagesse qu'il faut à ce personnage iconique. Entêté, il a un côté Anakin puis Obi-Wan qui ressort. Mais sa retraite, sa sagesse et son savoir vont casser complètement ce que l'on pensait savoir jusqu'à présent. Les Jedi tels qu'ils sont vont nous apparaître sous un nouvel angle.


Carrie Fisher (Quand Harry rencontre, Sally Jay et Bob contre-attaquent, Maps to the Stars...) est la générale Leia Organa. Toujours à la tête de la résistance, elle fait tout ce qu'elle peut et pense être juste pour sauver les rebelles et la galaxie. Son combat pour sauver son fils est aussi important pour elle... Son destin est toujours lié à la Force.
Fisher... J'ai eu du mal à retenir mes larmes lorsqu'elle est apparu à l'écran. Toujours posée et réfléchie, elle est la tête de la rébellion et son cœur. Elle représente ce que tout résistant voudrait être.
Fisher a su influencer sur son personnage en la faisant devenir aussi culte qu'intelligente et au grand cœur. Pour toujours elle restera la princesse guerrière de toutes les galaxies.

                                                                   
Kelly Marie Tran (About a Boy, XOXO : Carpe Diem...) est Rose Tico. Elle est ouvrière d'entretien dans la résistance. Elle va faire la rencontre de Finn et va avec lui partir à la recherche de ce qui pourrait sauver la rébellion.
Tran est la petite nouvelle de la bande et elle fait son effet. Alors ceux qui pensent que son personnage ne sert à rien et que c'est le nouveau Jar Jar, la sortie est par là.... Merci.
Rose est un pion sur l'échiquier, mais elle est une clé, un lien entre les personnages. Elle a un coeur gros comme Tatooine et fait preuve d'un courage et d'une détermination qui guideront certains sur le bon chemin. Tran par sa fraîcheur et sa "naïveté" apporte beaucoup au film et lui donne un nouveau souffle. Team Rose !!!


Benicio del Toro (21 Grammes, Che, Sicario...) est DJ. Rencontré par Finn et Rose lors d'une mission, ce spécialiste se révèle plein de surprises...
Del Toro nous offre un personnage tout en ambiguïté et que l'on ne peut trop décrire sans en dévoiler et spoiler trop. Mais il joue bien et ça lui va comme un gant. Seul chose qui m'a gêné... Son bégaiement que j'ai trouvé inutile pour son personnage...


Laura Dern (Jurassic Park, Un monde parfait, Nos étoiles contraires...) est la vice-amirale Amilyn Holdo. Figure seconde dans la hiérarchie de la rébellion, elle va se trouver en avant lors d'une mission de sauvetage et montrera qu'il n'existe pas qu'une seule façon de sauver la galaxie.
Dern nous offre un nouveau personnage fort et intéressant. On pourrait la détester dans un premier temps, mais elle en revient à forcer le respect et se montre d'une sagesse et d'une intelligence qui démontre que la Force n'est pas tout.


Gwendoline Christie (Game of Thrones, The Zero Theorem, Hunger Games : La Révolte, partie 2...) est le capitaine Phasma. De retour après son plongeon dans les ordures, elle sert toujours avec intensité le Premier Ordre.
Christie avec sa carrure imposante revient et son combat avec Finn (pas de spoile, on le voit dans la BO) est un de mes passages préférés. Elle en impose rien que par sa présence ce qui montre que malgré un masque complet et une armure, on peut faire de grandes choses. (I miss Dark Vador...)


Andy Serkis (Le Seigneur des anneaux, King Kong, Avengers : L'Ère d'Ultron...) est le Suprême leader Snoke. Fier de son plan qu'il pense sans faille, il joue de son apprenti et des troubles dans les rangs des 2 camps pour avancer ses pions... Mais la Force a plus d'un tour dans son sac...
Serkis reste le maitre incontesté de la motion capture. Je le trouve fascinant de jeu de corps pour donner vie à des personnages intriguants, passionnants et divertissants que l'on n'aurait jamais penser rencontrer. Snoke est imposant et inquiétant. Un nouvel empereur dans toute sa splendeur.


Domhnall Gleeson (Harry Potter et les Reliques de la Mort, Invincible, Ex Machina...) est le général Hux. Toujours à la tête de l'armée du Premier Ordre, il applique au pied de la lettre les demandes du suprême leader. Il ne vit que pour la gloire que cela lui rapporte. Mais tout change...
Gleeson a un personnage qui peut être intéressant, mais qui est caché par les autres qui prennent toute la place. Mais il est a suivre car son évolution est certaine de films en films.



Au total, Les derniers Jedi est un film complètement différents, respectueux de ce qui a déjà pu être fait tout en cassant les codes des anciens épisodes. On a un héros torturé, une Rey perdue et à la recherche de sa place dans l'histoire. Kylo Ren toujours entre 2 eaux pour moi encore mou du charisme, il tire pourtant par moment son sabre laser du jeu. Enfant qui n'a pas grandi et qui n'assume pas ses choix et ses erreurs.
Réalisés avec grandeur et dédié à Carrie Fisher, le film est magnifique et nous retournent le cerveau Alors même si pour les puristes certaines explications manques. Pour moi c'était un grand huit émotionnel et cérébral !
Foncez !












A vos tickets et que la Force soit avec vous !!!!




PS :
Je vous sert pour une fois la critique sans spoiler de Inrocks : pour une fois qu'ils font ça bien...
Les Inrocks

PS 2 :
Les Toiles Héroïques nous donnent comme toujours les clés des références cachées !
Réferences Cachées

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