samedi 21 octobre 2017

Ça

Ça : Il est de retour pour nous jouer des mauvais tours !



En 1988, le jeune Georgie Denbrough disparaît alors qu'il joue sous la pluie. Il a été attaqué par un clown caché dans les égouts.
Depuis, son frère, Bill, n'a de cesse de le chercher. Il pense qu'il peut toujours être en vie quelque part. Avec ses amis, le club des "ratés", ils partent explorer les abords de la forêt et les égouts.
Dans leurs recherches, ils vont aider Ben, un autre garçon du collège en surpoids et Mike, un élève noir. Les 6 garçons sont persécutés à l'école par des petits caïds, dont le fils du shérif.
Ils seront également épaulés dans leurs recherches par Beverly, une autre paria de l'école.
Tous ensemble, ils vont découvrir que de nombreuses disparitions mystérieuses frappent Derry, leur ville.
Et au fur et à mesure, ils seront pourchassés par ce qu'ils cherchent.... Ça !
La chasse entre proies et clown ne fait que commencer.


Il est de retour !! Sans mauvais jeu de mots ! (Les accros y verront un clin d'oeil au téléfilm.)


Revoilà Penywise, alias Grippe-Sou, le clown dansant !

Adapté du livre de Stephen King, ce film n'est pas un remake du téléfilm avec Tim Curry de 1990.
C'est une adaptation bien différente.
Je n'ai pas lu le livre, mais les fans disent qu'il est plus fidèle (que son aîné) de l'histoire originale.



Grand classique des films d'horreurs, Ça a ici droit à une bonne adaptation.
On retrouve tous les grands critères de ce genre de film, avec une pointe de modernisme !


On a un monstre effrayant à souhait. La musique joue son rôle parfaitement, la réalisation, la mise en scène et les décors nous offrent une ambiance délicieuse !


Le scénario est bon. Les personnages sont introduits au fur et à mesure avec justesse.
L'histoire ne fera peut être pas sursauter (ou un peu...), elle fait plutôt rire mais on se laisse facilement happer par la chasse au clown que la bande commence.
L'ambiance est là.
On arrive à retrouver tout ce qui nous plaisait dans les films de monstres des années 90, avec une touche de modernité.


De plus, Penywise a droit à un relooking parfait. Non seulement le jeu de l'acteur est meilleur, mais au lieu de jouer sur le penchant solitaire brumeux, on a droit à un clown hystérique, proche de la folie. Nettement plus intéressant et effrayant.



La réalisation d'Andrés Muschietti (Mama) est très bonne. Il a su gérer tous ces enfants sur le set et
chacun a pu exprimer ses doutes et ses peurs et donner corps à son personnage. De même il a su donner du rythme et une ambiance bien particulière !
Il sera de retour dans la suite prévue pour 2019 !


La musique est signée Benjamin Wallfisch (A Cure for Life, Les Figures de l'ombre, Blade Runner 2049...). Il a fait un travail d'ambiance remarquable qui sait vous plonger dans les méandres de Derry.

Côté casting :

Bill Skarsgård (Anna Karénine, Divergente 3 : Au-delà du mu, Atomic Blonde...) est "Ça", Grippe-Sou, le clown dansant. Monstre caché dans les égouts, il est là depuis très longtemps et se délecte des petits enfants. Il se fera une joie de traquer le club des "ratés".
Skarsgård est excellent dans ce rôle. Il l'aborde avec toute la folie qui colle à ce personnage. Entre démon et monstre charismatique, il vous fera détester les ballons rouges et les clowns si vous n'êtes pas déjà coulrophobe ! (oui, j'ai réussi à placer un mot intelligent !)


Jaeden Lieberher (Midnight Special, The Book of Henry) est William « Bill » Denbrough. Après avoir perdu son petit frère, il cherche par tous les moyens à le retrouver même s'il sait au fond de lui qu'il est mort. Il va partir avec ses amis pour fouiller des endroits non explorés par les adultes. En chemin, son grand cœur lui fera intégrer 3 nouveaux membres à la bande.
Lieberher est un acteur jeune mais excellent. Brillant dans Midnight Special, il est tout aussi bon ici. Fin, tendre, courageux; il donne corps à ce personnage à la fois jeune et intelligent.


Finn Wolfhard (Supernatural, Stranger Things ) est Richard « Richie » Tozier. Membre du club des "ratés", il est souvent celui qui est laissé à la traîne pour surveiller les alentours car il n'a peur de rien... ou presque. Il soutiendra son ami Bill dans chaque épreuve.
Wolfhard est un très bon acteur, jeune, mais qui sait mettre du dynamisme dans une histoire qui arrive à mêler humour et horreur.


Sophia Lillis est Beverly « Bev » Marsh. Jeune fille vivant avec un père abusif, elle fait de cette vie difficile une force dans la vie de tous les jours. Elle se prendra d'amitié pour la troupe de jeunes parias de l'école. Et en plus elle trouvera d'autres sentiments auprès d'un admirateur secret.
Lillis est une bouffée d'air frais dans toute cette testostérone. Elle arrive à mettre de la douceur dans l'histoire. Pour un premier grand rôle, elle est largement à la hauteur.



Au total, on a une adaptation de très bonne qualité qui mêle horreur et modernisme dans une histoire intemporelle. Les monstres font parti de notre culture et ce film offre tout ce qu'il faut pour passer un bon moment entre épouvante et divertissement.
Les acteurs sont parfaits dans les rôles que ce soit les enfants ou notre célèbre clown !
La suite est prévue pour 2019 !

A vos tickets !

PS : Vous voulez un ballon ?



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Barry Seal : American Traffic

Barry Seal : American Traffic : Y'a-t'il un pilote à la CIA ?




Pilote de la TWA, Barry Seal se complet dans une petite vie tranquille. Il est repéré par un agent de la CIA qui lui propose de faire mieux et de travailler pour le gouvernement mais de façon non officielle.
Commence alors une aventure étrange où se mêle travail pour le gouvernement, trafic de drogue, blanchiment d'argent et soutient pseudo-militaire pour la paix !
Barry Seal a une vie mouvementée !


La vie c'est comme une boite de chocolats... On ne sait jamais sur quoi on va tomber.


Tiré d'une histoire vraie (mais sûrement enjolivée...) on découvre la vie dans un premier temps banale d'un pilote de l'aviation américaine.
Marié, père, il boucle ses fins de mois de justesse et rêve de mieux pour les siens.
Il va accepter l'offre d'un agent zélé de la CIA.
Entre envie de plus et sentiment de patriotisme, il va faire en sorte que sa famille ait mieux.

Sauf que comme toujours, un plan ne se déroule jamais sans accrocs.
Mais Barry à plus de 9 vies et une chance énorme.


Les aventures de ce faux héros sont rocambolesques.
Il est difficile de s'imaginer que toute cette histoire est réelle. C'est incroyable tout ce qui a pu lui arriver.

Le scénario du film s'en trouve même comique tellement ce que raconte Seal est énorme.

L'histoire est bourrée de rebondissements, de fun et d'action.
On n'a pas le temps de s'ennuyer.
Dès qu'on pense qu'il va se faire prendre ou que tout va s'arrêter, on a droit à un nouvel objectif ou un coup de poker qui change la donne.


L'action est quasi non stop et le fait que ce soit raconté en différentes parties par Barry à la caméra renforce l'idée de burlesque.

Le scénario est assez original par son histoire de base. Cet anti-héros ne fais pas forcément rêver, mais il épate par son aplomb et sa chance.

Les cascades et les effets spéciaux sont assez impressionnants.

La réalisation est signée Doug Liman (Mr. et Mrs. Smith, La Mémoire dans la peau, Edge of Tomorrow...). Efficace, il sait mettre en avant avec humour ses personnages et l'action sans ternir l'histoire.


La musique de Christophe Beck (Buffy The Vampire Slayer, La Reine des neiges, Edge of Tomorrow...) est toujours aussi parfaite et elle s'intègre joliment dans l'action comme dans les moments de tendresse.

Côté casting :

Tom Cruise (Mission impossible, Entretien avec un vampire, Minority Report...) est Barry Seal. Pilote, père de famille, il fait ce qu'il faut pour mener sa vie de la meilleure façon possible. Quand l'occasion de gagner plus tout en travaillant pour son pays se présente, il saute sur l'occasion. Mais ce ne sera que la partie visible de l'iceberg. Car rien n'est jamais simple dans une guerre, quelle soit froide, pour la drogue ou la liberté.
Cruise s'éclate dans ce rôle. Complètement décomplexé, il joue des libertés qu'il a pour faire passer Barry pour un gars pas si méchant qui a juste le "cul bordé de nouilles" (excusez l'expression!). Ça rappelle un peu Night and days !


Sarah Wright ( Sept à la maison, Parks and Recreation , Blackout total...) est Lucy Seal. Mère de famille, serveuse, elle va voir sa vie bouleversée quand son mari change de boulot. Furax dans un premier temps, elle va allègrement profiter des changements. Mais elle garde les pieds sur terre et comme Barry fera passer sa famille avant tout.
Wright est peut être blonde, mais elle a aussi un cerveau. Loin d'être clichée, l'actrice donne le change et permet un pendant plus réaliste et remet Seal dans un encrage plus posé.
A suivre.


Domhnall Gleeson (Harry Potter et les Reliques de la Mort, Ex machina, Star Wars, épisode VII : Le Réveil de la Force...) est Monty Schafer. Agent de la CIA, il rêve de faire quelque chose de marquant pour avoir de l'avancement et surtout servir son pays. Il va se servir de Barry pour faire avancer le renseignement qui galère depuis longtemps. Mais tout est à double tranchant., et il saura tirer les ficelles.
Gleeson est un acteur caméléon qui sait jouet les sorciers prometteurs comme les généraux tyranniques ou les agents un peu trop zélés. Fin, plein d'humour et de bagout, il donne le change parfaitement face à un Cruise à la réplique dépassé ! Il monte le petit Billy !



Au total,  Barry Seal est un film d'action, plus ou moins historique, mais qui vous scotchera par tout ce qui a pu être fait pendant la guerre froide et à la naissance des cartels de drogues mexicains !
Probablement pas très réaliste quand on fait un peu de recherches, tout ce que ce personnage a vécu n'en est pas moins incroyable! Et Tom Cruise est excellent dans ce rôle à pseudo-contre-emploi !

A vos tickets !




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dimanche 8 octobre 2017

Résultats concours Le Seigneur des Anneaux !




Bonjour à toutes et à tous ! 

Voici les résultats du concours et c'est Alexia M qui a remporté les 3 DVD de la triologie le Seigneur des Anneaux ! Félicitations à elle !


J'espère que vous avez aimé jouer !

A très bientôt !


Réponses des questions :

1/ Combien de personnes composent la communauté de l'anneau ? :
9 => il y a :
- 4 Hobbits : Frodon Sacquet, Samsagace Gamegie, Peregrin Touque, Meriadoc Brandebouc.
- 2 Grands Pas - Humains : Aragorn et Boromir
- 1 Magicien : Gandalf
- 1 Haut Elfe : Legolas
- 1 Nain : Gimli


2/ Pourquoi l'épée de Frodon devient bleu ?
Elle devient bleu quand des Orques approchent


3/ Qui est le roi qui revient dans le titre "Le retour du Roi" ?
C'est bien évidemment Aragorn !







mercredi 4 octobre 2017

Mother !

Mother ! : Elle l'aime malgré tout et Il en veut toujours plus !




Un couple vivant dans une maison isolée vit paisiblement. Elle, a retapé toute la maison, en ruine suite à un incendie, lui, artiste poète, essaie de dépasser son blocage pour écrire à nouveau.
Un soir, alors qu'ils sont tranquillement installés, un homme mystérieux débarque. Alors qu'elle est méfiante, son mari l'invite à entrer et à s'installer.
Le calme de la maison va alors voler en éclat et son mari va alors lui apparaître sous un tout autre jour !


Darren Aronofsky nous sort à nouveau un film perturbant et qui ne laisse personne indifférent !


Je vais essayer de vous faire un petit topo sans spoiler, mais si vous lisez après ces quelques lignes, il risque d'y en avoir tout de même, sinon, ça ne sera pas facile de vous décrire cette oeuvre!


Mother est avant tout métaphysique. C'est une allégorie et il y a des métaphores à gogo !
Ici, les personnages n'ont pas de nom. Ils sont essentiellement des idées, des images que veut explorer le réalisateur.
Chacun va pouvoir l’interpréter comme il le voit.
Certains y verront la création, le besoin d'être admiré, d'être nécessaire à autrui. D'autre, et c'est la majorité, y verront des liens avec la religion, thème cher à Aronofsky.
Ce dernier, lors de la promo a donné quelques clés pour comprendre un peu l'histoire.
La plus probante du film se trouve dans son titre: Mother. C'est la Mère.
Mère Nature qui voit sa vie bouleversée par l'humanité.
L'autre vraie clé est dans la dernière phrase du film : L'homme qui dit : "Je suis ce que je suis. Toi tu est la vie."


Pour moi, c'est une allégorie de la mère nature, de la création, de l'humanité et son rapport à la religion.
C'est presque une réécriture de l'ancien testament avec Eden, le jardin, la pomme, Cain et Abel !
C'est la Mère Nature, la vie, l'Homme et sa soif de toujours plus, de nouveautés.

La subtilité est dans la gestion du temps...
Dès lors que la création tourne en rond le temps semble figé mais quand la création est aboutie, le temps s'accélère et l'amour que les gens procure au créateur fait perdre la notion du temps !


C'est aussi un cycle, celui de la vie! On le voit ça avec le premier et le dernier plan du film.

L'Homme n'arrive pas à se contenter de ce qu'il a! Mais d'un autre côté, il y a le besoin de compter, d'aider, d'aimer et d'être aimé.
Il y a le besoin de se sentir sécurisé, entouré, alors que la nature a besoin de calme et de simplicité.


En ça, le film est oppressant, étouffant par son manque de musique et sa façon de filmer au plus près des personnages.
Le ton monocorde et la palette de couleurs nude, nature, de la maison renforce cette impression aussi. Aucun n'artifice n'anime la maison si ce n'est les 2 personnages principaux dans un premier temps.
C'est revenir au naturel, à la source de la vie.

Et après cette sensation de malaise, d’oppression on retrouve la lutte entre Mère Nature et l'Homme. Il y a sa folie créatrice de se prendre pour Dieu et sa folie destructrice dans son obsession de toujours plus, du toujours neuf et de son besoin d'être accepté, sauvé.


Entre Amour, partage et délire, l'Homme en revient toujours à détruire la vie qui lui a été donnée et qui l'a aimé, qui s'est sacrifiée pour lui.
Rien n'est jamais assez et l'égocentrisme et l’égoïsme humain tue la vie et la nature qui l'ont fait naître, qui l'ont nourri, protégé et inspiré.
Dur constat, mais qui peut s'appliquer à notre société, depuis des générations.


La notion de religion, quand elle arrive, sauve et rend fou.
L'obsession du toujours plus tue ce qui nous est cher.
L'amour inconditionnel que l'on a pour l'autre nous torture et nos sacrifices sont inutiles et létaux.


Aronofsky (Pi, Requiem For A Dream, Black Swan...) joue sur beaucoup de tableaux et sa peinture se perd dans un brouillon qui trouve sa voie dans la première et la dernière scène du film.
Même si ça en devient bordélique par moment, c'est fait exprès pour renforcer la sensation d'oppression, de danger, d'étouffement.
Il va un peu loin dans l'allégorie, mais ça en renforce aussi la puissance et la sensation de malaise.
Sa façon de filmer est un peu différente de ses précédents film, mais elle va dans le bon sens. Elle sert encore plus l'histoire et fait en sorte que l'on ressente ce qu'éprouve Mother.


Il n'y a pas de musique dans le film, ou très peu. Jóhann Jóhannsson (Prisoners, Sicario , Premier contact...) signe les quelques pistes présentes, angoissantes.


Côté casting :

Jennifer Lawrence (American Bluff, Joy, Passengers...) est la mère. Dévouée à son mari, elle a retapé toute la maison qui avait brûlé, elle lui fait à manger, essaie d'être discrète et l'encourage dans son travail. L'arrivée de l'homme et de la femme va remettre en cause leur fragile équilibre.
Lawrence plus nature ici que jamais en sort grandie, voire plus mature. Ce n'est pas une actrice que j'affectionne, mais elle a probablement eu ici son plus beau rôle. Car sans en faire des caisses, avec sa pureté et sa naïveté, elle arrive à surprendre et à faire passer toutes les angoisses qui traversent son personnage. Futur oscar (mérité cette fois...) ?


Javier Bardem (Vicky Cristina Barcelona, Mar adentro, Skyfall...) est Lui. Artiste en panne d'inspiration, il se ressource dans la maison que son épouse à retapé. Il est ouvert aux autres, en recherche d'amour permanent, et a l'envie de donner et de recevoir. Il va trouver en ses invités inopinés tous ce qu'il attendait... et même plus.
Bardem joue à merveille un équilibre entre différentes notions qui nous perdent dans les méandres ce qu'il représente. Doux, aimant, mais aussi avide de reconnaissance, de création, d'utilité, il sait ce qu'il veut, mais n'arrive pas à se contenter de ce qui lui suffirait. C'est un personnage troublant et l'acteur est parfait.


Ed Harris (The Truman Show, Appaloosa, A History of Violence...) est l’homme. Medecin, il arrive par hasard chez le couple. Sans s'imposer, il arrive à s'installer dans la maison et va déclancher une suite d’événements de part sa présence et ses discussions avec Lui.
Harris est excellent quand il joue les méchants, mais ce n'est pas forcément lui qu'il faut craindre ici. A la fois fragile et vieillissant, il insuffle une notion de fanatisme qui débute l’allégorie de la religion. Il sera le premier fan, mais aussi un confident, une oreille extérieure et "Adam" un peu perdu.


Michelle Pfeiffer (Batman : Le Défi, Le Temps de l'innocence, Apparences...) est la femme. Pleine de préjugés, libérée, elle s'impose là où son mari a essayé d'être discret. Elle va bousculer Mother et changer la donne dans la maison et le couple.
Pfeiffer revient ici en force et donne un personnage sournois, avide de jeunesse et d'action. Dans la passion, elle veut toujours plus et surtout que son mariage ne succombe pas. Elle est une Eve fourbe mais aussi pleine de vie et des défauts d'avoir déjà croqué la pomme.


Au total, on a un film qui ne laissera pas sans réaction. Qu'on l'aime ou qu'on le déteste, on réagira forcément devant la force des thèmes, des scènes ou de la violence de ce qu'il nous inspire.
Chacun trouvera sa propre interprétation et plus on en discute ou on lit dessus, plus on est perdu et on cherche son chemin.
Un grand film qui marquera l'année !

A vos tickets !


Bande annonce :




PS : Je vous met en dessous des articles qui donnent des pistes et des explications différentes des miennes !
Bonne lecture !

RTL : "Mother!" : l'Apocalypse selon Darren Aronofsky

Première: Darren Aronofsky donne la "clé" pour comprendre Mother !

Konbini : 4 manières de comprendre Mother !, le nouveau film de Darren Aronofsky

Collider : Darren Aronofsky Confirms What ‘mother!’ Is Really About


dimanche 1 octobre 2017

Seven Sisters

Seven Sisters : La famille contre le système ! L'union fait la force.




Dans un futur pas si éloigné, la Terre est surpeuplée et l'humanité n'arrive plus à manger à sa fin.
Les gouvernements se mettent alors d'accord sur une politique de l'enfant unique. Si une famille en a d'autres, ils sont emmenés dans un centre de cryo-sommeil et seront réveillés lorsqu'une solution valable et durable sera trouvée pour sustenter la population mondiale.
Mais, alors que les chercheurs pensent avoir une idée pour multiplier les cultures et récoltes, un effet secondaire se produit. Les grossesses multiples augmentent.
Terrence Settman recueille chez lui les septuplées de sa fille qui est morte en couche. Il ne les déclarent pas comme tel et leur donne à chacune un prénom avec les jours de la semaine ! Mais hors des murs de l'appartement, elles seront Karen Settman.
Pendant 30 ans, ils seront prudents, elles auront une routine très stricte et vivront cachées. Mais un jour, Lundi disparaît.
Ses sœurs partiront à sa recherche. Mais les problèmes vont les rattraper.


Au cœur du système, il y a toujours une faille.


Voilà encore une nouvelle dystopie qui apparaît sur nos écrans. Elle est plutôt d'actualité et nous amène au bord de ce qui nous attend avec notre population toujours croissante et une Terre au-delà de la saturation de ce qu'elle peut livrer en nourriture et protection.
Alors que le film possède un fort sujet, j'ai particulièrement trouvé dommage qu'il ne l'exploite pas à fond.
Alors qu'il avait de quoi faire réfléchir sur pas mal d'idées, le film se contente d'une toile de fond et ne creuse pas ce qui aurait pu faire toute la différence avec les films de l'été !
L'introduction et la scène d'ouverture sont très intrigantes et promettent du lourd, mais on se retrouve vite plongé dans une course poursuite et on en oublie les enjeux principaux.
L'histoire se transforme ainsi en film d'action pur adrénaline et perd de son âme.


C'est vraiment dommage, ça aurait pu être un point fort.


Au delà de ça, le rythme est bon, il y a peu de temps morts.
Certe, parfois certaines scène m'ont paru un peu absurdes (voir grotesques...) mais le tout tient la route si on fait abstraction du véritable enjeu en toile de fond.


La réalisation de Tommy Wirkola (Dead Snow, Hansel & Gretel: Witch Hunters, Dead Snow 2) manque un peu de finesse par moment. En dehors des scènes d'action, il a du mal à faire passer son message premier.


La musique est signée Christian Wibe (Dead Snow, Hansel & Gretel: Witch Hunters, Dead Snow 2). Assez bien intégrée, elle reste présente sans en imposer de trop. Elle adoucie par moment et se fond plutôt bien avec le jeu des acteurs.


Côté casting :

Noomi Rapace (Millenium, Sherlock Holmes, Jeu d'ombres Prometheus...) est Lundi, Mardi, Mercredi, Jeudi, Vendredi, Samedi, Dimanche et Karen Settman. Alors qu'elles ont passé leur vie à faire attention et à se protéger entre elles, Lundi disparaissant, les autres partent à sa recherche. Elles vont comprendre que certaines choses leurs ont été cachées et qu'elles sont encore plus différentes les unes des autres qu'elles le pensaient. Un puzzle et une courses poursuite mortelle va alors commencer.
Rapace est très bonne dans ces rôles multiples et donne très bien le change. On voit qu'elle a beaucoup travaillé pour rendre chaque personnage bien particulier et différent des autres. Il y a des subtilités dans la sensibilité des filles et dans leur comportement à la fois physique et émotionnel. Mais à choisir, j'ai préféré Tatiana Maslany dans la série Orphan Black qui fait le même job sur encore plus de personnages et avec une incroyable perfection.


Willem Dafoe (Le Patient anglais, Spider-Man, Antichrist...) est Terrence Settman Grand père attentionné mais conscient du monde qui l'entoure, il est sévère mais juste et ne veut que protéger ses petites filles auxquelles il tient plus que tout.
Dafoe fait un travail remarquable de justesse et sensibilité. Charismatique, il sait faire taire la part d'ombre de nombreux de ses rôles pour endosser celui de papa/grand-père à la perfection. Quel dommage que son personnage soit sous-employé !


Glenn Close (Liaison fatale, Les Liaisons dangereuses, Mars Attacks!...) est Nicolette Cayman. Obsédée par les problèmes de surpopulation de la planète, elle mettra en place une loi qui ne sera pas au goût de tous. Elle mènera son objectif avec conviction, détermination et surtout une grande froideur. Elle se voile complètement la face.
Close, tout comme Dafoe est une très grande actrice et sait mettre à profit son expérience et son charisme pour interpréter une femme politique et scientifique. A la fois imposante, tenace et tyrannique, elle est aussi consciente que c'est pour le mieux et pour la planète.
Elle aussi est largement sous employée et aurait mérité plus de scènes pour alourdir des échanges un peu trop disparates dans le film et pour donner aussi un côté plus réfléchi à l'histoire.



Au total, Seven Sister est une dystopie qui se transforme en film d'action et qui perd son message original au profit d'échange de tir et de course poursuite.
Dommage que ses acteurs soient sous-employés et que le thème passe au dernier plan.
Il n'empêche que ça reste un bon film d'action.

A vos tickets !

Bande annonce :