lundi 17 octobre 2016

Ben-Hur : Orgueil et vengeance fraternels sous le soleil de l'empire romain.




Judah Ben-Hur et Messala sont 2 frères, l'un est né dans la famille princière de Jérusalem et l'autre est un orphelin romain adopté par elle . Rivaux, mais avec toute la tendresse d'une relation familiale, Judah se nourrit de la sagesse, de l'amour de sa culture et des siens alors que Messala reste rongé par le passée de sa famille biologique. Son grand-père aurait participé à un attentat contre le César en place.
La sœur de Judah est amoureuse de Messala et c'est réciproque. Mais Miriam, leur mère est contre pour des raisons sociales. Vexé, Messala décide de partir s’enrôler dans l'armée romaine.
Pendant 5 ans, il va se battre et monter les échelons. De son côté, Judah fini par se marier avec Esther, la fille de l'intendant de la maison.
Les romains sont en train de construire un cirque dans Jérusalem. Mais les zelotes, un peuple d'extrémistes, se rebellent contre les romains qui pillent leur patrimoine et leurs tombes.
Quand Messala revient, il demande à Judah son aide pour empêcher des émeutes lors de la traversée de la ville par Ponce Pilate, le préfet. Faisant preuve de sagesse et de loyauté, Judah discute avec les gens influents de son cercle, mais ne donne pas le nom des rebelles. Cependant, lors de la traversée, un jeune zelote caché chez les Ben-Hur va alors tirer sur le préfet.
Messala trahit sa famille et envoi Judah aux galères, alors que les femmes sont envoyées au piloris.
Après 3 années d'esclavage, Judah arrive à se libérer. Recueilli par Cheik llderim, un riche africain, il retournera à Jérusalem pour retrouver les siens.
Devant la nouvelle trahison de son frère, il décide de le battre dans une course de chevaux au cirque.
Le combat sera épique !


Grandeur et décadence chez les romains et leurs ennamis de Jérusalem.


C'est un remake du film culte de 1959 de William Wyler avec Charlton Heston.
On garde la même trame de base mais des changements on été amenés pour rendre plus moderne et digeste l’histoire.
C'est celle de 2 frères de cœur qui voient la vengeance s'immiscer au sein de leur famille par orgueil et fierté.

Le thème même du film est porté par l'envie de Messala de s'élever au dessus de son passé, de laver l'honneur de son nom et de sa famille d'origine.
Alors qu'il est accepté par les Ben-Hur, il n'aura de cesse de se sentir inférieur de par les erreurs de son père et de son grand-père, traîtres à César.


De son côté, Judah est un pacifiste. Il préfère parler et résoudre les conflits de façon à ce que tout se passe bien pour tout le monde.
La trahison de son frère condamnera la famille qui traversera de dures épreuves.
Judah voudra se venger.


On retrouve aussi ces différences entre les cultures et l'acceptation de l'autre, même si on ne le comprend pas.

Le scénario reste basique, mais il tient compte de chaque personnage. Et même si le premier film est plus long, celui ci rend aussi hommage à chacun des protagonistes.
Il présente cependant des longueurs qui peuvent rendre le film un peu insipide.
La chose qu'on attend plus que tout, c'est la course de chars et elle met un sacré temps à arriver.
Ça plombe un peu le tout. Parce qu'une histoire d'une telle grandeur et avec une telle ampleur dans la culture ciné mérite un peu plus que certains de ces moments de contemplation et de vide.


Un peu de bons sentiments, une dose d'action et une pincée de christianisme et vous avez la recette de ce nouveau remake.
Car oui, Jésus est bien présent. On le retrouve sur les 3 dernières années de sa vie.
C'est une chose de le voir déambuler en prêchant. Mais un des défauts du film, c'est de miser sur une réalité toute probable et de nous offrir un bon gros moment de "supra" décalage sur une scène (en mode WTF !!!).
Le tout en revient à être plus que déroutant.

Les effets spéciaux et les cascades sont superbes par contre. On a de vraies courses, mais aussi des plans très bien travaillés pour les galères et les moments où les chevaux ne pouvaient pas être présents.


La réalisation de Timour Bekmambetov (Night Watch, Day Watch, Wanted : Choisis ton destin, Abraham Lincoln, chasseur de vampires...) est assez jolie, bien que brouillon par moment. Mais il arrive à nous transporter et à faire passer son message.

Quant à la musique de Marco Beltrami (HellBoy, 3h10 pour Yuma, Warm Bodies...), elle reste superbe et emporte le reste de l'histoire pour nous faire faire le tour du cirque !


Côté Casting :


Jack Huston ( Outlander : Le Dernier Viking, Twilight, chapitre III : Hésitation, Kill Your Darlings...) est Judah Ben-Hur. Prince, doux, aventureux, il aime les siens par dessus tout. Ami et confident de Messala, il n'en reste pas moins sage et ne veut pas de conflits pour sa famille. Alors qu'il tente de préserver la paix, il sera trahi par les zelotes et par Messala. Après avoir vécu beaucoup d'épreuves, il reviendra pour avoir sa vengeance.
Huston nous offre un Judah en 2 tons. D'un côté, il est le pacifiste, humaniste qui essaie d'arranger les choses et d'aimer son prochain tout en étant conscient de ce qui l'entoure. De l'autre, il sera le vengeur pour remettre son frère à sa place et obtenir la paix des siens.
Assez convainquant, il manque un peu de charisme (n'est pas Charlton Heston qui veut !) mais il arrive à nous faire traverser ses épreuves avec lui et à nous embarquer dans son voyage.


Toby Kebbell (RocknRolla, Prince of Persia : Les Sables du temps, Warcraft : Le Commencement...) est Messala. Blessé dans son orgueil par la trahison de son père et son grand-père contre César, il n'aura de cesse de se sentir inférieur. Alors qu'il est amoureux de Tirzah, il partira pour trouver dans l'armée romaine la gloire et être à la hauteur des princes de Jérusalem. Mais aveuglé et voulant faire ses preuves, il trahira à son tour les siens.
Kebbell nous donne un personnage dont on a pitié tellement il se noie dans sa propre colère. Aigri, inférieur bien qu'élevé, il n'est pas des personnages qu'on aime à se soucier. Kebbell s'en sort bien.


Sofia Black D'Elia (Skins, Gossip Girl, The Messengers...) est Tirzah. Sœur de Judah et éprise de Messala, elle se fera une idée bien précise de son propre rôle dans les événements qui bouleverse sa ville.
Black a un rôle court, mais important. Elle sera un des piliers entre les moments clés de l'histoire.


Morgan Freeman (Seven, Amistad, Les Évadés...) est le Cheik llderim. Homme d'affaire sage qui a su grandir de ses expériences, il aidera Judah à en faire autant.
Freeman rend ce rôle important de par son aura de mentor. Il fait en sorte que le héros grandisse et se sorte des idées simplistes qu'il avait du monde. Ayant connu l'envie de vengeance aussi, il guidera Judah et le conseillera. Il en tirera aussi ses propres leçons.


Nazanin Boniadi (Homeland, How I Met Your Mother, Scandal...) est Esther. Fille de l'intendant de la maison des Ben-Hur, elle épousera Juda malgré sa condition. Douce et influençable, elle fait aussi preuve de sagesse. Elle a un esprit ouvert et accueil les gens avec tendresse et amour pour leur prodiguer de la paix. Elle fera partie des gens qui entourent Jésus.
Boniadi donne bien à son personnage les traits d'une douceur qui contraste avec la sauvagerie de l'époque. Un peu nunuche, elle n'en reste pas moins un des personnages importants de la vie de Judah et Jésus.


Rodrigo Santoro (Love Actually, 300, Diversion ...) est Jésus-Christ. Bon,  pas la peine de présenter le personnage. Il est là et donne une ampleur religieuse à l'histoire.
Bien que Santoro n'apparaisse pas beaucoup à l'écran, il n'en joue pas moins très bien (moins que Jim Caviezel dans le même rôle mais tout de même). Son personnage reste toujours aussi aimant et voulant semer amour et paix dans ce monde cruel.



Au total, on a une nouvelle adaptation de l'histoire de Judah Ben-Hur plus moderne, mais qui reste fidèle à son aînée. On a quelques longueur et moins de charisme, mais le film reste un bon divertissement.


A vos tickets !


Bande annonce :




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